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l'eau de source. Pour remédier à cet état de choses, on a institué alors un sys-
tème compliqué de surveillance du périmètre de ces sources. Ce périmètre est
tiès grand ; Paris a fait des contrats avec les communes situées dans ce péri-
mètre et y entretient des ingénieurs et des médecins chargés d'y exercer une
surveillance, de signaler tous les cas de fièvre typhoïde, d'assurer la désinfection
des matières et des maisons, de façon à empêcher autant que possible la pollu-
des matières et des maisons, difficile de connaître immédiatement tous les cas
de fièvre typhoïde et de désinfecter radicalement les matières à la campagne.
De plus, cette surveillance ne peut atteindre ni les matières ni les urines du
malade avant qu'il ne s'alite, ni celles du convalescent, ni une quantité d'autres
causes de contamination.
Evidemment, en principe une eau de source est en général excellente. Une
ville qui s'alimenterait avec une nappe souterraine située sur un terrain désert
légèrement perméable et non fissuré, aurait la meilleure eau possible. Mais, si
une petite source peut être très pure, pour une ville, il faut capter un véritable
cours d'eau a son origine apparente ; ce cours d'eau est formé de ruisseaux
souterrains, communiquant largement avec la surface cultivée, donc souillée. Où
trouver de vastes endroits déserts dans le voisinage des villes? Le système de
Paris, coûteux et compliqué, n'est pas parfait.
Et cependant la loi qui nous régit (loi relative à la protection de la santé
et qui est toute récente, puisque, promulguée en 1902, elle
n'a été exécutoire qu'en 1903, cette loi ne fait qu'Hne aUusion aux puits et gale-
ries filtrantes et ne parle guère en somme que du captage des sources. Elle passe
complètement sous silence les autres modes d'alimentation des villes en eau
potable et les municipalités pourraient croire qu'il n'existe pas d'autre moyen
de se procurer de la bonne eau dè boisson. Or, plusieurs centaines de villes en
Amérique, en Angleterre et en Allemagne se procurent de l'eau tout aussi
bonne et à moins de frais en filtrant de l'eau de rivière. Ce dernière système
consiste à capter l'eau la plus proche, à condition que ses qualités chimiques
soient jugées suffisantes, sans s'inquiéter de la pureté bactériologique, et à la
stériliser avant sa distribution.
Plusieurs procédés peuvent être mis en usage pour procéder à cette purifi-
cation. Les procédés purement chimiques ne sont pas employés. Les trois pro-
cédés pratiques sont : le traitement par l'ozone, la filtration simple, la filtration
après traitement chimique.
Dans la stérilisation par l'ozone, l'eau descend dans une colonne à travers du
gravier qui la divisé. L'ozone produit par l'électricité monte et entre ainsi en
contact avec les particules d'eau. On dit que la stérilisation est parfaite : mais
ce procédé est encore peu répandu.
La filtration par les filtres de sable a fait en Amérique l'objet d'études scien-
tifiques d'une précision extrême. Avant d'être présentée aux filtres, l'eau peut
subir divers traitements préliminaires : on peut l'aérer en la faisant cascader en
milliers de filets liquides différents, dans le but principalement de la débarrasser
d'un excès d'oxyde de fer. Presque toujours on la fait passer pendant plusieurs
jours dans des bassins de décantation découverts ; dans ces bassins, les couches
supérieures se purifient beaucoup. Enfin on peut la préfiltrer plusieurs fois au
gravier, ce qui a encore l'avantage de l'aérer.
La construction des bassins à sable est soumise à des règles précises ; mais
c'est surtout la nature de la couche de sable qui a été étudiée ; on a déterminé
avec beaucoup de soin la grosseur des grains de sable ; on a déterminé égale-
ment l'épaisseur du sable, la hauteur de l'eau au dessus du filtre, la nature de
l'appareil drainant du fond, la vitesse de filtration, la perte de charge (espace
sans eau de la partie inférieure de la couche de sable), le nettoyage du filtre,
etc., etc. -
Dans la filtration par le sable, un grand rôle est dévolu à une membrane
glaireuse qui se forme à la surface du sable au bout de quelques jours de mar-
che ; c'est la partie qui retient le mieux les bactéries.
Dans les pays froids, il peut être nécessaire de couvrir les filtres pour les
Protéger contre la gelée. Mais quand ce n'est pas nécessaire, mieux vaut s'en
dispenser, d'autant plus que ces couvertures sont fort coûteuses.
Les traitements chimiques préalables peuvent consister en l'emploi de coa-
gulants : sulfate d'alumine, alun, sels de fer, extraits des pyrites, sulfate de fer
avec addition de chaux, fer métallique dans des appareils rotatifs comme à la
Compagnie des Eaux de la Seine. Mais tout cela est accessoire : c'est le sable qui
Joue le principal rôle.
Quand un filtre à sable est scientifiquement construit et surveillé bacté-
l'eau de source. Pour remédier à cet état de choses, on a institué alors un sys-
tème compliqué de surveillance du périmètre de ces sources. Ce périmètre est
tiès grand ; Paris a fait des contrats avec les communes situées dans ce péri-
mètre et y entretient des ingénieurs et des médecins chargés d'y exercer une
surveillance, de signaler tous les cas de fièvre typhoïde, d'assurer la désinfection
des matières et des maisons, de façon à empêcher autant que possible la pollu-
des matières et des maisons, difficile de connaître immédiatement tous les cas
de fièvre typhoïde et de désinfecter radicalement les matières à la campagne.
De plus, cette surveillance ne peut atteindre ni les matières ni les urines du
malade avant qu'il ne s'alite, ni celles du convalescent, ni une quantité d'autres
causes de contamination.
Evidemment, en principe une eau de source est en général excellente. Une
ville qui s'alimenterait avec une nappe souterraine située sur un terrain désert
légèrement perméable et non fissuré, aurait la meilleure eau possible. Mais, si
une petite source peut être très pure, pour une ville, il faut capter un véritable
cours d'eau a son origine apparente ; ce cours d'eau est formé de ruisseaux
souterrains, communiquant largement avec la surface cultivée, donc souillée. Où
trouver de vastes endroits déserts dans le voisinage des villes? Le système de
Paris, coûteux et compliqué, n'est pas parfait.
Et cependant la loi qui nous régit (loi relative à la protection de la santé
et qui est toute récente, puisque, promulguée en 1902, elle
n'a été exécutoire qu'en 1903, cette loi ne fait qu'Hne aUusion aux puits et gale-
ries filtrantes et ne parle guère en somme que du captage des sources. Elle passe
complètement sous silence les autres modes d'alimentation des villes en eau
potable et les municipalités pourraient croire qu'il n'existe pas d'autre moyen
de se procurer de la bonne eau dè boisson. Or, plusieurs centaines de villes en
Amérique, en Angleterre et en Allemagne se procurent de l'eau tout aussi
bonne et à moins de frais en filtrant de l'eau de rivière. Ce dernière système
consiste à capter l'eau la plus proche, à condition que ses qualités chimiques
soient jugées suffisantes, sans s'inquiéter de la pureté bactériologique, et à la
stériliser avant sa distribution.
Plusieurs procédés peuvent être mis en usage pour procéder à cette purifi-
cation. Les procédés purement chimiques ne sont pas employés. Les trois pro-
cédés pratiques sont : le traitement par l'ozone, la filtration simple, la filtration
après traitement chimique.
Dans la stérilisation par l'ozone, l'eau descend dans une colonne à travers du
gravier qui la divisé. L'ozone produit par l'électricité monte et entre ainsi en
contact avec les particules d'eau. On dit que la stérilisation est parfaite : mais
ce procédé est encore peu répandu.
La filtration par les filtres de sable a fait en Amérique l'objet d'études scien-
tifiques d'une précision extrême. Avant d'être présentée aux filtres, l'eau peut
subir divers traitements préliminaires : on peut l'aérer en la faisant cascader en
milliers de filets liquides différents, dans le but principalement de la débarrasser
d'un excès d'oxyde de fer. Presque toujours on la fait passer pendant plusieurs
jours dans des bassins de décantation découverts ; dans ces bassins, les couches
supérieures se purifient beaucoup. Enfin on peut la préfiltrer plusieurs fois au
gravier, ce qui a encore l'avantage de l'aérer.
La construction des bassins à sable est soumise à des règles précises ; mais
c'est surtout la nature de la couche de sable qui a été étudiée ; on a déterminé
avec beaucoup de soin la grosseur des grains de sable ; on a déterminé égale-
ment l'épaisseur du sable, la hauteur de l'eau au dessus du filtre, la nature de
l'appareil drainant du fond, la vitesse de filtration, la perte de charge (espace
sans eau de la partie inférieure de la couche de sable), le nettoyage du filtre,
etc., etc. -
Dans la filtration par le sable, un grand rôle est dévolu à une membrane
glaireuse qui se forme à la surface du sable au bout de quelques jours de mar-
che ; c'est la partie qui retient le mieux les bactéries.
Dans les pays froids, il peut être nécessaire de couvrir les filtres pour les
Protéger contre la gelée. Mais quand ce n'est pas nécessaire, mieux vaut s'en
dispenser, d'autant plus que ces couvertures sont fort coûteuses.
Les traitements chimiques préalables peuvent consister en l'emploi de coa-
gulants : sulfate d'alumine, alun, sels de fer, extraits des pyrites, sulfate de fer
avec addition de chaux, fer métallique dans des appareils rotatifs comme à la
Compagnie des Eaux de la Seine. Mais tout cela est accessoire : c'est le sable qui
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Quand un filtre à sable est scientifiquement construit et surveillé bacté-
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