Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1905
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26415 Nombre total de vues : 26415
Description : 1905 1905
Description : 1905 (A5,N1)- (A5,N4). 1905 (A5,N1)- (A5,N4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65301225
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
— 270 —
voulu pour leur permettre de se refaire en un minimum de temps donné.
A chaque arrivée de bateau, on ferait un choix parmi les plus en état.
C'est ce qu'avait très bien compris M. Lewison lors de sa première tentative
d'exportation. Sur divers points de sa concession, Andranohinala, Andranovory,
Sambandefa, il avait fait transporter faucheuse, presse à foin, charrue, etc., tout
l'outillage agricole moderne immédiatement nécessaire pour tirer du sol une
réserve suffisante de denrées fourragères, en même temps qu'il faisait creuser
des puits pour parer à l'insuffisance possible de l'eau pendant la saison sèche.
On doit donc regretter sincèrement que les pertes considérables subies par sa
Société, par suite de la mévente des bœufs exportés, aient fait abandonner une
tentative qui témoignait d'une juste compréhension des exigences de la situation.
Supposons toutefois une organisation assurant l'arrivée au port d'embar-
quement, des bœufs capables de satisfaire les bouchers les plus exigeants. Il
faut encore les embarquer, leur assurer une , traversée qui ne les éprouve pas ou
peu : Bref, réussir à les conduire tels en présence du boucher. L'embarquement
implique l'immersion des bœufs, un certain trajet à la nage avant d'arriver le
long du bord. IL est certain que ce n'est pas l'idéal et que les animaux se trou-
veraient mieux d'un procédé permettant de les installer sur des chalands, qu'il
serait facile ensuite de remorquer, mais il ne pourra en être ainsi que lorsque
le wharf sera suffisamment avancé. En attendant, le bain forcé actuel est inévi-
table ; je suis convaincu, d'ailleurs, qu'on exagère son influence sur l'état général
des animaux. Si le bateau transporteur tient bien la mer, si son aménagement
spécial préserve suffisamment les bœufs des conséquences de gros temps, si
chaque animal est assuré d'y avoir toujours sa ration d'eau et d'aliments solides,
il semble qu'on doive nécessairement réussir à débarquer des bœufs ne laissant
rien à désirer. Enfin, si, une fois à terre, tout est prévu pour leur assurer une
existence supportable, l'opérateur aura mis de son côté le maximum possible
de chances de réussite.
Il reste cependant à faire ressortir une catégorie de faits dont l'influence
peut être grande, surtout en ce moment, sur le succès des exportations de bœufs ;
toute entreprise un peu sérieuse d'exportation implique la mise en circulation
de capitaux plus ou moins considérables. Les opérations actuelles sont surtout
des essais plus ou moins timides, de la réussite desquels dépend cependant la
suite de l'entreprise. Or, quelque chose vient souvent compliquer la tâche si
délicate des exportateurs et ce quelque chose, c'est l'incertitude des communica-
tions rapides entre l'Afrique du Sud et Tulear. Un cable réunit bien l'Afrique du
Sud et Madagascar, mais le Sud de l'île ne peut en bénéficier que si la ligne télé-
graphique Tananarive-Tulear fonctionne, ce qui, malheureusement, n'existe pas
toujours. Les conséquences les plus ordinaires en sont les suivantes : un repré-
sentant d'une société X. ne peut, à un moment donné, acheter des bœufs, parce
que le virement de fonds sur lequel il comptait n'a pu être effectué au moment
voulu ; une autre fois, un vapeur quitte l'Afrique du Sud après avoir câblé à son
agent: « Achetez tant de bœufs » ; le vapeur arrive à Tulear, mais le cablo n'a pu
être reçu et pour cause. Résultat: ce vapeur doit séjourner de longs jours sur
rade, le choix des bœufs laisse a désirer, parce qu'il faut les acheter à la hâte
dans l'intérieur, ces animaux sont, en outre, conduits à marches forcées à la
côte, etc., le résultat financier de l'opération en supporte des conséquences faci-
les à déduire. Il en résulte, dans la période de flottement actuelle, un état d'in-
certitude perpétuelle, qui paralyse les meilleures volontés, rend souvent impos-
sibles certaines combinaisons sérieuses parce qu'elle ne permet pas aux
brasseurs d'affaires de mobiliser leurs capitaux à coup sûr, au moment
psychologique, suivant la perspective de telle ou telle fourniture à entreprendre.
Comme, d'autre part, les communications entre Tulear et l'intérieur sont
fatalement aussi précaires qu'entre l'Afrique du Sud et Madagascar et que, pour
obtenir un renseignement précis permettant à un agent de se mobiliser en toute
connaissance de cause, il faut souvent de 6 à 10 jours, on entend des étrangers
très sérieux, pouvant disposer de capitaux considérables, déclarer, après quel-
qnes déceptions de ce genre : « Impossible de rien entreprendre de sérieux dans
ces conditions ».
Enfin, il y aura, peut-être, lieu de prendre en considération la mentalité
spéciale du bœuf malgache du fait de son mode d'élevage. J'ai entendu, à plu-
sieurs reprises, des exportateurs déclarer que cet animal « manque de moral»,
qu'une fois à bord et après le débarquement, il semble en proie au mal du pays,
reste triste, mange mal ; bref, il traverserait alors une crise spéciale qui ne
laisserait pas que d'influer plus ou moins sérieusement sur son état général. Le
pauvre animal, brusquement arraché à ses pâturages de prédilection, à ses
voulu pour leur permettre de se refaire en un minimum de temps donné.
A chaque arrivée de bateau, on ferait un choix parmi les plus en état.
C'est ce qu'avait très bien compris M. Lewison lors de sa première tentative
d'exportation. Sur divers points de sa concession, Andranohinala, Andranovory,
Sambandefa, il avait fait transporter faucheuse, presse à foin, charrue, etc., tout
l'outillage agricole moderne immédiatement nécessaire pour tirer du sol une
réserve suffisante de denrées fourragères, en même temps qu'il faisait creuser
des puits pour parer à l'insuffisance possible de l'eau pendant la saison sèche.
On doit donc regretter sincèrement que les pertes considérables subies par sa
Société, par suite de la mévente des bœufs exportés, aient fait abandonner une
tentative qui témoignait d'une juste compréhension des exigences de la situation.
Supposons toutefois une organisation assurant l'arrivée au port d'embar-
quement, des bœufs capables de satisfaire les bouchers les plus exigeants. Il
faut encore les embarquer, leur assurer une , traversée qui ne les éprouve pas ou
peu : Bref, réussir à les conduire tels en présence du boucher. L'embarquement
implique l'immersion des bœufs, un certain trajet à la nage avant d'arriver le
long du bord. IL est certain que ce n'est pas l'idéal et que les animaux se trou-
veraient mieux d'un procédé permettant de les installer sur des chalands, qu'il
serait facile ensuite de remorquer, mais il ne pourra en être ainsi que lorsque
le wharf sera suffisamment avancé. En attendant, le bain forcé actuel est inévi-
table ; je suis convaincu, d'ailleurs, qu'on exagère son influence sur l'état général
des animaux. Si le bateau transporteur tient bien la mer, si son aménagement
spécial préserve suffisamment les bœufs des conséquences de gros temps, si
chaque animal est assuré d'y avoir toujours sa ration d'eau et d'aliments solides,
il semble qu'on doive nécessairement réussir à débarquer des bœufs ne laissant
rien à désirer. Enfin, si, une fois à terre, tout est prévu pour leur assurer une
existence supportable, l'opérateur aura mis de son côté le maximum possible
de chances de réussite.
Il reste cependant à faire ressortir une catégorie de faits dont l'influence
peut être grande, surtout en ce moment, sur le succès des exportations de bœufs ;
toute entreprise un peu sérieuse d'exportation implique la mise en circulation
de capitaux plus ou moins considérables. Les opérations actuelles sont surtout
des essais plus ou moins timides, de la réussite desquels dépend cependant la
suite de l'entreprise. Or, quelque chose vient souvent compliquer la tâche si
délicate des exportateurs et ce quelque chose, c'est l'incertitude des communica-
tions rapides entre l'Afrique du Sud et Tulear. Un cable réunit bien l'Afrique du
Sud et Madagascar, mais le Sud de l'île ne peut en bénéficier que si la ligne télé-
graphique Tananarive-Tulear fonctionne, ce qui, malheureusement, n'existe pas
toujours. Les conséquences les plus ordinaires en sont les suivantes : un repré-
sentant d'une société X. ne peut, à un moment donné, acheter des bœufs, parce
que le virement de fonds sur lequel il comptait n'a pu être effectué au moment
voulu ; une autre fois, un vapeur quitte l'Afrique du Sud après avoir câblé à son
agent: « Achetez tant de bœufs » ; le vapeur arrive à Tulear, mais le cablo n'a pu
être reçu et pour cause. Résultat: ce vapeur doit séjourner de longs jours sur
rade, le choix des bœufs laisse a désirer, parce qu'il faut les acheter à la hâte
dans l'intérieur, ces animaux sont, en outre, conduits à marches forcées à la
côte, etc., le résultat financier de l'opération en supporte des conséquences faci-
les à déduire. Il en résulte, dans la période de flottement actuelle, un état d'in-
certitude perpétuelle, qui paralyse les meilleures volontés, rend souvent impos-
sibles certaines combinaisons sérieuses parce qu'elle ne permet pas aux
brasseurs d'affaires de mobiliser leurs capitaux à coup sûr, au moment
psychologique, suivant la perspective de telle ou telle fourniture à entreprendre.
Comme, d'autre part, les communications entre Tulear et l'intérieur sont
fatalement aussi précaires qu'entre l'Afrique du Sud et Madagascar et que, pour
obtenir un renseignement précis permettant à un agent de se mobiliser en toute
connaissance de cause, il faut souvent de 6 à 10 jours, on entend des étrangers
très sérieux, pouvant disposer de capitaux considérables, déclarer, après quel-
qnes déceptions de ce genre : « Impossible de rien entreprendre de sérieux dans
ces conditions ».
Enfin, il y aura, peut-être, lieu de prendre en considération la mentalité
spéciale du bœuf malgache du fait de son mode d'élevage. J'ai entendu, à plu-
sieurs reprises, des exportateurs déclarer que cet animal « manque de moral»,
qu'une fois à bord et après le débarquement, il semble en proie au mal du pays,
reste triste, mange mal ; bref, il traverserait alors une crise spéciale qui ne
laisserait pas que d'influer plus ou moins sérieusement sur son état général. Le
pauvre animal, brusquement arraché à ses pâturages de prédilection, à ses
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 308/709
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65301225/f308.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65301225/f308.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65301225/f308.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65301225
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65301225