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dages des roches cristallophylliennes de la dorsale de l'ile. Il nous paraît y avoir
là un gros point d'interrogation à poser quant à la continuité en profondeur et
en direction du gîte. Tout au moins, doit-on craindre de se trouver en présence
d'un filon couche avec étranglements en pendage et direction. Du reste, les
puits 1 et 2 et le montage y @ attenant tendent à prouver un glissement en masse
de la partie lenticulaire supérieure, laquelle devait se trouver primitivement en
dessus du niveau de 348 mètres, là où les galeries de la cote 346 mètres nous
présentent l'arête du filon en place.
Quant aux teneurs en or, nous ne les connaissons que par trois résultats
d'analyses correspondant à peu près aux trois périodes des travaux :
1° l'analyse des affleurements donne 8 grammes d'or et le filon accuse
0 m. 60 de puissance ou épaisseur ;
2° l'analyse des minerais de la galerie 323,52 accuse 15 grammes d'or avec
une puissance de filon de 0 m. 50 ;
3° l'analyse du filon du puits 4 au niveau 346 mètres correspondrait à 32
grammes d'or pour un filon variant entre 0 m. 45 et 0 m. 60.
Dans ces trois analyses, les pyrites, très abondantes, n'auraient pas été
essayées.
Notre rôle n'étant pas de conclure, nous nous bornerons à constater qu'un
gros effort industriel a été tenté sur ces affleurements et nous ajouterons, ce
qui fait honneur à M. Ralph et son associé M. Walker, que ces messieurs n'ont
eu recours, comme main-d'œuvre, qu'aux Tanala de la région, lesquels étaient
arrivés à travailler par postes de jour et de nuit.
*
* *
L'importance des capitaux qu'il a fallu immobiliser pour atteindre le résultat
que nous venons de décrire prouve, à notre avis, combien doivent être prudem-
ment conduites les premières étapes des recherches filoniennes et, en général,
celles de toutes les roches à traiter pour or.
Il nous parait, en conséquence, naturel de voir le futur prospecteur mis à
même d'acquérir sommairement quelques éléments de technique. En réclamant,
par anticipation, toute la bienveillance possible pour les lacunes qui se glis-
seront certainement dans notre résumé, nous essaierons de définir élémentai-
rement ce qu'est un filon-couche, un amas, un stockwerk, un champ de fractures,
l'affleurement d'un filon, les épontes, la direction, le pendage et les failles.
Schématiquement, un filon peut être ramené à un prisme ou volume de
dimension très différentes quand on les compare l'une à l'autre.
La longueur ou direction atteint, dans certains cas, des centaines de mil-
liers de mètres et quelquefois même des myriamètres. La largeur ou profondeur
peut être comptée par centaines et aussi par milliers de mètres tandis que
l'épaisseur ou puissance varie entre quelques décimètres et quelques mètres,
très exceptionnellement quelques décamètres.
Cette masse de matières minérales, dont la nature diffère complètement de
celle des roches situées à son contact, peut, si elle est placée presque verticale-
ment, telle que la représente la figure (5) du filon d'Ambodimanga, recouper,
dans son parcours, des bancs de roches différentes. Elle peut, par exemple,
passer des gneiss dans les granites, des granites dans les micaschistes et de là
dans des diorites. C'est dans ce cas un vrai filon.
Le filon-couche est ainsi dénommé parce que sa direction est la même que
celle des plans de séparation des roches stratifiées.
Dans un filon, un renflement où une brusque augmentation de l'épaisseur
donne lieu à un amas ; et plusieurs amas qui se recoupent pour s'entremêler
forment un stockwerk.
Un champ de fractures est une zone minière où se trouvent groupés un
certain nombre de filons. Presque toujours, des filons de même nature suivent
des directions ou trajets parallèles et, de même, des filons de nature
différente sont dirigés différemment.
Reprenons le croquis et supposons-nous debout au milieu de la galerie de la
côte 346 mètres ; la paroi qui se trouve le plus près de notre tête est dénommée le
toit et celle qui passe sous nos pieds se nomme le mur. Le toit et le mur pren-
nent souvent le nom d'épontes.
Dans le cas du croquis (fig. 5), la partie argileuse qui sépare le mur du
corps du filon est ce qu'on nomme une salbande. Dans certains filons, au toit
et au mur se rencontre une salbande.
dages des roches cristallophylliennes de la dorsale de l'ile. Il nous paraît y avoir
là un gros point d'interrogation à poser quant à la continuité en profondeur et
en direction du gîte. Tout au moins, doit-on craindre de se trouver en présence
d'un filon couche avec étranglements en pendage et direction. Du reste, les
puits 1 et 2 et le montage y @ attenant tendent à prouver un glissement en masse
de la partie lenticulaire supérieure, laquelle devait se trouver primitivement en
dessus du niveau de 348 mètres, là où les galeries de la cote 346 mètres nous
présentent l'arête du filon en place.
Quant aux teneurs en or, nous ne les connaissons que par trois résultats
d'analyses correspondant à peu près aux trois périodes des travaux :
1° l'analyse des affleurements donne 8 grammes d'or et le filon accuse
0 m. 60 de puissance ou épaisseur ;
2° l'analyse des minerais de la galerie 323,52 accuse 15 grammes d'or avec
une puissance de filon de 0 m. 50 ;
3° l'analyse du filon du puits 4 au niveau 346 mètres correspondrait à 32
grammes d'or pour un filon variant entre 0 m. 45 et 0 m. 60.
Dans ces trois analyses, les pyrites, très abondantes, n'auraient pas été
essayées.
Notre rôle n'étant pas de conclure, nous nous bornerons à constater qu'un
gros effort industriel a été tenté sur ces affleurements et nous ajouterons, ce
qui fait honneur à M. Ralph et son associé M. Walker, que ces messieurs n'ont
eu recours, comme main-d'œuvre, qu'aux Tanala de la région, lesquels étaient
arrivés à travailler par postes de jour et de nuit.
*
* *
L'importance des capitaux qu'il a fallu immobiliser pour atteindre le résultat
que nous venons de décrire prouve, à notre avis, combien doivent être prudem-
ment conduites les premières étapes des recherches filoniennes et, en général,
celles de toutes les roches à traiter pour or.
Il nous parait, en conséquence, naturel de voir le futur prospecteur mis à
même d'acquérir sommairement quelques éléments de technique. En réclamant,
par anticipation, toute la bienveillance possible pour les lacunes qui se glis-
seront certainement dans notre résumé, nous essaierons de définir élémentai-
rement ce qu'est un filon-couche, un amas, un stockwerk, un champ de fractures,
l'affleurement d'un filon, les épontes, la direction, le pendage et les failles.
Schématiquement, un filon peut être ramené à un prisme ou volume de
dimension très différentes quand on les compare l'une à l'autre.
La longueur ou direction atteint, dans certains cas, des centaines de mil-
liers de mètres et quelquefois même des myriamètres. La largeur ou profondeur
peut être comptée par centaines et aussi par milliers de mètres tandis que
l'épaisseur ou puissance varie entre quelques décimètres et quelques mètres,
très exceptionnellement quelques décamètres.
Cette masse de matières minérales, dont la nature diffère complètement de
celle des roches situées à son contact, peut, si elle est placée presque verticale-
ment, telle que la représente la figure (5) du filon d'Ambodimanga, recouper,
dans son parcours, des bancs de roches différentes. Elle peut, par exemple,
passer des gneiss dans les granites, des granites dans les micaschistes et de là
dans des diorites. C'est dans ce cas un vrai filon.
Le filon-couche est ainsi dénommé parce que sa direction est la même que
celle des plans de séparation des roches stratifiées.
Dans un filon, un renflement où une brusque augmentation de l'épaisseur
donne lieu à un amas ; et plusieurs amas qui se recoupent pour s'entremêler
forment un stockwerk.
Un champ de fractures est une zone minière où se trouvent groupés un
certain nombre de filons. Presque toujours, des filons de même nature suivent
des directions ou trajets parallèles et, de même, des filons de nature
différente sont dirigés différemment.
Reprenons le croquis et supposons-nous debout au milieu de la galerie de la
côte 346 mètres ; la paroi qui se trouve le plus près de notre tête est dénommée le
toit et celle qui passe sous nos pieds se nomme le mur. Le toit et le mur pren-
nent souvent le nom d'épontes.
Dans le cas du croquis (fig. 5), la partie argileuse qui sépare le mur du
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