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Les frets, d'autre part, doivent être très réduits, afin de pouvoir lutter contre
les autres pays importateurs, car la « Durban Oil and Soap CI) » a passé un
marché, pour toute la côte Est, jusqu'à Quilimane, à raison de 18 fr. 75 la tonne.
Cette industrie emploie, aussi, du sel pour la fabrication du savon et en
consomme de 50 à 100 tonnes par an.
On paie le sel, C. I. F. Durban, 5 fr. 50 à 6 francs les 100 kilos.
Notre service de l'agriculture pourra donner des renseignements utiles sur
les graines oléagineuses de Madagascar, inconnues encore du public, et les
chefs des provinces, sur la possibilité de trouver des arachides et des graines
de ricin et de baobab, en quantité suffisante, dans leurs districts.
7° CHAPEAUX DE PAILLE
Le commerce des chapeaux paille malgaches, dans l'Afrique du Sud, ne sera
jamais qu'un accessoire, même s'il devenait florissant, ce qui est fort problé-
matique, et n'est pas de nature à fournir une aide sérieuse au maintien de la
vitalité d'un service maritime.
Ce commerce sera soumis aux caprices d'une maîtresse fort changeante,
« La mode» ; le débouché n'est donc pas sur, mais cet inconvénient n'est pas
grave, puisque nos pailles de Madagascar trouveront, quand même, leur écou-
lement sur les marchés d'Europe.
A Lourenço-Marques, on porte beaucoup le chapeau depaille forme Panama,
mais la mode tend à changer.
Les chapeaux de paille sont importés, pour la majeure partie, d'Angleterre
et reviennent à environ 375 francs la douzaine de chapeaux de très belle
qualité, et ceux de qualité très ordinaire, à environ 7 fr. 50 la douzaine.
Les chapeaux, de qualité très ordinaire, sont payés, en Angleterre, environ
5 francs la douzaine et ceux de belle qualité, environ 285 francs la douzaine. Le
prix de transport se monte, approximativement, à 68 francs le mètre cube, plus
10 de prime.
Les droits d'entrée sont :
5 ad valorem !
1 1/2 0/o (impôt sur le revenu) > environ 7 0/o
25 de ces 1 1/2 (taxe municipale) ) environ '7 0/0
Les formes les plus demandées sont :
Le Panama S folding
Le Panama 1.
a pme
Les chapeaux de paille fine de Madagascar, très admirés, pourraient, selon
toute probabilité, concurrencer ceux de belle qualité venant d'Angleterre et qui
coùtent fort cher.
Il faut ajouter, néanmoins, que ce commerce ne pourra atteindre l'exten-
sion dont il serait capable ici, tant que nos commerçants ne se mettront pas à
fabriquer les formes demandées et à livrer des chapeaux complètement finis
(forme, cuir, ruban, etc.) et prêts à être mis en vente immédiatement. La
maison Tobler, toutefois, serait en mesure de finir nos chapeaux par petites
quantités, mais se verrait dans l'obligation, en cas d'envois de grandes quantités,
de les envoyer aux chapeliers en Angleterre, d'où ils reviendraient grevés de
gros frais.
Un pareil procédé serait un gros obstacle au développement de ce com-
merce, car les prix que nos commerçants pourraient espérer obtenir pour leurs
produits seraient diminués en conséquence. Au cas où l'on voudrait tenter une
affaire de ce genre, ou pourrait s'adressera la maison Tobler and C°, P. O. Box, 73,
Lourenço-Marques.
Au Transvaal, on ne porte pas le chapeau de paille de forme semblable
au « Panama » ; les seuls chapeaux malgaches susceptibles d'être acceptés sont:
Le tsindrodrotra à 3 francs.
L'ahibano extra-fin à 8 francs.
Ces chapeaux pourraient être expédiés sans aucune transformation ni pré-
paration et pourraient faire l'objet d'un commerce de chapeaux non garnis, pour
dames.
De mon enquête à Durban, il résulte que:
1° Le tsindrodrotra et le voatokana n'intéressent pas le marché, ne pou-
vant concurrencer le produit italien ;
