qui s'est empressé de faire prendre les mesures que nous lui avons indiquées: tous les indigènes employés au nettoyage des filtres doivent maintenant se laver, puis prendre des vêtements très propres avant de commencer leur travail. Si ces mesures sont bien observées, elles diminueront beaucoup les dangers de souillure des filtres.
Pour réduire au minimum les contaminations par l'air, il faut éviter autant que possible la production de poussières au voisinage de l'installation filtrante et arrêter celles qu'on ne peut empêcher avant leur arrivée sur les filtres. Il est tout d'abord nécessaire de faire disparaître le marché aux bambous actuel et toutes les habitations indigènes construites sur la digue à moins d'une centaine de mètres des filtres. Il faut ensuite goudronner fortement la route de la digue en face et sur une centaine de mètres de chaque côté de l'installation filtrante, établir des accotements bien gazonnés, tenir cette partie de la voie très propre el, enfin construire un mur d'au moins deux mètres de haut pour séparer de la digue la partie de l'usine des eaux réservée aux filtres.
Ces travaux et ceux que nous avons aussi demandés pour la protection de la nappe souterraine, exécutés, si les mesures de propreté concernant les indigènes employés aux nettoyages sont bien observées, la qualité de l'eau d'alimentation de la ville de Hanoi se trouvera considérablement améliorée.
Toutefois, on ne pourra en garantir la pureté, car des souillures microbiennes pourront toujours être apportées par les vents, les pluies, les animaux (rats, insectes, oiseaux,.), les employés indigènes, les sables servant au filtrage, etc. et, dans les conditions où fonctionnent les filtres, passer en partie dans l'eau épurée.
Pour réduire au minimum les chances de contamination de l'eau distribuée, il faudrait n'admettre dans la canalisation que de l'eau bien filtrée. Pour cela il faudrait, lorsqu'on vient de nettoyer un préfiltre, déterminer chaque jour le nombre des microbes de l'eau qu'il fournit et n'envoyer celle-ci dans la conduite de distribution que lorsque le nombre de ses germes serait devenu inférieur à celui de l'eau primitive. La perte d'eau qu'entraînerait cette façon de procéder, serait de 500 m3 par jour environ.
Toutes ces mesures de protection prises, si la ville voulait se mettre complè- tement à l'abri des dangers de pollution de son eau, il lui faudrait stériliser l'eau fitrée de l'installation actuelle.
Pour cela nous déconseillons les filtres à sable fin dont on a prévu la cons- truction, car dans ces pays, par suite de la chaleur qui favorise la prolifération des germes microbiens, de la contamination des sables dont on dispose et de la difficulté de les nettoyer convenablement, de la malpropreté des employés indi- gènes, ils donneraient sans aucun doute des résultats peu satisfaisants.
Les seuls procédés dont l'application doive, à notre avis, être envisagée, sont les rayons ultra-violets et l'ozone.
Les rayons ultra-violets appliqués à la stérilisation des eaux, font beaucoup parler d'eux depuis quelque temps. Ils présentent, en effet, de grands avantages
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