Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1911 01 juillet 1911
Description : 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31. 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529479h
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- ÉTRANGER
LA CAMPAGNE RIZICOLE 1910-1911 EN COCHINCHINE
Comme pour les campagnes précédentes, dont les résultats ont été publiés
dans le Bulletin Economique de l'lndochine, nous donnons ci-après, par
province, le résumé de la campagne rizicole de 1910-1911 en Cochinchine,
d'après les rapports de quinzaine de MM. les Administrateurs.
Dans son ensemble, la campagne n'a pas été favorisée par les circonstances
atmosphériques. Les travaux de repiquage ont été très contrariés, d'abord par
une sécheresse prolongée, puis par des pluies abondantes. Dans certaines
provinces, ils ont dû être repris plusieurs fois et les cultivateurs, n'ayant que
peu de semence à leur disposition, n'ont pas été à même d'utiliser toutes les
terres disponibles. Les riz qui n'ont pas trop souffert de ce mauvais début,
sont naturellement restés clairsemés et souffreteux. Les derniers repiquages
ont d'abord été favorisés et permettaient d'escompter de bons résultats mais
l'irrégularité des pluies, en fin de saison, a nui au développement des plants et
à la maturité. Celle-ci a été d'autre part retardée par ces circonstances défa-
vorables. On a remarqué que souvent, malgré un bel aspect des épis, leur
rendement en grains était faible.
Pendant cette campagne, les crues-du Mékong ont été normales et les marées
n'ont causé que des dégâts insignifiants. Mais, par contre, les rats, les crabes,
les chenilles, les insectes, et la maladie connue sous le nom de tiêm, ont causé
de sérieuses inquiétudes et quelques cantons ont été très éprouvés.
Malgré une superficie supérieure à celle qui a été mise en culture en
1909-1910, la récolte est inférieure non seulement à celle de l'année dernière,
mais aussi à celle d'une année moyenne. Les disponibilités pour l'exportation
sont réduites, et le rapport trimestriel sur la situation économique de la Cochin-
chine, pour le premier trimestre de 1911, prévoit seulement, pour cette
année, une exportation de 700.000 à 800.000 tonnes (1).
D'autre part, il résulte de renseignements recueillis à mon récent passage
à Saigon que les usiniers chinois de Cholon, qui, comme tous les ans, avaient
pris leurs engagements vis-à-vis des exportateurs, aux mois d'octobre et de
novembre, pour la campagne l en cours, subissaient (fin juin) des pertes
variant de 0$35 à 0$45 par picul. On parlait d'une perte totale de 1.500.000
à 1.800.000 $ que la solidarité chinoise, aidée des exportateurs et des banques,
cherchait à atténuer, comme lors de la crise de 1909.
Enfin, comme on pourra le voir en consultant les variations des prix du riz
à Cholon, que nous donnons plus loin, aux renseignements, ces prix sont en
hausse constante depuis le début de l'année.
-- N. D. L' I.-C.
(1) D'après le Bulletin de la Chambre de commerce de Saigon, l'exportation des riz,
paddy, brisures et farines, de Cochinchine pendant le 1" semestre de 1911, s'est élevée à
451.544 tonnes. Elle avait été, pendant les périodes correspondantes de 1910, de 653.549 ton-
nes, de igog, de 491.409 tonnes, de igo8, de 586.56o tonnes. L'exportation totale du riz et
de ses dérivés, pour igog, s'était élevée à 919.628 tonnes (Cochinchine).
Comme pour les campagnes précédentes, dont les résultats ont été publiés
dans le Bulletin Economique de l'lndochine, nous donnons ci-après, par
province, le résumé de la campagne rizicole de 1910-1911 en Cochinchine,
d'après les rapports de quinzaine de MM. les Administrateurs.
Dans son ensemble, la campagne n'a pas été favorisée par les circonstances
atmosphériques. Les travaux de repiquage ont été très contrariés, d'abord par
une sécheresse prolongée, puis par des pluies abondantes. Dans certaines
provinces, ils ont dû être repris plusieurs fois et les cultivateurs, n'ayant que
peu de semence à leur disposition, n'ont pas été à même d'utiliser toutes les
terres disponibles. Les riz qui n'ont pas trop souffert de ce mauvais début,
sont naturellement restés clairsemés et souffreteux. Les derniers repiquages
ont d'abord été favorisés et permettaient d'escompter de bons résultats mais
l'irrégularité des pluies, en fin de saison, a nui au développement des plants et
à la maturité. Celle-ci a été d'autre part retardée par ces circonstances défa-
vorables. On a remarqué que souvent, malgré un bel aspect des épis, leur
rendement en grains était faible.
Pendant cette campagne, les crues-du Mékong ont été normales et les marées
n'ont causé que des dégâts insignifiants. Mais, par contre, les rats, les crabes,
les chenilles, les insectes, et la maladie connue sous le nom de tiêm, ont causé
de sérieuses inquiétudes et quelques cantons ont été très éprouvés.
Malgré une superficie supérieure à celle qui a été mise en culture en
1909-1910, la récolte est inférieure non seulement à celle de l'année dernière,
mais aussi à celle d'une année moyenne. Les disponibilités pour l'exportation
sont réduites, et le rapport trimestriel sur la situation économique de la Cochin-
chine, pour le premier trimestre de 1911, prévoit seulement, pour cette
année, une exportation de 700.000 à 800.000 tonnes (1).
D'autre part, il résulte de renseignements recueillis à mon récent passage
à Saigon que les usiniers chinois de Cholon, qui, comme tous les ans, avaient
pris leurs engagements vis-à-vis des exportateurs, aux mois d'octobre et de
novembre, pour la campagne l en cours, subissaient (fin juin) des pertes
variant de 0$35 à 0$45 par picul. On parlait d'une perte totale de 1.500.000
à 1.800.000 $ que la solidarité chinoise, aidée des exportateurs et des banques,
cherchait à atténuer, comme lors de la crise de 1909.
Enfin, comme on pourra le voir en consultant les variations des prix du riz
à Cholon, que nous donnons plus loin, aux renseignements, ces prix sont en
hausse constante depuis le début de l'année.
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(1) D'après le Bulletin de la Chambre de commerce de Saigon, l'exportation des riz,
paddy, brisures et farines, de Cochinchine pendant le 1" semestre de 1911, s'est élevée à
451.544 tonnes. Elle avait été, pendant les périodes correspondantes de 1910, de 653.549 ton-
nes, de igog, de 491.409 tonnes, de igo8, de 586.56o tonnes. L'exportation totale du riz et
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