Elle était en effet de 3 fr., 93 en janvier 1911 pour des cours de 15fr., 40 et de 14fr.,70 et 3 fr., 47 en février 1911 pour des cours de 19fr., 00 et de 19 fr.,50 Pour l'année 1910 ces différences ont été plus sensibles encore et ont varié de 3 fr. à 7 fr. par kilo de gomme industrielle lavée (Il faut noter ici que, l'an- née dernière, plus les cours du caoutchouc ont été élevés, plus sensible a été la plus-value atteinte par les meilleures sortes).
Certes, il serait très utile de connaître exactement les causes profondes de ces différences de valeur, mais jusqu'à aujourd'hui, on n'a fait que des conjectures à ce sujet ; aussi est-ce dans un but de recherches que j'ai cru utile, au cours de cette étude, d'établir de nombreux parallèles entre les gommes sauvages et les gommes de plantation.
Méthode rationnelle d'établissement du cours des différentes sortes de gomme élastique. — Les deux principaux facteurs dont se soucient les manu- facturiers en vue de l'établissement du cours des sortes de caoutchouc du commerce, sont : io Leur titre en gomme industrielle lavée et sèche ; 20 La valeur industrielle propre de chaque sorte de gomme lavée et sèche.
Le premier de ces facteurs est obtenu expérimentalement en établissant le rapport du poids du caoutchouc brut à celui de cette même gomme purifiée, c'est-à-dire d'abord lavée sous un courant d'eau claire pendant ses passages successifs et répétés entre une série de cylindres tournant à vitesses différenti- elles, puis séchée. Cette gomme ainsi purifiée représente le caoutchouc tel qu'il va être employé par l'industrie et a, dans la pratique, reçu le nom de gomme industrielle lavée ou, plus simplement, gomme lavée. La différence entre le poids du caoutchouc brut et celui de la gomme lavée constitue ce que l'on appelle la perte au lavage.
Quant au deuxième facteur, il est encore forcément établi d'une façon un peu arbitraire (1) et il se traduit toujours, en langage commercial, par une moins-value, exprimée en valeur monnayée, des sortes de plantations sur les sortes fumées du Brésil.
La Maison Michelin et Cie a établi, en ce qui concerne l'établissement de la valeur commerciale, par kilo, des différentes sortes de caoutchoucs bruts, la formule générale suivante que je crois intéressant de reproduire ici :
X étant la valeur, à déterminer, du kilo de la gomme brute examinée.
C étant le cours du Para du Brésil au jour de réception des gommes dont on a à déterminer la valeur.
(1) Il est encore impossible, à l'heure actuelle, d'apprécier, en se basant sur des données certaines et admises par tous, la valeur industrielle absolue d'un échantillon de caoutchouc, j'espère qu'il n'en sera bientôt plus de même. (Note de l'auteur).
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