L'industrie du celluloïd au Japon et ses effets sur le marché mondial. —
Nous extrayons d'un rapport récent du Vice-Consul d'Angleterre à Osaka, reproduit par le Board of Trade Journal, les détails suivants sur l'industrie du celluloïd au Japon.
C'est en 1908 que deux sociétés furent fondées au Japon et commencèrent à construire des usines d'une capacité journalière d'une à trois tonnes chacune. Ces deux usines ont été termi- nées récemment, et la fabrication du celluloïd doit être commencée incessamment. Le composé connu sous le nom de celluloïd est une préparation chimique de pâte à papier (cellulose) de belle qualité qu'on fait tremper dans un mélange d'acide sulfurique et d'acide nitrique et dans lequel est incorporé du camphre par l'agence d'alcool rectifié.
75 de la fourniture mondiale du camphre proviennent de l'Empire Japonais. Jusqu'ici les consommateurs japonais de camphre n'avaient bénéficié d'aucun avantage, au point de vue des prix, sur les autres pays, mais les deux sociétés de celluloïd ont réussi à obtenir des prix de faveur, légèrement au-dessous de ceux d'exportation. Pour cet ingrédient, le plus important qui entre dans la fabrication du celluloïd, le Japon se trouve donc dans une position unique comparativement avec les autres pays producteurs. Pour les autres éléments, il n'est pas dans une situation aussi favorable. Quoique la fabrication du papier occupe une place prépondérante parmi les industries locales, les fabricants de papier japonais n'ont pas encore produit jus- qu'ici la pâte de belle qualité qui est nécessaire à la fabrication du celluloïd. Une importante fabrique de papier d'Osaka fait des essais dans ce sens cependant et, quoique le papier obtenu par ces procédés nouveaux ne soit pas encore arrivé, dit-on, à égaler les pâtes importées, des améliorations soutenues ont été obtenues.
La fabrication du celluloïd est naturellement limitée à la fourniture de camphre dont on peut disposer, et il n'existe actuellement que 14 manufactures de celluloïd, dont 2 se trouvent aux Etats-Unis, 7 en Allemagne, 3 en Angleterre et 2 en France. La construction de deux nouvelles fabriques au Japon cependant, d'un débit quotidien évalué à quatre tonnes, est un événement d'importance considérable, en ce qui concerne les progrès de l'industrie. Les besoins du celluloïd en Orient sont cependant comparativement petits ponr le moment. L'importation totale de celluloïd brut en Chine ne dépasse pas 200.000 francs annuellement, et celle d'objets en celluloïd s'élèvent peut-être à 300.000 francs. La moitié de ce celluloïd brut vient d'Allemagne.
Le prix moyen du celluloïd importé au Japon arrive à environ 2 sh. 5 d. par Ib. (3 fr. 00 par o kg 453). On demande que les fabriques japonaises soient capables de produire du celluloïd à un prix moyen, pour toutes les quantités, d'environ 1 sh. 10 d. par Ib. (2 fr. 25 par o kg. 453).
Il est probable, dit le Vice-Consul anglais, que, par suite des difficultés rencontrées dans le procédé de la fabrication et le manque d'habileté de la part du personnel ouvrier, ce prix de revient a été fixé trop bas ; cependant cela dépend beaucoup du prix auquel les fabriques peuvent acheter leurs approvisionnements de camphre, et nous avons vu qu'elles seront favori- sées sous ce rapport.
* - * iC G. G.
Les industries de Hankéou - (Chine). — Nous trouvons dans le rapport annuel des Douanes impériales chinoises sur le commerce d'Hankéou pour igio les appréciations suivantes de M. A. Sugden, commissaire par intérim, sur" les industries de ce port et des villes voisines de Han'yang et de Woutchang, dont la triple agglomération atteint plus d'un million 1/2 d'habitants.
Les Forges et Aciéries d'Han'yang ont été très occupées cette année. Un autre haut fourneau a commencé à fonctionner en mai ; mais ces usines ne peuvent néanmoins pas répondre à toutes les commandes qui leur parviennent. Il a été produit 130.000 tonnes de fonte dont 29.000 tonnes allèrent au Japon et 15.000 tonnes sur la côte du Pacifique (San Francisco). Le
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