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— 868 —
Art. 2. — Le Ministre des Affaires Etrangères, le Ministre de l'instruction Publique et des
Beaux-Arts et le Ministre du Commerce et de l'Industrie sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l'exécution du présent décret.
fait à Paris, le 9 juin 1911.
A. FALLIÈRES.
Par le Président de la République :
Le Ministre des Affaires Etrangères, Le Ministre de l'Instruction publique et
JEAN CRUPPI. des Beaux-Arts,
F. STEEG.
Le Ministre du Commerce et de l'Industrie,
A. MASSÉ.
« «
Note sur l'étouffage des cocons à l'air chaud. — L'évolution de la chrysalide du
ver à soie étant très rapide et le papillon sortant du cocon en moyenne de 6 à 8 jours après
le décoconnage, il nous a paru utile de rechercher un procédé d'étouffage des cocons, simple
et pratique à la portée des filateurs indigènes possédant quelques bassines à feu.
Les Annamites filent les cocons dès qu'ils sont récoltés, à l'état frais, et il arrive souvent que
durant le cours de la saison séricicole, au moment des « tombées », les filateurs ne peuvent
acheter toute la production de leur région, ou bien profitent de l'abondance des récoltes pour
spéculer sur les prix d'achat au grand préjudice des éleveurs.
Dès 1905, alors que l'industrie séricicole indigène en vue de la production de la soie pour
l'exportation, ne faisait que s'ébaucher, nous avions fait construire un étouffoir à air chaud, en
bois, léger, portatif et d'un maniement simple.
Cet appareil se composait d'une caisse à base carrée de 0 "> 70 de côté, sur 1 m de hauteur,
environ, servant de chambre de production d'air chaud ; au-dessus étaient placés, exactement
les uns sur les autres, une dizaine de casiers carrés, de 0 III 70 de côté sur 10 à 12 centimètres
de hauteur.
Le fond desdits casiers était à claire-voie et constitué par des lamelles de bambou entre-
croisées, comme dans le panier indigène « cai nong thua ». Les mailles du quadrillage à
jour ainsi obtenu, étaient suffisamment petites pour que les cocons ne puissent passer au
travers.
Les casiers étaient garnis d'environ 2 kilos de cocons frais chacun, puis disposés sur la caisse
dans laquelle on avait introduit par une petite porte s'ouvrant sur le devant, un réchaud
allumé, chauffé au charbon de bois.
La température s'élevait alors rapidement et l'air chaud tendant à s'échapper par le haut,
rencontrait le premier casier, passait lentement au travers de la couche de cocons, les pénétrait
et tuait la chrysalide.
Lorsque la température avait atteint de 80 à 85 degrés dans le premier casier, ce dont on
se rendait compte en vérifiant avec un thermomètre placé préalablement au milieu des cocons,
on retirait ce casier en soulevant ceux qui étaient placés au-dessus de lui
On replaçait la pile, le deuxième casier prenait alors la place du premier qui, débarrassé
des cocons étouffés, était regarni de cocons frais et placé au sommet de l'appareil sur le
dernier casier. L'opération se continuait de la même façon et marchait assez rapidement
lorsque l'étouffoir était en fonctionnement.
Art. 2. — Le Ministre des Affaires Etrangères, le Ministre de l'instruction Publique et des
Beaux-Arts et le Ministre du Commerce et de l'Industrie sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l'exécution du présent décret.
fait à Paris, le 9 juin 1911.
A. FALLIÈRES.
Par le Président de la République :
Le Ministre des Affaires Etrangères, Le Ministre de l'Instruction publique et
JEAN CRUPPI. des Beaux-Arts,
F. STEEG.
Le Ministre du Commerce et de l'Industrie,
A. MASSÉ.
« «
Note sur l'étouffage des cocons à l'air chaud. — L'évolution de la chrysalide du
ver à soie étant très rapide et le papillon sortant du cocon en moyenne de 6 à 8 jours après
le décoconnage, il nous a paru utile de rechercher un procédé d'étouffage des cocons, simple
et pratique à la portée des filateurs indigènes possédant quelques bassines à feu.
Les Annamites filent les cocons dès qu'ils sont récoltés, à l'état frais, et il arrive souvent que
durant le cours de la saison séricicole, au moment des « tombées », les filateurs ne peuvent
acheter toute la production de leur région, ou bien profitent de l'abondance des récoltes pour
spéculer sur les prix d'achat au grand préjudice des éleveurs.
Dès 1905, alors que l'industrie séricicole indigène en vue de la production de la soie pour
l'exportation, ne faisait que s'ébaucher, nous avions fait construire un étouffoir à air chaud, en
bois, léger, portatif et d'un maniement simple.
Cet appareil se composait d'une caisse à base carrée de 0 "> 70 de côté, sur 1 m de hauteur,
environ, servant de chambre de production d'air chaud ; au-dessus étaient placés, exactement
les uns sur les autres, une dizaine de casiers carrés, de 0 III 70 de côté sur 10 à 12 centimètres
de hauteur.
Le fond desdits casiers était à claire-voie et constitué par des lamelles de bambou entre-
croisées, comme dans le panier indigène « cai nong thua ». Les mailles du quadrillage à
jour ainsi obtenu, étaient suffisamment petites pour que les cocons ne puissent passer au
travers.
Les casiers étaient garnis d'environ 2 kilos de cocons frais chacun, puis disposés sur la caisse
dans laquelle on avait introduit par une petite porte s'ouvrant sur le devant, un réchaud
allumé, chauffé au charbon de bois.
La température s'élevait alors rapidement et l'air chaud tendant à s'échapper par le haut,
rencontrait le premier casier, passait lentement au travers de la couche de cocons, les pénétrait
et tuait la chrysalide.
Lorsque la température avait atteint de 80 à 85 degrés dans le premier casier, ce dont on
se rendait compte en vérifiant avec un thermomètre placé préalablement au milieu des cocons,
on retirait ce casier en soulevant ceux qui étaient placés au-dessus de lui
On replaçait la pile, le deuxième casier prenait alors la place du premier qui, débarrassé
des cocons étouffés, était regarni de cocons frais et placé au sommet de l'appareil sur le
dernier casier. L'opération se continuait de la même façon et marchait assez rapidement
lorsque l'étouffoir était en fonctionnement.
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