Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1911 01 juillet 1911
Description : 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31. 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529479h
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- ÉTRANGER
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permettre, le cas échéant, à des groupes d'acheteurs ou de producteurs de ne pas se plier aux
exigences des usiniers de Cholon et de leurs affiliés qui détiennent, je le répète, le monopole
de fait des transports par voie d'eau. La prépondérance actuelle des usiniers de Cholon, dans
le commerce des riz, tient principalement à la possession de ce monopole. Elle ne peut être
diminuée que par sa suppression. Je ne vois pas d'autre moyen d'arriver à cette suppression
que la possibilité de concurrencer par la voie ferrée les transports par voie d'eau.
En résumé, en ce qui concerne les marchandises, les voies d'eau continueront toujours, se-
lon toute vraisemblance, à assurer le transport de la plus grande partie d'entre elles. Les
voies ferrées seront réservées aux marchandises chères et fragiles et aux marchandises pon-
déreuses allant directement de l'Ouest sans transbordement. Mais il n'en est pas moins certain
que la Colonie a tout avantage à se réserver la possibilité d'effectuer d'importants transports
par voie ferrée de marchandises pondéreuses de l'intérieur sur Cholon pour éviter que la ba-
tellerie n'élève ses frêts d'une manière excessive. Cette considération pourrait paraître peut être
insuffisante pour amener la création de voies ferrées, mais elle doit amener la Colonie à se
réserver la possibilité d'effectuer le transport des paddys sur les voies qu'elle se décidera
à construire.
Transport des voyageurs. — Le transport des marchandises en Cochinchine échappera
dans son ensemble aux voies ferrées. Il est probable que celles-ci n'interviendront qu'indirec-
tement dans ces transports par l'abaissement des frets. Il n'en est pas moins certain, à mon
avis, qu'il importe au plus haut point, pour assurer Je développement économique de ce pays,
d'entreprendre la construction du réseau des voies ferrées dites voies de l'Ouest dela Cochin-
chine (1). Les plus urgentes de ces lignes sont la ligne dite de Mytho-Cantho et la transversale
à cette ligne allant de Sadec à Vinhlong et à Travinh.
L'augmentation de la circulation des voyageurs est aussi indispensable au développement
économique d'un pays comme la Cochinchine que le développement du trafic marchandises.
La multiplication des échanges est proportionnée aux facilités de déplacement données aux
consommateurs et aux vendeurs. Cette augmentation ne peut être assurée normalement que
par le développement des voies ferrées qui, seules, abrègent fortement la longueur des dépla-
cements par le raccourcissement des trajets et la vitesse de la circulation. Les voies d'eau,
assurément, permettent aux voyageurs de circuler. Mais les vitesses rapides y sont impossibles
et les détours nombreux que présente leur cours, allonge d'une façon excessive et inutile les
déplacements.
L'alternance des courants sur les voies d'eau de la Cochinchine, alternance si favorable au
transport des marchandises qui, circulant en petite vitesse, supportent sans difficulté les arrêts
nécessités par la renverse de ces courants, est au contraire un obstacle à la rapidité de circu-
lation des bateaux à voyageurs destinés aux transports en grande vitesse. La conception qui
fait considérer les Asiatiques comme indifférents à la rapidité des transports, est une pure
légende contredite par les exemples journaliers de la vie Cochinchinoise. Quand deux chaloupes
sont en concurrence, c'est toujours la plus rapide qui attire à elle le trafic voyageurs, même
quand elle pratique des prix supérieurs à ceux de sa concurrente. Le développement des
transports automobiles entre des points pourtant réunis par des voies d'eau comme Sadec
Vinhlong, Travinh montre l'intérêt que les Annamites attachent à la rapidité des transports.
(1) Voir le rapport sur les voies ferrées de l'Ouest de la Cochinchine que j'ai établi en 1910
pour être soumis au Conseil Colonial de la Cochinchine. Le prix de revient de ces voies serait
de 11.500.000 francs pour la ligne Mytho-Cantho non compris le pont sur le Mékong qui serait
traversé en ferry-boat ; 13.000.000 de francs pour la ligne Sadec-Vinhlong-Travinh, soit au
total 24.500.000 francs. La traversée du Mékong par un pont, au lieu d'un ferry-boat, majore-
rait ces chiffres de 3.500.000 francs.
permettre, le cas échéant, à des groupes d'acheteurs ou de producteurs de ne pas se plier aux
exigences des usiniers de Cholon et de leurs affiliés qui détiennent, je le répète, le monopole
de fait des transports par voie d'eau. La prépondérance actuelle des usiniers de Cholon, dans
le commerce des riz, tient principalement à la possession de ce monopole. Elle ne peut être
diminuée que par sa suppression. Je ne vois pas d'autre moyen d'arriver à cette suppression
que la possibilité de concurrencer par la voie ferrée les transports par voie d'eau.
En résumé, en ce qui concerne les marchandises, les voies d'eau continueront toujours, se-
lon toute vraisemblance, à assurer le transport de la plus grande partie d'entre elles. Les
voies ferrées seront réservées aux marchandises chères et fragiles et aux marchandises pon-
déreuses allant directement de l'Ouest sans transbordement. Mais il n'en est pas moins certain
que la Colonie a tout avantage à se réserver la possibilité d'effectuer d'importants transports
par voie ferrée de marchandises pondéreuses de l'intérieur sur Cholon pour éviter que la ba-
tellerie n'élève ses frêts d'une manière excessive. Cette considération pourrait paraître peut être
insuffisante pour amener la création de voies ferrées, mais elle doit amener la Colonie à se
réserver la possibilité d'effectuer le transport des paddys sur les voies qu'elle se décidera
à construire.
Transport des voyageurs. — Le transport des marchandises en Cochinchine échappera
dans son ensemble aux voies ferrées. Il est probable que celles-ci n'interviendront qu'indirec-
tement dans ces transports par l'abaissement des frets. Il n'en est pas moins certain, à mon
avis, qu'il importe au plus haut point, pour assurer Je développement économique de ce pays,
d'entreprendre la construction du réseau des voies ferrées dites voies de l'Ouest dela Cochin-
chine (1). Les plus urgentes de ces lignes sont la ligne dite de Mytho-Cantho et la transversale
à cette ligne allant de Sadec à Vinhlong et à Travinh.
L'augmentation de la circulation des voyageurs est aussi indispensable au développement
économique d'un pays comme la Cochinchine que le développement du trafic marchandises.
La multiplication des échanges est proportionnée aux facilités de déplacement données aux
consommateurs et aux vendeurs. Cette augmentation ne peut être assurée normalement que
par le développement des voies ferrées qui, seules, abrègent fortement la longueur des dépla-
cements par le raccourcissement des trajets et la vitesse de la circulation. Les voies d'eau,
assurément, permettent aux voyageurs de circuler. Mais les vitesses rapides y sont impossibles
et les détours nombreux que présente leur cours, allonge d'une façon excessive et inutile les
déplacements.
L'alternance des courants sur les voies d'eau de la Cochinchine, alternance si favorable au
transport des marchandises qui, circulant en petite vitesse, supportent sans difficulté les arrêts
nécessités par la renverse de ces courants, est au contraire un obstacle à la rapidité de circu-
lation des bateaux à voyageurs destinés aux transports en grande vitesse. La conception qui
fait considérer les Asiatiques comme indifférents à la rapidité des transports, est une pure
légende contredite par les exemples journaliers de la vie Cochinchinoise. Quand deux chaloupes
sont en concurrence, c'est toujours la plus rapide qui attire à elle le trafic voyageurs, même
quand elle pratique des prix supérieurs à ceux de sa concurrente. Le développement des
transports automobiles entre des points pourtant réunis par des voies d'eau comme Sadec
Vinhlong, Travinh montre l'intérêt que les Annamites attachent à la rapidité des transports.
(1) Voir le rapport sur les voies ferrées de l'Ouest de la Cochinchine que j'ai établi en 1910
pour être soumis au Conseil Colonial de la Cochinchine. Le prix de revient de ces voies serait
de 11.500.000 francs pour la ligne Mytho-Cantho non compris le pont sur le Mékong qui serait
traversé en ferry-boat ; 13.000.000 de francs pour la ligne Sadec-Vinhlong-Travinh, soit au
total 24.500.000 francs. La traversée du Mékong par un pont, au lieu d'un ferry-boat, majore-
rait ces chiffres de 3.500.000 francs.
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