Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1911 01 juillet 1911
Description : 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31. 1911/07/01 (A14,N91)-1911/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529479h
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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actuellement payé entre Cantlio et Cholon (15 piculs par tonne à 0 $ 10 le picul) correspondrait
par voie ferrée à un prix de 9 dixièmes de cent soit (au taux actuel 2 fr. 25) 2 centimes par
tonne et par kilomètre. Ce prix est très certainement supérieur au prix de revient du transport
par voie ferrée, toutes dépenses de traction, d'exploitation et d'amortissement du matériel y
compris. Le prix du transport par voie ferrée pourrait certainement être abaissé jusqu'à 7
dixièmes de cent sur les voies de l'Ouest de la Cochinchine entre les marchés de l'Intérieur
et Cholon. Il ne serait pas prudent d'aller au-dessous: on risquerait d'exploiter à perte. On
peut donc admettre : loque les voies ferrées pourraient concurrencer victorieusement la
batellerie pour le transport des riz des grands marchés de l'Intérieur sur Cholon; 20 qu'elles
ne pourraient probablement pas la concurrencer toutes les fois que les riz, avant de prendre
la voie ferrée, seraient obligés de supporter un transport par jonque et un transbordement.
Dans ce cas, la voie d'eau a nettement l'avantage.
Mais même en admettant que les voies ferrées transportent les riz, elles ne pourront le faire
qu'en pratiquant des prix de transport très bas, sept à huit dixièmes de cent tout au plus. Ces
prix ne laissent qu'une marge faible pour bénéfices nets. De telle sorte que l'exploitant des
voies ferrées de la Cochinchine fera toujours peu d'efforts pour développer ce trafic. Je ne
pense pas, néanmoins, que ce soit une raison pour l'écarter systématiquement et complètement
à priori.
En effet, si l'exploitant des voies ferrées a un intérêt trop faible pour provoquer le développe-
ment du transit du paddy par les voies ferrées, en raison de la faiblesse des tarifs qu'il sera
forcé de consentir pour assurer ce développement, la Colonie pourrait, au contraire, avoir un
avantage certain à se réserver la possibilité d'avoir recours à ce mode de transport pour ses
paddys.
Il ne faut pas perdre de vue tout d'abord que la possibilité d'assurer ces transports n'en-
traîne qu'une dépense réelle : celle de l'acquisition du matériel dont il faut disposer pour rendre
ces transports possibles. Quelle que soit la manière dont on envisage la construction des voies
ferrées de l'Ouest de la Cochinchine, elles devront pouvoir assurer la circulation de trains de
voyageurs à la vitesse de 5o 00 60 kilomètres à l'heure, et elles devront pouvoir transporter
des marchandises lourdes venant de l'Est, moellons et cailloutis de la région de Bienhoa, bois
de construction des forêts du Sud-Annam.
La voie établie pour assurer cette circulation et ces transports ne sera changée en rien pour
assurer le transport des paddys. Il faudra simplement, si on veut pouvoir effectuer ceux-ci,
disposer d'un matériel suffisant pour satisfaire aux demandes éventuelles.
Dans ces conditions, la Colonie a certainement intérêt à pouvoir régler le taux général des
frêts de transport des paddys sur les voies fluviales en mettant par ses voies ferrées à la dis-
position des intéressés un moyen de concurrencer les transports par voie d'eau.
La Colonie sera maîtresse par ses tarifs de fixer à son gré les maxima des prix de transport
de la batellerie. Celle-ci ne pourra demander que des prix inférieurs aux prix de la voie ferrée.
Je ne pense pas qu'il y ait d'autre moyen de limiter les prix des transports fluviaux et d'assurer
par suite le retour au producteur des bénéfices très élevés réalisés par les transporteurs à
leur détriment. Il ne faut pas perdre de vue que l'abaissement d'un tiers seulement, qu'il serait
ainsi possible de rélliser sur la valeur moyenne des frets, représente plus d'un million de pias-
tres pour une exportation de riz d'un million de tonnes : ce bénéfice à réaliser par les pro-
ducteurs ne peut pas être indifférent à la Colonie. Il serait réalisé vraisemblablement non
pas par le transport effectif de quantités importantes de riz par les voies ferrées, mais bien
par l'abaissement des frets que serait obligée de consentir la batellerie pour éviter de voir
le trafic lui échapper. En fait, la batellerie continuerait vraisemblablement à assurer ce trafic
dans son ensemble, mais elle ne serait plus maîtresse de faire varier les prix des frêts à
son gré..;
La possibilité d'assurer les transports de riz par voie terrée, et par suite d'échapper, le cas
échéant, aux exigences de la batellerie est également le seul moyen qu'ait la Colonie pour
BULLETIN ÉCONOMIQUE 39
actuellement payé entre Cantlio et Cholon (15 piculs par tonne à 0 $ 10 le picul) correspondrait
par voie ferrée à un prix de 9 dixièmes de cent soit (au taux actuel 2 fr. 25) 2 centimes par
tonne et par kilomètre. Ce prix est très certainement supérieur au prix de revient du transport
par voie ferrée, toutes dépenses de traction, d'exploitation et d'amortissement du matériel y
compris. Le prix du transport par voie ferrée pourrait certainement être abaissé jusqu'à 7
dixièmes de cent sur les voies de l'Ouest de la Cochinchine entre les marchés de l'Intérieur
et Cholon. Il ne serait pas prudent d'aller au-dessous: on risquerait d'exploiter à perte. On
peut donc admettre : loque les voies ferrées pourraient concurrencer victorieusement la
batellerie pour le transport des riz des grands marchés de l'Intérieur sur Cholon; 20 qu'elles
ne pourraient probablement pas la concurrencer toutes les fois que les riz, avant de prendre
la voie ferrée, seraient obligés de supporter un transport par jonque et un transbordement.
Dans ce cas, la voie d'eau a nettement l'avantage.
Mais même en admettant que les voies ferrées transportent les riz, elles ne pourront le faire
qu'en pratiquant des prix de transport très bas, sept à huit dixièmes de cent tout au plus. Ces
prix ne laissent qu'une marge faible pour bénéfices nets. De telle sorte que l'exploitant des
voies ferrées de la Cochinchine fera toujours peu d'efforts pour développer ce trafic. Je ne
pense pas, néanmoins, que ce soit une raison pour l'écarter systématiquement et complètement
à priori.
En effet, si l'exploitant des voies ferrées a un intérêt trop faible pour provoquer le développe-
ment du transit du paddy par les voies ferrées, en raison de la faiblesse des tarifs qu'il sera
forcé de consentir pour assurer ce développement, la Colonie pourrait, au contraire, avoir un
avantage certain à se réserver la possibilité d'avoir recours à ce mode de transport pour ses
paddys.
Il ne faut pas perdre de vue tout d'abord que la possibilité d'assurer ces transports n'en-
traîne qu'une dépense réelle : celle de l'acquisition du matériel dont il faut disposer pour rendre
ces transports possibles. Quelle que soit la manière dont on envisage la construction des voies
ferrées de l'Ouest de la Cochinchine, elles devront pouvoir assurer la circulation de trains de
voyageurs à la vitesse de 5o 00 60 kilomètres à l'heure, et elles devront pouvoir transporter
des marchandises lourdes venant de l'Est, moellons et cailloutis de la région de Bienhoa, bois
de construction des forêts du Sud-Annam.
La voie établie pour assurer cette circulation et ces transports ne sera changée en rien pour
assurer le transport des paddys. Il faudra simplement, si on veut pouvoir effectuer ceux-ci,
disposer d'un matériel suffisant pour satisfaire aux demandes éventuelles.
Dans ces conditions, la Colonie a certainement intérêt à pouvoir régler le taux général des
frêts de transport des paddys sur les voies fluviales en mettant par ses voies ferrées à la dis-
position des intéressés un moyen de concurrencer les transports par voie d'eau.
La Colonie sera maîtresse par ses tarifs de fixer à son gré les maxima des prix de transport
de la batellerie. Celle-ci ne pourra demander que des prix inférieurs aux prix de la voie ferrée.
Je ne pense pas qu'il y ait d'autre moyen de limiter les prix des transports fluviaux et d'assurer
par suite le retour au producteur des bénéfices très élevés réalisés par les transporteurs à
leur détriment. Il ne faut pas perdre de vue que l'abaissement d'un tiers seulement, qu'il serait
ainsi possible de rélliser sur la valeur moyenne des frets, représente plus d'un million de pias-
tres pour une exportation de riz d'un million de tonnes : ce bénéfice à réaliser par les pro-
ducteurs ne peut pas être indifférent à la Colonie. Il serait réalisé vraisemblablement non
pas par le transport effectif de quantités importantes de riz par les voies ferrées, mais bien
par l'abaissement des frets que serait obligée de consentir la batellerie pour éviter de voir
le trafic lui échapper. En fait, la batellerie continuerait vraisemblablement à assurer ce trafic
dans son ensemble, mais elle ne serait plus maîtresse de faire varier les prix des frêts à
son gré..;
La possibilité d'assurer les transports de riz par voie terrée, et par suite d'échapper, le cas
échéant, aux exigences de la batellerie est également le seul moyen qu'ait la Colonie pour
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