Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1911 01 mars 1911
Description : 1911/03/01 (A14,N89)-1911/04/30. 1911/03/01 (A14,N89)-1911/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529477p
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 229
- .......... Page(s) .......... 236
- .......... Page(s) .......... 245
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 250
- .......... Page(s) .......... 253
- .......... Page(s) .......... 260
- .......... Page(s) .......... 262
- La piroplasmose du cheval dans le Sud-Annam, par M. H. SCHEIN, Institut Pasteur de Nha-Trang, Annam........... Page(s) .......... 264
- .......... Page(s) .......... 264
- .......... Page(s) .......... 266
- .......... Page(s) .......... 267
- .......... Page(s) .......... 269
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- .......... Page(s) .......... 270
- .......... Page(s) .......... 272
- .......... Page(s) .......... 283
- 265 -
Chimie du caoutchouc. — Le caoutchouc pur est constitué par un carbure d'hydrogène
de formule brute C '10 H 16. Tout récemment, M. C. Harries, professeur à l'Unifrersité de Kiel,
a réussi à déterminer sa constitution en traitant une solution de gomme pure dans le chloro-
• forme, par l'ozone ; il a obtenu ainsi un ozonide, qui, sous l'action de l'eau, est dédoublé en
aldéhyde lévulique et en acide lévulique. Il en déduisit, que le caoutchouc est un diméthyl-
cyclo-octadiène. Entre autres propriétés chimiques, nous rappellerons qu'il s'unit au soufre
pour former une véritable combinaison chimique, si bien que l'on ne connaît, à l'heure ac-
tuelle, aucun moyen pour séparer le caoutchouc du soufre qui a servi à le vulcaniser.
Synthèse du caoutchouc. — M. Bouchardat d'abord, puis Tilden, en 1882, réussirent à
polymériser un corps chimique bien défini, l'isoprène, par facide chlorhydrique; le produit
ainsi obtenu est du caoutchouc, comme vient encore de le confirmer tout récemment M. Har-
ries, qui a opéré la polymérisation de l'isoprène et sa transformation en caoutchouc par chauf-
fage en tube scellé, vers 100°, avec de l'acide acétique. Malheureusement, on ne possède
actuellement aucun procédé de fabrication industrielle de l'isoprène.
On voit que la synthèse du caoutchouc est réalisée au laboratoire ; la question de la synthèse
industrielle reste posée. 11 faudrait pouvoir partir, pour la fabrication de l'isoprène, d'une
matière première abondante et peu coûteuse, comme l'acétylène par exemple.
Caoutchoucs factices. — On a réussi à produire des factices par action du soufre ou du
chlorure de soufre sur les huiles siccatives et surtout sur l'huile de lin. Ces produits ne peuvent
remplacer le caoutchouc, car, à part une légère élasticité, ils en diffèrent totalement; mais,
mélangés au caoutchouc, ils permettent d'en réduire la consommation. Les caoutchoucs facti-
ces sont saponifiés par les alcalis, ce qui permet de les séparer lors de la régénération du
caoutchouc, quand celui-ci en a été additionné.
Régénération du caoutchouc. — Cette régénération est possible si, lors de son emploi,
la substance du caoutchouc n'a pas subi de modifications chimiques, mais a été simplement
désagrégée et déformée mécaniquement par l'usage. L'opération se complique si le caoutchouc
a été vulcanisé, comme c'est le cas le plus général. La régénération du caoutchouc ne consiste
pas alors dans la régénération du composé primitif, puisque nous avons vu qu'il était impos-
sible jusqu'à présent de séparer le soufre de la gomme. De plus, il n'y a que le caoutchouc
faiblement vulcanisé qui se prête à la régénération, car seul il possède la propriété de rede-
venir malléable par le pétrissage à chaud.
Pour rendre aux déchets du caoutchouc la plasticité voulue, on les soumet à une température
de 150 à 180° pendant quelques heures, par immersion dans un liquide inerte qui ne sert qu'à
transmettre-la chaleur.
La régénération du caoutchouc se fait surtout aux Etats-Unis ; une cinquante d'usines régé-
nèrent plus de 10 tonnes de caoutchouc par jour. D'autres usines, dont la production est loin
d'atteindre le même chiffre, se sont créées en Angleterre, en Allemagne et en Russie.
Procédés de régénération. — La présence du soufre libre n'est pas gênante, s'il n'y en a
Pas un excès tel qu'il puisse modifier le degré de vulcanisation lors du travail.
En général, on essaie d'abord d'enlever les substances étrangères ; cette séparation peut
se faire mécaniquement ou chimiquement.
Mécaniquement : les déchets sont broyés ; au moyen d'aimants, on enlève les particules mé-
talliques, tandis qu'un courant d'air enlève les fibres textiles.
Chimiquement : le procédé à l'acide, imaginé par Michel est le plus ancien et le plus em-
ployé. Il consiste à soumettre à chaud les résidus, déchiquetés, à l'action de l'acide sulfurique
ou d'un mélange d'acides sulfurique et chlorhydrique ; les fibres textiles sont carbonisées et
désagrégées par ce traitement, qu'on fait suivre d'un lavage mécanique, d'une neutralisation
soignée de toute trace d'acide, enfin d'un nouveau lavage à fond.
Le caoutchouc est ensuite rendu plastique par l'action prolongée de la vapeur d'eau sur-
chauffée, puis est laminé après avoir été additionné d'huile minérale pour retarder la vulcani-
sation et empêcher, par conséquent, que celle-ci soit poussée trop loin.
BULLETIN ÉCONOMIQUE 17
Chimie du caoutchouc. — Le caoutchouc pur est constitué par un carbure d'hydrogène
de formule brute C '10 H 16. Tout récemment, M. C. Harries, professeur à l'Unifrersité de Kiel,
a réussi à déterminer sa constitution en traitant une solution de gomme pure dans le chloro-
• forme, par l'ozone ; il a obtenu ainsi un ozonide, qui, sous l'action de l'eau, est dédoublé en
aldéhyde lévulique et en acide lévulique. Il en déduisit, que le caoutchouc est un diméthyl-
cyclo-octadiène. Entre autres propriétés chimiques, nous rappellerons qu'il s'unit au soufre
pour former une véritable combinaison chimique, si bien que l'on ne connaît, à l'heure ac-
tuelle, aucun moyen pour séparer le caoutchouc du soufre qui a servi à le vulcaniser.
Synthèse du caoutchouc. — M. Bouchardat d'abord, puis Tilden, en 1882, réussirent à
polymériser un corps chimique bien défini, l'isoprène, par facide chlorhydrique; le produit
ainsi obtenu est du caoutchouc, comme vient encore de le confirmer tout récemment M. Har-
ries, qui a opéré la polymérisation de l'isoprène et sa transformation en caoutchouc par chauf-
fage en tube scellé, vers 100°, avec de l'acide acétique. Malheureusement, on ne possède
actuellement aucun procédé de fabrication industrielle de l'isoprène.
On voit que la synthèse du caoutchouc est réalisée au laboratoire ; la question de la synthèse
industrielle reste posée. 11 faudrait pouvoir partir, pour la fabrication de l'isoprène, d'une
matière première abondante et peu coûteuse, comme l'acétylène par exemple.
Caoutchoucs factices. — On a réussi à produire des factices par action du soufre ou du
chlorure de soufre sur les huiles siccatives et surtout sur l'huile de lin. Ces produits ne peuvent
remplacer le caoutchouc, car, à part une légère élasticité, ils en diffèrent totalement; mais,
mélangés au caoutchouc, ils permettent d'en réduire la consommation. Les caoutchoucs facti-
ces sont saponifiés par les alcalis, ce qui permet de les séparer lors de la régénération du
caoutchouc, quand celui-ci en a été additionné.
Régénération du caoutchouc. — Cette régénération est possible si, lors de son emploi,
la substance du caoutchouc n'a pas subi de modifications chimiques, mais a été simplement
désagrégée et déformée mécaniquement par l'usage. L'opération se complique si le caoutchouc
a été vulcanisé, comme c'est le cas le plus général. La régénération du caoutchouc ne consiste
pas alors dans la régénération du composé primitif, puisque nous avons vu qu'il était impos-
sible jusqu'à présent de séparer le soufre de la gomme. De plus, il n'y a que le caoutchouc
faiblement vulcanisé qui se prête à la régénération, car seul il possède la propriété de rede-
venir malléable par le pétrissage à chaud.
Pour rendre aux déchets du caoutchouc la plasticité voulue, on les soumet à une température
de 150 à 180° pendant quelques heures, par immersion dans un liquide inerte qui ne sert qu'à
transmettre-la chaleur.
La régénération du caoutchouc se fait surtout aux Etats-Unis ; une cinquante d'usines régé-
nèrent plus de 10 tonnes de caoutchouc par jour. D'autres usines, dont la production est loin
d'atteindre le même chiffre, se sont créées en Angleterre, en Allemagne et en Russie.
Procédés de régénération. — La présence du soufre libre n'est pas gênante, s'il n'y en a
Pas un excès tel qu'il puisse modifier le degré de vulcanisation lors du travail.
En général, on essaie d'abord d'enlever les substances étrangères ; cette séparation peut
se faire mécaniquement ou chimiquement.
Mécaniquement : les déchets sont broyés ; au moyen d'aimants, on enlève les particules mé-
talliques, tandis qu'un courant d'air enlève les fibres textiles.
Chimiquement : le procédé à l'acide, imaginé par Michel est le plus ancien et le plus em-
ployé. Il consiste à soumettre à chaud les résidus, déchiquetés, à l'action de l'acide sulfurique
ou d'un mélange d'acides sulfurique et chlorhydrique ; les fibres textiles sont carbonisées et
désagrégées par ce traitement, qu'on fait suivre d'un lavage mécanique, d'une neutralisation
soignée de toute trace d'acide, enfin d'un nouveau lavage à fond.
Le caoutchouc est ensuite rendu plastique par l'action prolongée de la vapeur d'eau sur-
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