Dans la région basse, la température descend rarement en dessous de 9° ; en région moyenne, elle atteint 7 et 6°. Par contre, 38° est plus souvent atteint dans la région basse que dans la région moyenne.
L examen de la végétation nous donne de précieuses indications à ce sujet. Les riz repiqués en décembre ont une végétation très lente les deux premiers mois de l'année, par contre, il est de pratique courante sur les berges des fleuves de faire des semis de maïs en fin novembre, cette culture se développe en hiver et en mars de 0 m. 80 à 1 mètre de haut. Nous avons nettement constaté pendant les hivers 1927-1928 et 1928-1929, que la pousse des caféiers à Cao-Trai quoique lente n'était pas complètement entravée par l'hiver. Un abaissement brusque de tem- pérature en février à 8°7 a sensiblement nui à une floraison de caféier en cours, la nouaison a été mauvaise.
L'époque de plantation et de reprise des boutures en général parait être le crachin. La plupart des semis doivent être faits à partir du mi- lieu de mars et peuvent pour les légumineuses engrais verts en parti- culier être poursuivis jusqu'en juillet. Les maïs se sèment indifférem- ment en hiver ou au printemps, les doliques généralement vers février Les cotons dans le courant de mars, plus tôt une pourriture des cotylé- dons due à l'humidité froide serait à craindre.
VENTS ET TYPHONS. — Typhons.
Toute la partie que nous envisageons de la province de Nghê-An est exposée aux typhons, généralement ils surviennent en septembre et oc- tobre, mais il n'est pas rare d'en subir même de violents dès le début de juillet. Les régions basses souffrent davantage des inondations qui les accompagnent. Dans les deux autres zones, les cultures arbustives souf- frent surtout du vent. Nous avons pu ainsi constater que dans la vallée du Huong-Khê, 5 en moyenne des aréquiers étaient détruits annuelle- ment par les vents. Il est probable que dans la vallée du Sông-Ca, les dégâts sont analogues.
Les dégâts aux plantations de café sont également sensibles. Les C.
excelsa souffrent le plus, car un arbuste dont les racines ont été arra- chées dépérit presque fatalement, fait qui se produit moins avec le C.
arabica. Vu la fréquence du phénomène, les cultivateurs ne doivent pas considérer les typhons comme rares, mais au contraire comme reve- nant périodiquement. Les travaux de protection nécessaires doivent être prévus : brise-vent quand il s'agit de plantation, travaux de digues et protection contre les eaux de ruissellement dans la région basse.
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