EXPÉRIMENTATION Sur les fumures organiques à la station de Cao-Trai (Annam) et nécessité d'un contrôle chimique de l'expérimentation
La fumure organique joue dans le Nord-Annam un rôle important principalement pour l'apport d'azote à la plante cultivée et pour la con- servation de l'humus du sol.
Dans l'état actuel de la culture, cette fumure organique provient uniquement d'un fumier dont la préparation laisse trop souvent à désirer.
Il faut compter sur une moyenne de. 5 bêtes pour l'entretien d'un hec- tare de caféiers et, dans le Nord-Annam, sauf le cas de pâturages sur alluvion de rivière, la production de l'herbe est loin d'être importante.
Si la pousse de l'été est suffisante pour qu'on puisse envisager l'entre tien de deux bêtes à l'hectare, en hiver la pousse de l'herbe est très lente et l'état du bétail s'en ressent. De plus, l'entretien d'un bétail con- servé uniquement en vue de fumier immobilise un capital assez consi- dérable.
Si nous comptons une bête à 30$on voit que le capital de la plan tation à l'hectare se trouve augmenté de 150 $ à quoi il faut ajouter les frais d'aménagement de pâturage et de contruction d'étable ; il fau- drait de plus compter, ce qui le plus souvent est négligé, une fosse à fumier avec citerne à purin et couverte. Un capital de 200 $ par hec- tare ne semble pas, dans ce cas, exagéré. Si, pour l'établissement d'une plantation, nous comptons 500 $ à l'hectare, nous voyons que le capital, du fait de la fumure, se trouve augmenté de plus d'un tiers. En même temps une surface importante est immobilisée pour le bétail, sans profit.
Amélioration à apporter dans la production du fumier.
Pour modifier cet état de chose tout en conservant le bétail, il serait nécessaire : 1° Que la production zootechnique devienne la source d'opérations économiques ; 2° Que l'on puisse augmenter le rendement du fumier par rapport au bétail ;
3° Que l'on réduise les surfaces réservées au bétail par la création de cultures fourragères permettant l'entretien d'un plus grand lJJoxnbre
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