5° Les branches fruitières doivent continuer à se développer, sans arrêt dans leur croissance, jusqu'à la maturité de la plante;
6° Les plus grandes feuilles ne doivent pas dépasser 12 à 15 centimètres dans le sens perpendiculaire à là nervure médiane, sous peine de trop ombrager le bas de la plante et de provoquer la moisissure des capsules inférieures ; D'autres qualités à rechercher, sans influence au point de vue de la précocité, mais agissant très favorablement sur le rendement et sur la valeur des récoltes, sont : la dimension, des.
capsules, le pourcentage de ouate, la longueur de la fibre, la résistance aux intempéries.
La cueillette est plus facile quand les capsules sont volumineuses ; celles-ci offrent aussi plus de résistance au vent, surtout quand leur enveloppe est épaisse et ne se recourbe pas en dehors, sous l'effet de la dessiccation laissant les loges sans protection.
- La proportion de ouate varie suivant les saisons : les meilleures variétés du Texas donnent jusqu'à 38 à 40%. C'est vers quoi nous devons tendre, en veillant à ce que cette ouate soit portée par des graines de conformation convenable, dans des capsules bi n développées.
La fibre ne doit pas avoir moins de 3 centimètres dé longueur et c'est très suffisant pour l'usage courant. , Pour certains emplois, dans la belle fabrication, on exige une soie plus longue ; mais la demande en est relativement faible, comparée à celle des fibres de 3 centimètres. La soie plus courte peut être — et est — employée ; mais une telle production est à écarter en raison de son peu de valeur sur le marché.
On ne récolte, pour la reproduction, que les graines des capsules les plus rapprochées de la base de la -plante, en excluant celles des extrémités de la tige et des branches secondaires jusqu'à concurrence d'environ un tiers.
, CH. LEMARIÉ, Chef du service agricole et des laboratoires de l'Indo-Chine.
* * *
L'industrie de la féculerie au Tonkin. - La Société Anonyme « Féculerie du Tonkin » a entrepris en 1901, à Luc-Nam, la fabrication des fécules et du tapioca avec le manioc et l'arrow-root du pays. La période d'essais a été longue et difficile ; mais cette industrie, qui pendant plusieurs années ne trouvait pas assez de matières premières pour s'alimenter régulièrement, paraît aujourd'hui être en bonne voie.
L'usine de Luc-Nam est munie d'un matériel, qui se compose de : Un laveur épierreur.
Une râpe mécanique.
Trois pompes. !
Une suceuse.
- Un trieur.
des cuves, des bassins de décantation, des étuves, des concasseurs, etc, et d'un moteur de 3o chevaux.
Ce matériel peut produire environ trois tonnes de tapioca par jour. ::', La superficie plantée en manioc et en arrow-root dans les environs de l'usine est d'environ 1.000 hectares, dont 300 sont situés dans la concession de la Société.
Le tapioca de Luc-Nam se vend bien sur les marchés du Hâvre et de Bordeaux et il faut espérer que cette industrie continuera à se développer normalement car les terrains favorables à la culture des plantes qu'elle utilise s'étendent jusqu'à Viétri et à la Rivière Claire.
- Extrait d'un Rapport Industriel, de Monsieur H. MEIFFRE, Attaché Commercial,
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