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Cette mobilité particulière du fer n'a pas lieu seulement dans ce pro-
cessus de différenciation de la latérite. Elle se constate également lors de
la formation du profil latéritique. Toute une série d'observations nous
permettent de nous faire une idée des conditions dans lesquelles le fer est
facilement déplaçable et de la forme sous laquelle il se stabilise.
JO La zone de départ est, en fait, un horizon elluvial se trouvant au-
dessus de la roche mère en décomposition d'où le fer émigre vers
l'horizon illuvial lors du développement d'un profil latéritique. Sa
coloration est toujours grise, plus ou moins foncée, ce qui indique
la présence du fer sous une forme divalente ; au contraire, l'horizon
illuvial d'enrichissement en sesquioxydes et, en particulier, de sta-
bilisation du fer est de coloration rouge, indiquant la prédominance
de cet élément sous forme ferrique.
Dans certains cas, la zone de départ peut être absente ou tout au moins
se réduire à une croûte de quelques millimètres recouvrant la roche mère.
Ce fait s'observe en particulier dans les mamelons de terre rouge d'ori-
gine porphyritique et basaltique. Ce fait peut s'observer quand ia pente
de la surface de la roche mère est très marquée et quand la perméabilité
de la couche de terre qui la recouvre est grande. Dans de telles condi-
tions, il ne peut s'établir une zone où les conditions d'humidité soient
suffisamment élevées pour entraver les réactions d'oxydation. La zone de
départ se limite donc à une mince couche grise de quelques millimètres
d'épaisseur à la surface de la roche, couche suffisamment poreuse pour
que l'eau puisse l'imprégner, ce qui y établit des conditions peu favorables
aux oxydations.
Une autre observation peut encore être faite sur l'importance 4e la
régression des conditions d'oxydation au-dessus de la roche mère pour la
formation d'une zone de départ où le fer, puisse être mobilisé. Dans la
vallée de la Rivière Noire, au bas des pentes du mont Bavy, on trouve
une terre de coloration rouge résultant de la décomposition d'un schiste
noir. En creusant, on constate qu'entre la terre rouge et la roche en dé-
composition, se trouve une zone de départ. Cet horizon est encore com-
pact, de teinte grisâtre ; il conserve encore la structure d'un schiste mais,
observé au microscope, on peut voir que tous les petits cristaux visibles
dans le schiste ont subi une décomposition micacée si bien que la subs-
tance fondamentale paraît homogène et présente les granulations et la
couleur spéciale d'une décomposition micacée. Cette masse fondamentale est
traversée d'une série de capillaires, où doit circuler la solution de sol. En
quelques endroits, le torrent a mis à nu par érosion la roche mère. La
décomposition de la partie ainsi exposée ne conduit pas à la formation
d'une zone de départ appauvrie en fer mais au contraire à une substance
rouge encore compacte qui, par examen en lame mince au microscope,
Cette mobilité particulière du fer n'a pas lieu seulement dans ce pro-
cessus de différenciation de la latérite. Elle se constate également lors de
la formation du profil latéritique. Toute une série d'observations nous
permettent de nous faire une idée des conditions dans lesquelles le fer est
facilement déplaçable et de la forme sous laquelle il se stabilise.
JO La zone de départ est, en fait, un horizon elluvial se trouvant au-
dessus de la roche mère en décomposition d'où le fer émigre vers
l'horizon illuvial lors du développement d'un profil latéritique. Sa
coloration est toujours grise, plus ou moins foncée, ce qui indique
la présence du fer sous une forme divalente ; au contraire, l'horizon
illuvial d'enrichissement en sesquioxydes et, en particulier, de sta-
bilisation du fer est de coloration rouge, indiquant la prédominance
de cet élément sous forme ferrique.
Dans certains cas, la zone de départ peut être absente ou tout au moins
se réduire à une croûte de quelques millimètres recouvrant la roche mère.
Ce fait s'observe en particulier dans les mamelons de terre rouge d'ori-
gine porphyritique et basaltique. Ce fait peut s'observer quand ia pente
de la surface de la roche mère est très marquée et quand la perméabilité
de la couche de terre qui la recouvre est grande. Dans de telles condi-
tions, il ne peut s'établir une zone où les conditions d'humidité soient
suffisamment élevées pour entraver les réactions d'oxydation. La zone de
départ se limite donc à une mince couche grise de quelques millimètres
d'épaisseur à la surface de la roche, couche suffisamment poreuse pour
que l'eau puisse l'imprégner, ce qui y établit des conditions peu favorables
aux oxydations.
Une autre observation peut encore être faite sur l'importance 4e la
régression des conditions d'oxydation au-dessus de la roche mère pour la
formation d'une zone de départ où le fer, puisse être mobilisé. Dans la
vallée de la Rivière Noire, au bas des pentes du mont Bavy, on trouve
une terre de coloration rouge résultant de la décomposition d'un schiste
noir. En creusant, on constate qu'entre la terre rouge et la roche en dé-
composition, se trouve une zone de départ. Cet horizon est encore com-
pact, de teinte grisâtre ; il conserve encore la structure d'un schiste mais,
observé au microscope, on peut voir que tous les petits cristaux visibles
dans le schiste ont subi une décomposition micacée si bien que la subs-
tance fondamentale paraît homogène et présente les granulations et la
couleur spéciale d'une décomposition micacée. Cette masse fondamentale est
traversée d'une série de capillaires, où doit circuler la solution de sol. En
quelques endroits, le torrent a mis à nu par érosion la roche mère. La
décomposition de la partie ainsi exposée ne conduit pas à la formation
d'une zone de départ appauvrie en fer mais au contraire à une substance
rouge encore compacte qui, par examen en lame mince au microscope,
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