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Tous ces efforts ont malheureusement été parmi les premières victimes
du conflit.
Si l'on pouvait attendre, en effet, de l'incident sino-japonais qu'il fit
refluer vers notre colonie des touristes toujours très sensibles aux argu-
ments de sécurité, ces mêmes craintes les font maintenant s'écarter de
nos rivages. Les restrictions indispensables placées à l'entrée des étrangers
en Indochine et les règles draconiennes imposées par la récente législation
sur la neutralité aux Américains désirant se rendre à l'extérieur, ont porté
des coups sévères aux bénéfices éventuels de cette branche de l'activité
de la délégation indochinoise.
On retrouvera sans doute plus tard la trace des sillons ouverts, s'il est
possible de reprendre un jour ces campagnes sous une forme quelconque.
Pour l'heure, il n'est pas douteux que leur développement ait été stoppé
dans l'œuf.
Il en va de même dans le champ économique, bien que de façon peut-
être moins nette et moins radicale.
L'envoi d'un représentant officiel de l'artisanat à San Francisco avait
pour but — est-il besoin de l'indiquer ? — l'étude du marché des Etats-
Unis et la promotion des échanges entre l'Indochine et la Fédération
Américaine. Cette mission a été entendue dans un sens extensif et l'en-
semble du problème commercial indo-américain a été l'objet des préoccu-
pations du Commissariat.
1° La question est loin de manquer d'intérêt, les Etats-Unis étant le
quatrième client de l'Indochine, avant le Japon et l'Angleterre. Le moment
était, en outre, tout à fait favorable.
La Chine et le Japon sont engagés depuis fort longtemps dans le
commerce d'exportation des produits de leur artisanat vers l'Amérique.
Les deux pays ont joui jusqu'à l'ouverture du conflit qui les a mis aux
prises d'un monopole à peu près incontesté dans ce domaine. La présence
sur le sol des Etats-Unis de fortes colonies de leurs nationaux, l'existence
de lignes de navigation directes et rapides ainsi que des habitudes de
commerce déjà anciennes et des conjonctions assez solides d'intérêts sino-
américains ou japono-américains avaient réussi à maintenir leur prédomi-
nance quasi-totale. Des régions entières de la Chine ou des îles japonaises
trouvaient des moyens d'existence supplémentaires dans la fabrication
d'articles variés, demandant tous un travail manuel considérable par
rapport à leur valeur et que l'on peut classer en gros sous le titre généri-
que de productions artisanales.
L'ensemble des opérations représenté par ces échanges s'élevait en 1937
à un nombre extrêmement respectable de millions de dollars.
Tous ces efforts ont malheureusement été parmi les premières victimes
du conflit.
Si l'on pouvait attendre, en effet, de l'incident sino-japonais qu'il fit
refluer vers notre colonie des touristes toujours très sensibles aux argu-
ments de sécurité, ces mêmes craintes les font maintenant s'écarter de
nos rivages. Les restrictions indispensables placées à l'entrée des étrangers
en Indochine et les règles draconiennes imposées par la récente législation
sur la neutralité aux Américains désirant se rendre à l'extérieur, ont porté
des coups sévères aux bénéfices éventuels de cette branche de l'activité
de la délégation indochinoise.
On retrouvera sans doute plus tard la trace des sillons ouverts, s'il est
possible de reprendre un jour ces campagnes sous une forme quelconque.
Pour l'heure, il n'est pas douteux que leur développement ait été stoppé
dans l'œuf.
Il en va de même dans le champ économique, bien que de façon peut-
être moins nette et moins radicale.
L'envoi d'un représentant officiel de l'artisanat à San Francisco avait
pour but — est-il besoin de l'indiquer ? — l'étude du marché des Etats-
Unis et la promotion des échanges entre l'Indochine et la Fédération
Américaine. Cette mission a été entendue dans un sens extensif et l'en-
semble du problème commercial indo-américain a été l'objet des préoccu-
pations du Commissariat.
1° La question est loin de manquer d'intérêt, les Etats-Unis étant le
quatrième client de l'Indochine, avant le Japon et l'Angleterre. Le moment
était, en outre, tout à fait favorable.
La Chine et le Japon sont engagés depuis fort longtemps dans le
commerce d'exportation des produits de leur artisanat vers l'Amérique.
Les deux pays ont joui jusqu'à l'ouverture du conflit qui les a mis aux
prises d'un monopole à peu près incontesté dans ce domaine. La présence
sur le sol des Etats-Unis de fortes colonies de leurs nationaux, l'existence
de lignes de navigation directes et rapides ainsi que des habitudes de
commerce déjà anciennes et des conjonctions assez solides d'intérêts sino-
américains ou japono-américains avaient réussi à maintenir leur prédomi-
nance quasi-totale. Des régions entières de la Chine ou des îles japonaises
trouvaient des moyens d'existence supplémentaires dans la fabrication
d'articles variés, demandant tous un travail manuel considérable par
rapport à leur valeur et que l'on peut classer en gros sous le titre généri-
que de productions artisanales.
L'ensemble des opérations représenté par ces échanges s'élevait en 1937
à un nombre extrêmement respectable de millions de dollars.
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