Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1907 31 août 1907
Description : 1907/08/31 (A8,N74). 1907/08/31 (A8,N74).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6523560w
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- SOMMAIRE
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
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- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 239
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- .......... Page(s) .......... 249
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 1388-1400. - Lutte contre les ennemis du coton, leur destruction. - Destruction des moustiques dans la Californie du Sud. - Culture du cacao à Samoa. - Culture du coton au Soudan, au Texas. - Procédés de conservation des bois destinés aux collections. - Méthodes de destruction de la mouche des olives. - Rapport des jardins botaniques de Singapore et de Penang (Hevea, sansevières, chanvre). - Culture du soja. - Une maladie du mil (Pennisetum typhoïdeum). - Destruction de l'andropogon des champs de coton du Texas.
232 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI 74 — AOëT 1907
apporté par les indigènes put être immé-
diatement évacué et ceux-ci purent voir
qu'il y avait bien une reprise de l'ancien
commerce. Le coton était autrefois décor-
tiqué à la main par les noirs ou à l'aide de
petits gins placés dans quelques-unes des
factoreries. Le progrès accompli était con-
sidérable.
Le prix fixé pour les achats fut d'un penny
la livre de coton non décortiqué. On jugea
que ce prix serait suffisamment rémunéra-
teur pour les indigènes, mais il arriva tout
d'abord que les producteurs ne touchèrent
pas intégralement cette somme. D'une ma-
nière générale, ils se refusèrent en effet à
apporter leur coton aux ginneries ou aux
stations d'essai de l'Association. Ils se
bornèrent à se rendre aux petits marchés
qu'ils avaient l'habitude de fréquenter. Dans
les maisons de commerce européennes les
traitants noirs organisèrent tout un service
d'intermédiaires, et l'on pouvait se de-
mander, au printemps 1 905, si les indigènes
n'allaient pas abandonner cette culture peu
rémunérative, lorsque le distingué résident
d'Ibadan, le capitaine ELGEE eut le dévoue-
ment de se rendre dans tous les villages
de son district, muni d'une balance, de
façon à montrer aux noirs ce qu'était une
livre et quelle était la quantité de coton
dont ils obtiendraient un penny s'ils se
rendaient auprès des acheteurs de l'Asso-
ciation. La campagne a repris de ce fait
tout son essor.
Le gouvernement décida de prolonger
le chemin de fer jusqu'à lllorin, et il est
certain qu'il sera ensuite poussé jusqu'au
Niger. Une série de routes vont être cons-
truites pour le desservir, de Lalupon
Station à lkire, d'Oba Station à Ofa Tgbo,
d'Olupuno Station à Gbangan et de cette
même station à Iwo.
Une route d'Ibadan à Oyo, la capitale du
Yoruba, vient d'être terminée et le gouver-
nement essaie d'y organiser un service de
transport par automobiles.
L'Association a créé de nouveaux centres
de décortication et disposera des moyens
suivants :
Balles
Ginnery Churchill, à Abeokuta, quatre gins à
alimentation pneumatique et presse hydrau-
lique, capacité 4.800
Ginnery Marlborough, Ibadan, cinq gins à
alimentation pneumatique et presse hydrau-
lique, capacité G. 000
EruwaRoad, trois gins, capacité. 2.000
Iwo, trois gins, capacité., 2.000
Oyo, trois gins, capacité. 2.000
Meko, décortication à main, capacité 200
17.000
Tous ces efforts ont porté leurs fruits.
Les quantités de coton décortiqué expor-
tées du Lagos ont été jusqu'ici les sui-
vantes :
1902 6 tonnes.
1903 d 34 —
1904 401 —
1905 570 —
1906 1. 089 -
On estime que la production de la sai-
son 1906-1907 dépassera 12.000 balles de
400 livres soit 2.200 tonnes.
Si l'on est encore loin des résultats an-
noncés dans les premiers discours, ceux
qui ont été obtenus n'en sont pas moins
très remarquables, si l'on songe à la ma-
nière dont se pose la question cotonnière
en Afrique occidentale, et l'activité déployée
est digne des plus grands éloges.
L'Association a heureusement pu dé-
penser sans compter, pour ainsi dire,
depuis 1901, plus de six millions de francs.
N'avaient été ses ressources considérables,
les sommes gaspillées dans des pays où un
examen tant soit peu sérieux des conditions
de l'agriculture aurait montré que toute
tentative était inutile, auraient pu tout
faire avorter.
Au fond, du moment que l'Association a
pu continuer ses travaux, la seule chose
que l'on pouvait être tenté de lui repro-
cher jusqu'ici, c'est de ne s'être pas suf-
fisamment préoccupée de déterminer la
nature du développement que pouvait
prendre cette exploitation du coton en
Afrique occidentale.
Sans doute, elle peut soutenir que le
meilleur moyen de montrer que l'Afrique
occidentale peut fournir du coton, c'est de
apporté par les indigènes put être immé-
diatement évacué et ceux-ci purent voir
qu'il y avait bien une reprise de l'ancien
commerce. Le coton était autrefois décor-
tiqué à la main par les noirs ou à l'aide de
petits gins placés dans quelques-unes des
factoreries. Le progrès accompli était con-
sidérable.
Le prix fixé pour les achats fut d'un penny
la livre de coton non décortiqué. On jugea
que ce prix serait suffisamment rémunéra-
teur pour les indigènes, mais il arriva tout
d'abord que les producteurs ne touchèrent
pas intégralement cette somme. D'une ma-
nière générale, ils se refusèrent en effet à
apporter leur coton aux ginneries ou aux
stations d'essai de l'Association. Ils se
bornèrent à se rendre aux petits marchés
qu'ils avaient l'habitude de fréquenter. Dans
les maisons de commerce européennes les
traitants noirs organisèrent tout un service
d'intermédiaires, et l'on pouvait se de-
mander, au printemps 1 905, si les indigènes
n'allaient pas abandonner cette culture peu
rémunérative, lorsque le distingué résident
d'Ibadan, le capitaine ELGEE eut le dévoue-
ment de se rendre dans tous les villages
de son district, muni d'une balance, de
façon à montrer aux noirs ce qu'était une
livre et quelle était la quantité de coton
dont ils obtiendraient un penny s'ils se
rendaient auprès des acheteurs de l'Asso-
ciation. La campagne a repris de ce fait
tout son essor.
Le gouvernement décida de prolonger
le chemin de fer jusqu'à lllorin, et il est
certain qu'il sera ensuite poussé jusqu'au
Niger. Une série de routes vont être cons-
truites pour le desservir, de Lalupon
Station à lkire, d'Oba Station à Ofa Tgbo,
d'Olupuno Station à Gbangan et de cette
même station à Iwo.
Une route d'Ibadan à Oyo, la capitale du
Yoruba, vient d'être terminée et le gouver-
nement essaie d'y organiser un service de
transport par automobiles.
L'Association a créé de nouveaux centres
de décortication et disposera des moyens
suivants :
Balles
Ginnery Churchill, à Abeokuta, quatre gins à
alimentation pneumatique et presse hydrau-
lique, capacité 4.800
Ginnery Marlborough, Ibadan, cinq gins à
alimentation pneumatique et presse hydrau-
lique, capacité G. 000
EruwaRoad, trois gins, capacité. 2.000
Iwo, trois gins, capacité., 2.000
Oyo, trois gins, capacité. 2.000
Meko, décortication à main, capacité 200
17.000
Tous ces efforts ont porté leurs fruits.
Les quantités de coton décortiqué expor-
tées du Lagos ont été jusqu'ici les sui-
vantes :
1902 6 tonnes.
1903 d 34 —
1904 401 —
1905 570 —
1906 1. 089 -
On estime que la production de la sai-
son 1906-1907 dépassera 12.000 balles de
400 livres soit 2.200 tonnes.
Si l'on est encore loin des résultats an-
noncés dans les premiers discours, ceux
qui ont été obtenus n'en sont pas moins
très remarquables, si l'on songe à la ma-
nière dont se pose la question cotonnière
en Afrique occidentale, et l'activité déployée
est digne des plus grands éloges.
L'Association a heureusement pu dé-
penser sans compter, pour ainsi dire,
depuis 1901, plus de six millions de francs.
N'avaient été ses ressources considérables,
les sommes gaspillées dans des pays où un
examen tant soit peu sérieux des conditions
de l'agriculture aurait montré que toute
tentative était inutile, auraient pu tout
faire avorter.
Au fond, du moment que l'Association a
pu continuer ses travaux, la seule chose
que l'on pouvait être tenté de lui repro-
cher jusqu'ici, c'est de ne s'être pas suf-
fisamment préoccupée de déterminer la
nature du développement que pouvait
prendre cette exploitation du coton en
Afrique occidentale.
Sans doute, elle peut soutenir que le
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occidentale peut fournir du coton, c'est de
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