Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1907 30 juin 1907
Description : 1907/06/30 (A7,N72). 1907/06/30 (A7,N72).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6523558t
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- SOMMAIRE
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- .......... Page(s) .......... 177
- .......... Page(s) .......... 178
- .......... Page(s) .......... 179
- .......... Page(s) .......... 181
- .......... Page(s) .......... 181
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 187
- ACTUALITÉS (Correspondance, Informations, Extraits, etc.)
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu)
- Livres nouveaux, §§ 1360-1372. - Principaux sujets traités: L'Ananas en Floride, cueillette des fruits, construction et aménagement du magasin d'emballage; Culture du Caoutchouc dans la République de Panama, dans les établissements des Détroits; Culture du Coton; Triage et emballage des Oranges, Exportation à grandes distances; Conditions d'irrigation rationnelle; Essais de résistance des caisses d'emballage; Machines à récolter le Maïs; Culture du Tabac dans l'Alabama; Monographie botanique des graminées des Philippines
o 72 — JUIN 1907 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 189
9
, 28 juillet 1905 l'intérêt persistant qui se
manifeste pour l'extension de la culture du
sisal dans les dites îles. Il arrive des quan-
tités de lettres au consulat de personnes
désireuses d'engager des capitaux dans
cette culture, fort rémunératrice, et derniè-
rement, le représentant d'un groupe anglais
est venu faire une enquête sur place dans
le même but.
Actuellement, il existe, lisons-nous, aux
îles Caïcos, dépendance des Turks, une
compagnie travaillant principalement
avec des capitaux américains et qui, depuis
plusieurs années, y exploite 1.100 acres
de sisal en plein rapport, la totalité de la
marchandise étant vendue aux Etats-Unis.
Une autre compagnie, à capitaux anglais,
a pris la suite d'une entreprise antérieure,
tombée en faillite il y a trois ans, et devait
commencer à exporter, toujours vers les
Etats-Unis, dès 1905. Enfin, le gouverne-
ment dispose encore de plusieurs milliers
d'hectares de terre, convenant au sisal et
qu'il ollre, ainsi dire, pour rien : il n'en
demande que 10 cents américains de fer-
mage annuel par acre.
Etant donnée une plantation en âge d'être
exploitée, la cueillette, la défibration, etc.,
et le transport jusqu'à New-York, revien-
nent à moins de 3 cents par livre anglaise
de fibre, dit le consul.
L'exportation des Mangues.
Importance du point de maturité.
Décomposition rapide des fruits.
Emballage et transport.
Lettre de M. E. LECLERC.
Mon opinion sur les mangues est telle
que tout le bien que vous en pourrez dire
ne sera jamais exagéré; elles sont le fruit
le plus agréable et le plus universellement
estimé aux colonies.
Les espèces en sont très nombreuses et
donnent des fruits de goûts très variés
comme d'aspects très différents. Que la
chair en soit pâle, dorée, ou sanglante, elles
sont à mon avis toujours bonnes, si l'on
observe pour la cueillette des soins particu-
liers. Le manguier vit en Nouvelle-Calédo-
nie aussi bien dans des terrains caillouteux,
voire même dans le schiste friable qui com-
pose beaucoup des terrains des coteaux.
C'est donc à mon avis un arbre robuste et x
qui serait une ressource intéressante pour
tous les colons si l'on trouvait un procédé
d'expédition tant soit peu pratique.
Malheureusement ce fruit porte en lui-
même des vices qui en rendent le transport
bien difficile, sinon impossible.
La mangue ne supporte pas la médiocrité,
elle est ou excellente ou détestable.
Cueillie en parfait état de maturité et
consommée presque immédiatement, c'est,
je le répète, le paradis des gourmets. Mal-
heureusement dans cet état elle est fragile,
le moindre coup, la moindre pression la
flétrissent et peuvent amener sa décompo-
sition rapide. Des essais que j'ai faits moi-
même il résulte qu'avec beaucoup de soins
dans l'emballage, en employant des caisses
cloisonnées avec l'écorce sèche du bananier
(écorce qui est très souple), et en remplis-
sant les vides avec ces parches de café qui
remplacent avantageusement la sciure de
bois, on peut arriver à leur faire subir un
transport de quelques jours sans ou presque
sans déchet.
Mais, cueillie trop tôt, ainsi qu'on le fait
pour les ananas, les bananes, et en général
tous les fruits tropicaux qui viennent en
Europe, la mangue ne mûrit pas; sa peau
se flétrit, elle devient molle et détestable
au goût. Je ne serais pas,dans ces conditions,
sans crainte des accidents, car elle sécrète
alors un suc laiteux qui est très corrosif.
Beaucoup de personnes ont ainsi expié leur
gourmandise par des bobos aux lèvres, des
boutons- qui sont très longs à guérir, don-
nant l'apparence d'une brûlure en état de
suppuration.
Il serait certes intéressant de provoquer
l'importation en France d'un fruit excel-
lent, et je serais tout le premier à me féli-
citer d'un nouveau débouché ouvert à une
culture essentiellement intéressante; mais,
me basant sur des expériences précédem-
9
, 28 juillet 1905 l'intérêt persistant qui se
manifeste pour l'extension de la culture du
sisal dans les dites îles. Il arrive des quan-
tités de lettres au consulat de personnes
désireuses d'engager des capitaux dans
cette culture, fort rémunératrice, et derniè-
rement, le représentant d'un groupe anglais
est venu faire une enquête sur place dans
le même but.
Actuellement, il existe, lisons-nous, aux
îles Caïcos, dépendance des Turks, une
compagnie travaillant principalement
avec des capitaux américains et qui, depuis
plusieurs années, y exploite 1.100 acres
de sisal en plein rapport, la totalité de la
marchandise étant vendue aux Etats-Unis.
Une autre compagnie, à capitaux anglais,
a pris la suite d'une entreprise antérieure,
tombée en faillite il y a trois ans, et devait
commencer à exporter, toujours vers les
Etats-Unis, dès 1905. Enfin, le gouverne-
ment dispose encore de plusieurs milliers
d'hectares de terre, convenant au sisal et
qu'il ollre, ainsi dire, pour rien : il n'en
demande que 10 cents américains de fer-
mage annuel par acre.
Etant donnée une plantation en âge d'être
exploitée, la cueillette, la défibration, etc.,
et le transport jusqu'à New-York, revien-
nent à moins de 3 cents par livre anglaise
de fibre, dit le consul.
L'exportation des Mangues.
Importance du point de maturité.
Décomposition rapide des fruits.
Emballage et transport.
Lettre de M. E. LECLERC.
Mon opinion sur les mangues est telle
que tout le bien que vous en pourrez dire
ne sera jamais exagéré; elles sont le fruit
le plus agréable et le plus universellement
estimé aux colonies.
Les espèces en sont très nombreuses et
donnent des fruits de goûts très variés
comme d'aspects très différents. Que la
chair en soit pâle, dorée, ou sanglante, elles
sont à mon avis toujours bonnes, si l'on
observe pour la cueillette des soins particu-
liers. Le manguier vit en Nouvelle-Calédo-
nie aussi bien dans des terrains caillouteux,
voire même dans le schiste friable qui com-
pose beaucoup des terrains des coteaux.
C'est donc à mon avis un arbre robuste et x
qui serait une ressource intéressante pour
tous les colons si l'on trouvait un procédé
d'expédition tant soit peu pratique.
Malheureusement ce fruit porte en lui-
même des vices qui en rendent le transport
bien difficile, sinon impossible.
La mangue ne supporte pas la médiocrité,
elle est ou excellente ou détestable.
Cueillie en parfait état de maturité et
consommée presque immédiatement, c'est,
je le répète, le paradis des gourmets. Mal-
heureusement dans cet état elle est fragile,
le moindre coup, la moindre pression la
flétrissent et peuvent amener sa décompo-
sition rapide. Des essais que j'ai faits moi-
même il résulte qu'avec beaucoup de soins
dans l'emballage, en employant des caisses
cloisonnées avec l'écorce sèche du bananier
(écorce qui est très souple), et en remplis-
sant les vides avec ces parches de café qui
remplacent avantageusement la sciure de
bois, on peut arriver à leur faire subir un
transport de quelques jours sans ou presque
sans déchet.
Mais, cueillie trop tôt, ainsi qu'on le fait
pour les ananas, les bananes, et en général
tous les fruits tropicaux qui viennent en
Europe, la mangue ne mûrit pas; sa peau
se flétrit, elle devient molle et détestable
au goût. Je ne serais pas,dans ces conditions,
sans crainte des accidents, car elle sécrète
alors un suc laiteux qui est très corrosif.
Beaucoup de personnes ont ainsi expié leur
gourmandise par des bobos aux lèvres, des
boutons- qui sont très longs à guérir, don-
nant l'apparence d'une brûlure en état de
suppuration.
Il serait certes intéressant de provoquer
l'importation en France d'un fruit excel-
lent, et je serais tout le premier à me féli-
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