Presse et revues
40 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1935-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 avril 1935 01 avril 1935
Description : 1935/04/01 (A24,N208)-1935/04/30. 1935/04/01 (A24,N208)-1935/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6474893r
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/08/2013
104 L'AMÉLIORATION DU MATÉRIEL À PLANTER
blème m'a montré que le liberica souffrait de plus en plus de
la maladie des feuilles. Les planteurs attribuaient ces dégâts
à un affaiblissement, une dégénérescence de l'espèce; ils propo-
saient d'introduire du «sang nouveau» dans la race et faisaient
venir des semences du pays d'origine, en Afrique. Mais si la
situation indiquait que l'équilibre entre le liberica et l'Hemileta
était rompu en faveur de ce dernier, il y avait deux possibilités :
ou le liberica s'était affaibli, ou bien VHemileia était devenu plus
fort. J'ai toujours pensé que c'était ce dernier changement qui
s'était produit et l'expérience m'a donné raison. Les graines,
introduites de nouveau d'Afrique, donnaient des plants qui
souffraient tellement de VHemileia déjà en pépinière, que l'on
devait les enlever pour sauver les plants des planches voisines
issus de Liberia de Java, trop menacés par l'infection et qui se
montraient beaucoup mieux résistants. Les semences du Liberia
de Java, soi-disant dégénéré, donnaient d'excellentes plantations
en Guyane hollandaise, où VHemileia ne se trouve pas. On peut
donc conclure qu'il y avait eu une sorte d'adaptation, un accli-
matement pour ainsi dire, de VHemileia sur le Liberia et on avait
involontairement, par une sélection pratique, déjà dans une
certaine mesure augmenté la résistance de l'espèce contre ce
fléau.
IV. LA VARIABILITÉ DES ESPECES.
Il faut remarquer que tous les caféiers introduits récemment
dans la culture se sont montrés extrêmement variables. Déjà,
lors de l'introduction du Liberia, on avait remarqué, dans les
quelques premiers plants, des types bien différents. Quand
nous avons commencé à étudier les pieds d'Abeokuta, issus de
graines introduites d'Afrique, nous avons fait la même consta-
tation. Les excelsa, obtenus de graines que Chevalier avait
récoltées sur des pieds sauvages près du lac Tchad, montraient,
plantés dans notre jardin, de grandes différences. Sur les robusta
et les espèces robustoïdes, nous avons pu faire les mêmes consta-
tations.
Pour nous, il n'y a pas de doute que cette variabilité existe
déjà parmi les plantes sauvages qui se trouvent dans la forêt
blème m'a montré que le liberica souffrait de plus en plus de
la maladie des feuilles. Les planteurs attribuaient ces dégâts
à un affaiblissement, une dégénérescence de l'espèce; ils propo-
saient d'introduire du «sang nouveau» dans la race et faisaient
venir des semences du pays d'origine, en Afrique. Mais si la
situation indiquait que l'équilibre entre le liberica et l'Hemileta
était rompu en faveur de ce dernier, il y avait deux possibilités :
ou le liberica s'était affaibli, ou bien VHemileia était devenu plus
fort. J'ai toujours pensé que c'était ce dernier changement qui
s'était produit et l'expérience m'a donné raison. Les graines,
introduites de nouveau d'Afrique, donnaient des plants qui
souffraient tellement de VHemileia déjà en pépinière, que l'on
devait les enlever pour sauver les plants des planches voisines
issus de Liberia de Java, trop menacés par l'infection et qui se
montraient beaucoup mieux résistants. Les semences du Liberia
de Java, soi-disant dégénéré, donnaient d'excellentes plantations
en Guyane hollandaise, où VHemileia ne se trouve pas. On peut
donc conclure qu'il y avait eu une sorte d'adaptation, un accli-
matement pour ainsi dire, de VHemileia sur le Liberia et on avait
involontairement, par une sélection pratique, déjà dans une
certaine mesure augmenté la résistance de l'espèce contre ce
fléau.
IV. LA VARIABILITÉ DES ESPECES.
Il faut remarquer que tous les caféiers introduits récemment
dans la culture se sont montrés extrêmement variables. Déjà,
lors de l'introduction du Liberia, on avait remarqué, dans les
quelques premiers plants, des types bien différents. Quand
nous avons commencé à étudier les pieds d'Abeokuta, issus de
graines introduites d'Afrique, nous avons fait la même consta-
tation. Les excelsa, obtenus de graines que Chevalier avait
récoltées sur des pieds sauvages près du lac Tchad, montraient,
plantés dans notre jardin, de grandes différences. Sur les robusta
et les espèces robustoïdes, nous avons pu faire les mêmes consta-
tations.
Pour nous, il n'y a pas de doute que cette variabilité existe
déjà parmi les plantes sauvages qui se trouvent dans la forêt
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