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- Ile de la Réunion: La population en 1931
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- .......... Page(s) .......... 352
- .......... Page(s) .......... 360
150 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
4E SECTION
TOURISME TRANSSAHARIEN
ET PROLONGEMENTS ÉVENTUELS
RAPPORT DE M. D'ORGEVAL
sur le tourisme transsaharien et les prolongements éventuels.
I. AVANT-PROPOS
Les immensités désertiques roc, pierres et sables, qui
s'étendent au sud du bloc nord-africain français et de la
Tripolitaine ont constitué dès la plus haute antiquité un
obstacle irrémédiable et absolu à la pénétration vers le
Soudan ; qu'ils fussent sédentaires ou pasteurs nomades, les
autochtones résidant dans cet empire du Maghreb — que l'on
a pu comparer à une île tant il était isolé au nord par
la mer et au sud par les sables — n'ont jamais eu les
moyens matériels nécessaires pour franchir le Sahara. D'aucuns
cependant tentèrent cette aventure héroïque. Hérodote raconte
l'histoire de cinq aventuriers appartenant à la tribu des
Hasamous (au sud de la Tripolitaine actuelle) qui, poussant
à travers le désert beaucoup plus loin que personne, seraient
arrivés à un grand fleuve, peuplé de crocodiles, aux bords
couverts de grands arbres et habités par des nègres nains.
C'est l'histoire de la première exploration saharienne, presque
une légende fantastique tant cet exploit semble inconcevable
sans le concours du seul animal pouvant s'adapter au pays
de la soif : le chameau. Et précisément voici qu'au début
du IVe siècle de notre ère Rome acclimate dans le pays mau-
grebin le dromadaire originaire de la péninsule arabique. Cet
animal se reproduisit très rapidement et les importations en
provenance d'Egypte se multiplient au point que ,en l'an 363 après
J.-C., Ammien Marcellin signale que le général Romanus lève
un tribut de guerre de 4 000 chameaux sur les habitants
de Leptis Magna (la grande cité romaine qui avoisinait
Tripoli). L'apparition du dromadaire dans le Maghreb est
4E SECTION
TOURISME TRANSSAHARIEN
ET PROLONGEMENTS ÉVENTUELS
RAPPORT DE M. D'ORGEVAL
sur le tourisme transsaharien et les prolongements éventuels.
I. AVANT-PROPOS
Les immensités désertiques roc, pierres et sables, qui
s'étendent au sud du bloc nord-africain français et de la
Tripolitaine ont constitué dès la plus haute antiquité un
obstacle irrémédiable et absolu à la pénétration vers le
Soudan ; qu'ils fussent sédentaires ou pasteurs nomades, les
autochtones résidant dans cet empire du Maghreb — que l'on
a pu comparer à une île tant il était isolé au nord par
la mer et au sud par les sables — n'ont jamais eu les
moyens matériels nécessaires pour franchir le Sahara. D'aucuns
cependant tentèrent cette aventure héroïque. Hérodote raconte
l'histoire de cinq aventuriers appartenant à la tribu des
Hasamous (au sud de la Tripolitaine actuelle) qui, poussant
à travers le désert beaucoup plus loin que personne, seraient
arrivés à un grand fleuve, peuplé de crocodiles, aux bords
couverts de grands arbres et habités par des nègres nains.
C'est l'histoire de la première exploration saharienne, presque
une légende fantastique tant cet exploit semble inconcevable
sans le concours du seul animal pouvant s'adapter au pays
de la soif : le chameau. Et précisément voici qu'au début
du IVe siècle de notre ère Rome acclimate dans le pays mau-
grebin le dromadaire originaire de la péninsule arabique. Cet
animal se reproduisit très rapidement et les importations en
provenance d'Egypte se multiplient au point que ,en l'an 363 après
J.-C., Ammien Marcellin signale que le général Romanus lève
un tribut de guerre de 4 000 chameaux sur les habitants
de Leptis Magna (la grande cité romaine qui avoisinait
Tripoli). L'apparition du dromadaire dans le Maghreb est
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