Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 mars 1932 01 mars 1932
Description : 1932/03/01 (A25,N276)-1932/03/31. 1932/03/01 (A25,N276)-1932/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6474884s
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
386 BULLETIN DB L'AQBNCB GÉNÉRALE DES COLONIES
de grandes chasses méthodiquement organisées (comme en
Indochine et en A. 0. F.), mais plutôt de petites chasses im-
provisées en brousse africaine, puis en forêt vierge américaine.
Et, d'abord, où se trouvent les possibilités de ces chasses
« privées » ? v
A Madagascar, pour le caïman qui y pullule; au Togo et au
Cameroun, pour le gros gibier et les grands fauves; enfin, en
Guyane, pour la très curieuse et très spéciale faune sud-améri*
'ca.ine qui y abonde, et à la chasse de laquelle je me suis consa-
cré en 1923, au cours de ma mission officielle du Ministère
des Colonies, et de mon exploration ethnographique « Maroni-
Oyapok-Counani-Amazone ».
Je connais à peu près le monde entier. Mais il me reste
encore (heureusement ! ) à connaître quelques pays, dont pré"
cisément Madagascar, le Togo et le Cameroun. Pour la première
fois de ma vie, je vais donc vous parler, Monsieur le Présidnt.,
Messieurs, de trois contrées où je n'ai pas encore mis les
pieds. C'est vous dire combien cette partie de mon rapport
sera objective. Ce n'en sera peut-être que mieux.
Laissons de côté, voulez-vous, la Grande Ile Madécasse qui,
de l'avis de ceux qui la connaissent à fond, n'offre qu'un bien
mince cheptel cynégétique; caïmans, sangliers, inoffensifs lé-
muriens et oiseaux divers. Et passons aux deux ex-colonies
allemandes du Togo et du Cameroun, actuellement confiées
à la France par mandat de la Ligue des Nations.
Je dis: '« actuellement », parce qu'il se pourrait très
bien - qu'en cas de sérieux rapprochement franco-allemand,
nous envisagions habilement la perspective d'une sorte de
oondominium colonial sur ces ex-colonies germaniques que
nous pourrions ensuite, plus tard, rétrocéder bénévolement,
si cela devenait intéressant et profitable pour nous. Mais
nous n'en som mes pas encore lâl
Pour l'instant - et pendant tout le temps qu'il faudra encore
- Togo et Cameroun restent provisoirement territoires fran-
çais. Personnellement, pour la future paix du monde, je souhaite
de tout cœur que l'Allemagne, toute l'Allemagne, mérite qu'un
jour la France lui restitue généreusement ces deux mandats
de la Ligue des Nations. Ces mandats, ne l'oublions jamais
ce fut la suprême sagesse et la suprême bonté des vainqueur
de 1918 qui, par le truchement de Genève, réservèrent la
question coloniale allemande en laissant espérer à l'Allemagne
de grandes chasses méthodiquement organisées (comme en
Indochine et en A. 0. F.), mais plutôt de petites chasses im-
provisées en brousse africaine, puis en forêt vierge américaine.
Et, d'abord, où se trouvent les possibilités de ces chasses
« privées » ? v
A Madagascar, pour le caïman qui y pullule; au Togo et au
Cameroun, pour le gros gibier et les grands fauves; enfin, en
Guyane, pour la très curieuse et très spéciale faune sud-améri*
'ca.ine qui y abonde, et à la chasse de laquelle je me suis consa-
cré en 1923, au cours de ma mission officielle du Ministère
des Colonies, et de mon exploration ethnographique « Maroni-
Oyapok-Counani-Amazone ».
Je connais à peu près le monde entier. Mais il me reste
encore (heureusement ! ) à connaître quelques pays, dont pré"
cisément Madagascar, le Togo et le Cameroun. Pour la première
fois de ma vie, je vais donc vous parler, Monsieur le Présidnt.,
Messieurs, de trois contrées où je n'ai pas encore mis les
pieds. C'est vous dire combien cette partie de mon rapport
sera objective. Ce n'en sera peut-être que mieux.
Laissons de côté, voulez-vous, la Grande Ile Madécasse qui,
de l'avis de ceux qui la connaissent à fond, n'offre qu'un bien
mince cheptel cynégétique; caïmans, sangliers, inoffensifs lé-
muriens et oiseaux divers. Et passons aux deux ex-colonies
allemandes du Togo et du Cameroun, actuellement confiées
à la France par mandat de la Ligue des Nations.
Je dis: '« actuellement », parce qu'il se pourrait très
bien - qu'en cas de sérieux rapprochement franco-allemand,
nous envisagions habilement la perspective d'une sorte de
oondominium colonial sur ces ex-colonies germaniques que
nous pourrions ensuite, plus tard, rétrocéder bénévolement,
si cela devenait intéressant et profitable pour nous. Mais
nous n'en som mes pas encore lâl
Pour l'instant - et pendant tout le temps qu'il faudra encore
- Togo et Cameroun restent provisoirement territoires fran-
çais. Personnellement, pour la future paix du monde, je souhaite
de tout cœur que l'Allemagne, toute l'Allemagne, mérite qu'un
jour la France lui restitue généreusement ces deux mandats
de la Ligue des Nations. Ces mandats, ne l'oublions jamais
ce fut la suprême sagesse et la suprême bonté des vainqueur
de 1918 qui, par le truchement de Genève, réservèrent la
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