Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
144 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
Si le terrain est distant, emballer les plants avec terre et herbe dans des paniers en feuilles de palmes tressées et agir rapi- dement quoique le caféier ait une reprise facile et soit suscep- tible de résister, pour une longue distance, plusieurs jours.
Sur le terrain, mettre les plants au milieu du trou, et faire adhérer la terre aux racines en tassant à la surface et placer le collet de chaque plant légèrement au-dessus du trou. Le caféier a un système radiculaire mi-fasciculé mi-pivotant, obtenu grâce au repiquage. Etablir une petite cuvette (réception des eaux de pluie). Abriter chaque pied avec deux feuilles de pal- mier, arroser, si cela est possible, pour faciliter la reprise. Si la pluviosité est favorable, on aura peu de déchet. Ne pas oublier que les caféiers qui ont déjà 16 ou 18 mois de pépinière doivent être mis en place au début de la saison des pluies afin de pro- fiter de toutes les chutes d'eau et après ralentissement marqué de la végétation, repartir. Par la suite, on remplacera les man- quants par plants laissés à cet effet en pépinière; comme soins d'entretien en sarclera et on taillera.
Pour la taille enlèvement des bourgeons adventifs, il est bon d'en laisser 1 ou 2 aux arbustes dont la base est dénudée.
Afin de ralentir le développement des mauvaises herbes qui poussent à vue d'œil en saisons des pluies, on fera de temps en temps une culture de couverture : semer par exemple des haricots KNiébé rampant rouge»; on économisera de la main- d'œuvre, surtout dans ce pays où toute traction fait défaut: les sarclages seront ainsi moins fréquents (4 par an au minimum).
En même temps la terre s'enrichira en azote, conservera sa fraîcheur, l'infiltration des eaux de pluies sera plus régulière et l'érosion pour les pentes arrêtée. On pratiquera également, avec avantage, dans les premières années, des cultures interca- laires qui diminueront par compensation les frais de main- d'œuvre (maïs par exemple).
Quand les caféiers atteignent 2 m. 5o de hauteur il faut pratiquer l'écimage, c'est-à-dire couper l'extrémité de la tige encore herbacée : la sève, arrêtée, se répandra dans les branches latérales, fortifiera le végétal, la base ne sera pas dénudée, et la récolte sera facilitée.
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