Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
DE L'HÉVÉACULTURE MODERNE. 49
Pour obtenir très rapidement le plus de bourgeons possible on a imaginé des pépinières à bourgeons. Les jeunes stumps greffés sont plantés dans une pépinière à 3 + 3 pieds, 4 + 4 pieds d'intervalle. Le bourgeon sortant est pincé dès qu'il atteint une quinzaine de centimètres; il produit alors d'abondantes ramifications qui sont autant de productrices d'yeux.
Pour choisir rapidement les bons producteurs, on a recherché des relations fixes et étroites entre le rendement et certains carac- tères anatomiques ou morphologiques de l'arbre immédiatement mesurables. M. Holland a ainsi trouvé des corrélations + entre le rendement et la longueur de la circonférence, le nombre de rangées de vaisseaux laticifères dans l'écorce, l'épaisseur de celle- ci; mais elles sont trop peu étroites pour servir de critères à la sélection. Il conclut quelle doit être basée sur le contrôle des rendements, eux-mêmes, pendant plusieurs années.
Taylor, dans une étude sur la même question, signale les mêmes corrélations. Il rapporte qu'un éclaircissage de 5o p. 100 des arbres sur la base du nombre de rangées de vaisseaux laticifères a donné peu de différence avec un éclaircissage sur la base des rendements exacts. Mais il ajoute : et il est intéressant de conclure de la corrélation entre le pourcentage d'accroissement du rende- ment et ceux des autres facteurs que celui-là ne s'accroît pas dans la même proportion que l'un quelconque des autres 55.
On peut admettre qu'un arbre présentant de forts indices pour les caractères : longueur du tour de circonférence, nombre de rangées de vaisseaux laticifères, épaisseur de l'écorce, donne ordinairement un rendement supérieur à la moyenne s'il est sain.
Cet auteur conseille de retenir les arbres ayant 8 millimètres d'écorce et 3o rangées de canaux laticifères. Il existe d'excellents arbres à écorce mince, mais il vaut mieux les éliminer car leur saignée est délicate; elle ne peut atteindre son plein effet qu'au risque de blesser le cambium.
MM. Bally et Bobihoff, à Java, doutent de la valeur du choix des hévéas par l'examen du nombre de rangées de vaisseaux laticifères de l'écorce. Ils ont observé que des sujets criblés de canaux pouvaient produire peu, et inversement, Selon M. Bobi- hoff, ces anomalies peuvent s'expliquer par une différence d'intensité des flux de latex.
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