Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1938-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mai 1938 01 mai 1938
Description : 1938/05/01 (A27,N245)-1938/05/31. 1938/05/01 (A27,N245)-1938/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6474125h
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
138 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
d'une saison défavorable à la végétation du bananier. Le second
planteur s'étant remis à œilletonner après notre visite signalait
spontanément deux mois plus tard la sortie de nombreuses fleurs
de belle venue et abondamment garnies de bananes, et ce, avant
même la reprise de la saison des pluies.
Le procédé d'œilletonnage à la gouge d'après la méthode
préconisé par Eastwood est assez employé. Il consiste à couper le
rejet à la matchette très près de la surface du sol. Une gouge ou
une tarière de charpentier est alors introduite en tournant le long
de l'axe du rejet tronçonné de manière à extraire l'œil poussant.
L'opération terminée laisse en place un court moignon creusé
en son centre d'une cavité cylindrique plus ou moins profonde.
Pour parfaire le travail, on remplit quelquefois cette cavité avec
de la terre prise avec la gouge utilisée comme cuiller. Ce procédé
d'œilletonnage est rapide; mais il est à déconseiller. En effet,
l'action brutale de la tarière détermine des lésions par arrache-
ment et une meurtrissure des tissus de la jeune plante; la plaie
en forme de coupe étroite et profonde où l'air accède difficilement
se remplit rapidement de sève qui se corrompt en même temps
que les tissus meurtris : toutes dispositions favorables à la nécrose
des souches et à leur invasion par les maladies, surtout lorsque,
pour éviter l'écoulement trop abondant de sève, on remplit la
plaie avec de la terre. L'œilletonnage par dégagement du pied et
détachement au couteau ou au louchet, qui, laissant une plaie
nette et sans anfractuosités, diminue les risques d'infection et de
nécrose, est le seul procédé rationnel à préconiser.
40 ÉLAGUAGE DES FEUILLES SÈCHES.
Certains planteurs, généralement parmi ceux dont l'irrigation
est insuffisante ou inexistante, ne débarrassent pas les bananiers
des vieilles feuilles qui se sont peu à peu desséchées; celles-ci
pendent le long du tronc. D'après ces planteurs elles favoriseraient
la végétation du bananier en saison sèche en faisant ombre sur
le tronc dont elles diminueraient l'évaporation. Or l'appareil
évaporatoire de la plante, ce sont ses feuilles où s'élabore la sève;
le tronc évapore peu, même en plein soleil. D'ailleurs si la densité
de plantation a été bien établie en rapport convenable avec la
d'une saison défavorable à la végétation du bananier. Le second
planteur s'étant remis à œilletonner après notre visite signalait
spontanément deux mois plus tard la sortie de nombreuses fleurs
de belle venue et abondamment garnies de bananes, et ce, avant
même la reprise de la saison des pluies.
Le procédé d'œilletonnage à la gouge d'après la méthode
préconisé par Eastwood est assez employé. Il consiste à couper le
rejet à la matchette très près de la surface du sol. Une gouge ou
une tarière de charpentier est alors introduite en tournant le long
de l'axe du rejet tronçonné de manière à extraire l'œil poussant.
L'opération terminée laisse en place un court moignon creusé
en son centre d'une cavité cylindrique plus ou moins profonde.
Pour parfaire le travail, on remplit quelquefois cette cavité avec
de la terre prise avec la gouge utilisée comme cuiller. Ce procédé
d'œilletonnage est rapide; mais il est à déconseiller. En effet,
l'action brutale de la tarière détermine des lésions par arrache-
ment et une meurtrissure des tissus de la jeune plante; la plaie
en forme de coupe étroite et profonde où l'air accède difficilement
se remplit rapidement de sève qui se corrompt en même temps
que les tissus meurtris : toutes dispositions favorables à la nécrose
des souches et à leur invasion par les maladies, surtout lorsque,
pour éviter l'écoulement trop abondant de sève, on remplit la
plaie avec de la terre. L'œilletonnage par dégagement du pied et
détachement au couteau ou au louchet, qui, laissant une plaie
nette et sans anfractuosités, diminue les risques d'infection et de
nécrose, est le seul procédé rationnel à préconiser.
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Certains planteurs, généralement parmi ceux dont l'irrigation
est insuffisante ou inexistante, ne débarrassent pas les bananiers
des vieilles feuilles qui se sont peu à peu desséchées; celles-ci
pendent le long du tronc. D'après ces planteurs elles favoriseraient
la végétation du bananier en saison sèche en faisant ombre sur
le tronc dont elles diminueraient l'évaporation. Or l'appareil
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le tronc évapore peu, même en plein soleil. D'ailleurs si la densité
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