Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juin 1939 01 juin 1939
Description : 1939/06/01 (A14,N162)-1939/07/31 (A14,N163). 1939/06/01 (A14,N162)-1939/07/31 (A14,N163).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64637910
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
- Aller à la page de la table des matièresI
- SOMMAIRE
- Exportations algériennes:
- Chronique bananière:
208 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
L'exemple donné par le Gouvernement Général devrait être suivi par la
résidence, et ceci aurait entre autres pour conséquence l' uniformisation des con-
ditions de la main-d'œuvre algérienne et marocaine, uniformisation que tous
s'accordent à déclarer souhaitable.
Ces mesures ne constitueraient pas, et de loin, des mesures de contrainte. Il
s' agit, pour les autorités, de remplir un devoir élémentaire de leur charge, qui
est de défendre l'intérêt général contre l'intérêt particulier à courte vue. En
effet, ces mesures doivent, en fin de compte, bénéficier à tous les fabricants et
exportateurs et à toute la main-d' œuvre. Elles doivent aussi tendre à éviter que
des maisons puissantes puissent imposer leur volonté à des maisons moins impor-
tantes, comme cela a été trop souvent le cas dans des Groupements professionnels.
Ces mesures rentrent d'ailleurs parfaitement dans le cadre de la politique géné-
rale actuellement poursuivie par le Gouvernement Central; celui-ci désire orienter
et discipliner la production, valoriser les produits et améliorer le sort de la main-
d œuvre. Il désire également voir s'améliorer notre balance commerciale; sans
réaction de notre part, le système instauré par l'Allemagne continuera à aug-
menter le déficit de cette balance. Les mesures préconisées provoqueront au
contraire une augmentation des rentrées de devises.
A défaut de telles mesures, la dispersion et l'incohésion des vendeurs ne peut
aboutir qu'à la ruine de l'industrie du crin végétal, ruine qui aurait des consé-
quences sur lesquelles il est à peine nécessaire d'insister.
*
★ ★
V. - Exportation des pulpes et fruits d'Algérie
par M. TRIGANO Elie, C. C. E.
La guerre d'Espagne est cause d'une perturbation du marché mondial des
pulpes de fruits.
Par une longue sélection, des façons culturales soignées, des prix de revient
réduits, l'Espagne était parvenue à approvisionner presque toute l'Europe en
pulpes très appréciées : pulpes d'oranges, pulpes d'abricots, pulpes de reines-
claude, etc.
Des régions de Murcie, de Valence, de Séville, des Iles Baléares (Majorque),
notamment, partaient journellement, au moment des récoltes, des trains et des
navires de pulpes de fruits à destination de la France, de l'Allemagne, de 1 An-
gleterre, des Pays Scandinaves, etc.
De puissantes sociétés s'étaient créées sur les lieux mêmes, munies d'un impor-
tant matériel moderne de production pour fabriquer d'énormes quantités de
pulpes diverses dont la vente était assurée en raison de leur belle qualité et de
leur bas prix.
Les fabricants de conserves de fruits, de confitures, la pâtisserie, la confiserie,
éprouvent de sérieuses difficultés depuis deux ans pour se procurer les qualités
de pulpes de fruits nécessaires à leur industrie.
L'exemple donné par le Gouvernement Général devrait être suivi par la
résidence, et ceci aurait entre autres pour conséquence l' uniformisation des con-
ditions de la main-d'œuvre algérienne et marocaine, uniformisation que tous
s'accordent à déclarer souhaitable.
Ces mesures ne constitueraient pas, et de loin, des mesures de contrainte. Il
s' agit, pour les autorités, de remplir un devoir élémentaire de leur charge, qui
est de défendre l'intérêt général contre l'intérêt particulier à courte vue. En
effet, ces mesures doivent, en fin de compte, bénéficier à tous les fabricants et
exportateurs et à toute la main-d' œuvre. Elles doivent aussi tendre à éviter que
des maisons puissantes puissent imposer leur volonté à des maisons moins impor-
tantes, comme cela a été trop souvent le cas dans des Groupements professionnels.
Ces mesures rentrent d'ailleurs parfaitement dans le cadre de la politique géné-
rale actuellement poursuivie par le Gouvernement Central; celui-ci désire orienter
et discipliner la production, valoriser les produits et améliorer le sort de la main-
d œuvre. Il désire également voir s'améliorer notre balance commerciale; sans
réaction de notre part, le système instauré par l'Allemagne continuera à aug-
menter le déficit de cette balance. Les mesures préconisées provoqueront au
contraire une augmentation des rentrées de devises.
A défaut de telles mesures, la dispersion et l'incohésion des vendeurs ne peut
aboutir qu'à la ruine de l'industrie du crin végétal, ruine qui aurait des consé-
quences sur lesquelles il est à peine nécessaire d'insister.
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V. - Exportation des pulpes et fruits d'Algérie
par M. TRIGANO Elie, C. C. E.
La guerre d'Espagne est cause d'une perturbation du marché mondial des
pulpes de fruits.
Par une longue sélection, des façons culturales soignées, des prix de revient
réduits, l'Espagne était parvenue à approvisionner presque toute l'Europe en
pulpes très appréciées : pulpes d'oranges, pulpes d'abricots, pulpes de reines-
claude, etc.
Des régions de Murcie, de Valence, de Séville, des Iles Baléares (Majorque),
notamment, partaient journellement, au moment des récoltes, des trains et des
navires de pulpes de fruits à destination de la France, de l'Allemagne, de 1 An-
gleterre, des Pays Scandinaves, etc.
De puissantes sociétés s'étaient créées sur les lieux mêmes, munies d'un impor-
tant matériel moderne de production pour fabriquer d'énormes quantités de
pulpes diverses dont la vente était assurée en raison de leur belle qualité et de
leur bas prix.
Les fabricants de conserves de fruits, de confitures, la pâtisserie, la confiserie,
éprouvent de sérieuses difficultés depuis deux ans pour se procurer les qualités
de pulpes de fruits nécessaires à leur industrie.
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