L'exemple suivant le prouve. Pendant un hiver accompagné d'une sécheresse prolongée, alors que la verdure était rare, un certain nombre d'oiseau- furent exclusivement nourI is avec un mélange de céréales et de son. Au bout de quelque temps il devint évident que, bien que très gras, leur état de santé n'était pas satisfaisant. La peau était sèche et squameuse, les plumes et le corps étaient rudes au toucher, les nouvelles plumes des alvéoles quilled pendant cette période étaient barrées et irré- gulières au moment de leur apparition, plusieurs alvéoles présen- taient des lacunes, alors qu'un oiseau était atteint d'ophtalmie et cessait presque de manger pendant plusieurs semaines, négligeant en même temps de nettoyer ses plumes. Des pluies étant tombées, le veld devient vert et les céréales sont presque entièrement remplacées, comme nourriture par de la luzerne et de l'agave.
Immédiatement les conditions des oiseaux se modifient avec le changement de régime. L'état squameux de la peau disparaît presque complètement, la peau se montre saine et bleuâtre, les plumes et le corps deviennent doux au toucher et la croissance des plumes plus parfaite et plus régulière.
C'est à la suite de pareilles expériences que l'on arrive à attacher une grande importance à l'aspect de la peau comme indiquant l'état général de l'oiseau. Il existe également d'autres indices familiers à l'éleveur qui lui permettent de savoir si un oiseau est en parfaite santé ou ne l'est pas, indices tels que la nature des matières fécales, dures ou molles suivant le cas, les yeux et la couleur de la peau qui les entoure, la présence de parasites internes ou externes, l'activité générale de l'oiseau et sa façon de se nourrir.
Amener l'autruche à son plus haut degré d'excellence qui est nécessaire pour la production des plumes parfaites, est une œuvre fort complexe, et ce n'est que petit à petit qu'elle peut être menée à bonne fin.
LA DERNIÈRE PHASE DE L'INCUBATION ARTIFICIELLE
CONSEILS A CE SUJET
Le Cap, le 23 février 1909. Pendant la dernière phase de l'incubation artificielle, les petits éprouvent souvent de grandes difficultés à sortir de la coquille; parfois même échouent complè- tement dans leurs tentatives.
Il arrive, en effet, que, malgré l'emploi des water-pans placés
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