SERVICE D'ÉTUDES DES PRODUCTIONS COLONIALES (TECHNOLOGIE — BIOTECHNIE COLONIALES)
RÉSUMÉS par F. HEIM DE BALSAC, Directeur du Service, Professeur d'Agriculture au Conservatoire national des Arts et Métiers et à l'Institut national d'Agronomie coloniale.
LE « LOKO » , GOMME-LAQUE BLANCHE DE MADAGASCAR avec la collaboration de G. S. DAGAND et H. HEIM DE BALSAC.
DE FLACOURT (1661) est le premier auteur qui ait fait mention du produit ci-étudié; dans son Histoire de la grande isle de Madagascar, il lui consacre l'alinéa suivant : « Litin-bitsic (litin : gomme ou résine, bitsic ou vitsic : fourmi), c'est la gomme que produit une espèce de fourmis, dans les Ampâtres (région entre Fort-Dauphin et le cap Sainte- Marie) ; elle est blanche et attachée à une petite branche de bois, l'on voit dedans les petits fourmis attachez ; ie croy que c'est le vray cancanum de Dioscoride. Le vulgaire s'en sert à faire tenir les sagaies dans leur manche:» DE FLACOURT, comme nombre d'observateurs postérieurs, constatant la fréquence de la présence de fourmis vivantes à la surface des boules du produit résineux ici visé, en avait conclu à la production de cette résine par les fourmis elles-mêmes, erreur grossière, encore partagée aujourd'hui par les indigènes qui appellent les boules de Loko « boules de cire de fourmis », « Lokombitsika ». Les prétendues petites fourmis, fixées à la branche, signalées par DE FLACOURT, sont bien les cadavres des insectes producteurs de la résine, mais ces insectes appartiennent au groupe des cochenilles (Coccides).
En 1821, VmEY assimile, avec raison, ce produit à une gomme laque ; il lui attribue, à tort d'ailleurs, la transparence,
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