par j\r. G. THALY Gouverneur p. i. de la Nouvelle-Calédonie,
à l'ouverture de lalre session ordinaire du Conseil général le 20 sept. 1930.
MESSIEURS LES CONSEILLERS GÉNÉRAUX
Aux heures difficiles que nous traversons, je tiens, tout d'abord, en vous adressant mon salut le plus cordial et l'expression de ma haute estime, je tiens à vous demander de vous joindre à moi pour renouveler, du même cœur, à l'admirable population de ce pays, l'assurance de nos sentiments de profond dévouement, de fraternelle sollicitude.
La crise agricole, industrielle et commerciale qui frappe le monde des affaires met, de nouveau, à l'épreuve le courage des citoyens et l'esprit de décision des pouvoirs publics.
Succomberont les peuples faibles et les Gouvernements hési- tants, résisteront victorieusement les hommes solides et les autorités résolues, comme à la guerre !
Nous sommes fixés sur le moral et le tempérament de la population calédonienne. A nous de lui montrer notre conception de nos devoirs, les résolutions que nous prenons et les dispositions envisagées pour l'aider à surmonter les dures nécessités de notre époque.
Une Colonie n'est pas un État ; en pareilles circonstances, une Colonie ne peut réagir que dans la mesure du soutien qu'elle reçoit de la Mère-Patrie, c'est entendu ; aussi bien, suis-je plei- nement à l'aise pour proclamer ma conviction du succès final, ma certitude de « l'autre Victoire ».
Ici, nous travaillons, nous avons du ressort ! En France le Gouvernement et l'opinion publique sont, si je puis m'exprimer ainsi, constamment alertés par M. le gouverneur GUYON qui consacre inlassablement à ce pays toutes les ressources de son esprit et tout son cœur.
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