L'ORGANISATION DES COLONIES FRANÇAISES AU POINT DE VUE CINÉGÉTKjliE
En ces trente dernières années, le mouvement touristique est devenu un des plus importants facteurs de l'économie générale.
Mais, le tourisme, pris dans son ensemble, comporte une définition vague. « Il est, dit l'Encyclopédie, le ggût du déplacement des voyages ». Formule nécessairement amorphe, englobant sous un même vocable le canoéiste, touriste nau- tique, qui visite en esquif les cours d'eau secondaires : le yachtsman promenant ses couleurs au cours de lointaines croi- sières ; le « pédard » peinant le long des routes ses randon- nées à bicyclette ; l'alpiniste intrépide ; le voyageur à billets circulaires, ou même le modeste amateur de trains de plaisir ; e grand touriste enfin, qu'attirent les pays neufs, les climats exotiques, ou les sévères beautés polaires.
Ce n'est donc pas, en réalité, le « tourisme » que l'on devrait dire, mais : « les tourismes » tant sont grandes, entre elles, les différences qui caractérisent cette branche de l'activité Moderne.
Parmi les « tourismes » il est un nouveau-venu : c'est le tourisme colonial. Voici moins de trois ans que l'on s'en occupe officiellement et méthodiquement, en France. L'initiative en revient au Touring-Club, la puissante association touristique, qui a constitué dans son sein un Comité spécial de tourisme colonial sous la présidence de M. GUILLAIN, ancien ministre des Colonies.
Mais le tourisme colonial lui-même, présente des objectifs multiples et variés. - Tandis qu'il peut envisager comme un de ceux-ci, par exemple, l'aménagement de nos Antilles en centre d'hivernage pour les Nord-Américains, comme les Anglais l'ont fait des Barbades, à l'autre bout du monde, il porte son attention sur Angkor, et s'efforce de canaliser vers l'Indochine, par cette attraction sans égale, une fraction aus&i large que possible, de ces grands touristes, de toutes les nationalités, et qui par-
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