L'OUGANISATION DES COLONIES FRANÇAISES AU POINT DE VUE CYNÉGÉTIQUE (Suite et fin.)
La protection et l'élevage de l'autruche.
Nous allons maintenant, avec notre collègue M. Jacques MÉNIAUD, ancien secrétaire général p. i. du Haut-Sénégal-Niger, examiner la question de l'autruche.
Comme celle de l'éléphant, cllc-ci se présente sous un double aspect: celui de la chasse et celui de l'élevage.
Du premier nous dirons peu de chose.
L'autruche ne peut guère être considérée comme un gibier ; et toute bête abattue, si elle représente un médiocre et peu spor- tif coup de fusil, diminue par contre, sans grand profit pour le chasseur, auquel l'autruc..e n'offre d'autre trophée que quelques plumes, et encore cela n'est-il pas une règle absolue, le tioupeau déjà trop clairsemé qui peuple nos possessions.
Le rapporteur général propos donc d'interdirj absolument la chasse de l'autruche, et à plus forte raison, la récolte desœufs, lorsque ceux-ci ne sont pas destinés au repeuplement.
Quand à la domestication, elle pourrait présenter un intérêt de premier ordre. Mieux: il eût dû en être ainsi, et il e:,t fàcheux que cela n'ait pas été lorsqu'on considère les si remar- quables résultats obtenus à l'étranger dans cette voie, ainsi que nous le verrons par la suite.
Les données qui suivent sont extraites du très bel et très considérable ouvrage publié par notre collègue FOUS ce titre : Haut-Sénégal-Niger, Géographie économique (Paris 1912).
Les indigènes du Soudan pratiquent l'élevage de l'autruche depuis plusieurs siècles, tant pour l'exportation de la plu'ne que Pour l'alimentation.
Cette industrie est en pleine décadence, et l'effectif approxi- matif actuellement évalué à 500 têtes.
La presque totalité des autruches domestiques proviennent de ta capture d'autruches sauvages par les nomades maures ou touaregs, qui les vendent aux gens des villages limitrophes de leur nomadisation.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
Facebook
Twitter