Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1938-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juillet 1938 01 juillet 1938
Description : 1938/07/01 (A27,N247)-1938/07/31. 1938/07/01 (A27,N247)-1938/07/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6463186m
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
HISTORIQUE DU CAFÉ À LA RÉUNION. 19
moyens nécessaires pour mettre en valeur leurs concessions; la
Compagnie des Indes y pourvut en leur accordant à crédit des
esclaves — il y en avait déjà dans l'île, mais en nombre insuffisant
— des effets et de quoi les faire subsister pendant les premières
années, eux et leurs noirs; ces avances seraient remboursées
en café, suivant un barème dégressif établi par Dulivier, lors de
sa mission à Bourbon en 1722.
Grâce à ce concours, les plantations de caféiers se dévelop-
pèrent et l'on ne tarda pas à s'apercevoir que cette Nouvelle-
France serait bientôt en mesure de remplacer Moka pour la
fourniture du café, dont l'introduction en France avait été réser-
vée, en monopole, à la Compagnie par l'arrêté du 31 août 1723.
L'avenir se présentait sous les plus riantes couleurs quand
une série de calamités vinrent l'assombrir. En 1729, la petite
vérole, introduite dans l'île par des esclaves indiens, emporta
du seul quartier Saint-Paul plus de huit cents personnes. Cette
année ne s'était pas achevée que des nuées de sauterelles s'abat-
taient sur le pays, détruisant les plantages, le caféier excepté. Les
intempéries elles-mêmes parurent s'acharner; plusieurs oura-
gans, notamment celui du 12 au 13 février 1732, soufflèrent,
ravageant tout sur leur passage. Comble d'infortune. Ces cala-
mités se produisaient au moment précis fixé par la Compagnie
pour la rentrée d'une importante tranche de crédits, et coïnci-
daient avec un abaissement du prix du café, conséquence de la
mise en application du barème de Dulivier.
L'émotion fut si forte que, dans le courant de 1730, les habi-
tants s'assemblèrent et députèrent en France trois d'entre eux :
Sicre de Fontbrune, Pierre Cadet et Pierre de Guigné. Ils devaient
représenter notamment à la Compagnie à quel état misérable
la colonie se trouverait réduite, si l'on ne consentait pas à diminuer
les charges des habitants et à relever le prix d'achat des cafés.
Reçus par les directeurs de la Compagnie des Indes, nos députés
leur présentèrent un mémoire qui fut apostillé le 1 2 septembre
1731. La Compagnie maintenait sa décision de ne recevoir le
café à dater du ier août 1732, que sur le pied de six sols, au
lieu de huit, la livre pesant. Étaient maintenues également la
perception supplémentaire de deux livres par chaque centaine,
pour compenser le coulage, celle d'un denier par arpent de terre
moyens nécessaires pour mettre en valeur leurs concessions; la
Compagnie des Indes y pourvut en leur accordant à crédit des
esclaves — il y en avait déjà dans l'île, mais en nombre insuffisant
— des effets et de quoi les faire subsister pendant les premières
années, eux et leurs noirs; ces avances seraient remboursées
en café, suivant un barème dégressif établi par Dulivier, lors de
sa mission à Bourbon en 1722.
Grâce à ce concours, les plantations de caféiers se dévelop-
pèrent et l'on ne tarda pas à s'apercevoir que cette Nouvelle-
France serait bientôt en mesure de remplacer Moka pour la
fourniture du café, dont l'introduction en France avait été réser-
vée, en monopole, à la Compagnie par l'arrêté du 31 août 1723.
L'avenir se présentait sous les plus riantes couleurs quand
une série de calamités vinrent l'assombrir. En 1729, la petite
vérole, introduite dans l'île par des esclaves indiens, emporta
du seul quartier Saint-Paul plus de huit cents personnes. Cette
année ne s'était pas achevée que des nuées de sauterelles s'abat-
taient sur le pays, détruisant les plantages, le caféier excepté. Les
intempéries elles-mêmes parurent s'acharner; plusieurs oura-
gans, notamment celui du 12 au 13 février 1732, soufflèrent,
ravageant tout sur leur passage. Comble d'infortune. Ces cala-
mités se produisaient au moment précis fixé par la Compagnie
pour la rentrée d'une importante tranche de crédits, et coïnci-
daient avec un abaissement du prix du café, conséquence de la
mise en application du barème de Dulivier.
L'émotion fut si forte que, dans le courant de 1730, les habi-
tants s'assemblèrent et députèrent en France trois d'entre eux :
Sicre de Fontbrune, Pierre Cadet et Pierre de Guigné. Ils devaient
représenter notamment à la Compagnie à quel état misérable
la colonie se trouverait réduite, si l'on ne consentait pas à diminuer
les charges des habitants et à relever le prix d'achat des cafés.
Reçus par les directeurs de la Compagnie des Indes, nos députés
leur présentèrent un mémoire qui fut apostillé le 1 2 septembre
1731. La Compagnie maintenait sa décision de ne recevoir le
café à dater du ier août 1732, que sur le pied de six sols, au
lieu de huit, la livre pesant. Étaient maintenues également la
perception supplémentaire de deux livres par chaque centaine,
pour compenser le coulage, celle d'un denier par arpent de terre
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