longueur. De plus, et ceci est un caractère important, elles existent sur les jeunes feuilles encore enroulées. Contrairement à ce que l'on constate dans les cas de mosaïque de la pomme de terre ou du manioc par exemple, il- n'y a pas de déformation du limbe mais on observe souvent, une réduction de la taille de la plante. Sur la tige, on trouve parfois des taches allongées d'une teinte contras- tant avec la couleur normale de ces organes. Au niveau de ces taches, les tissus s'altèrent; il se forme des sortes de chancres.
Il ne faut pas confondre la mosaïque de la canne à sucre avec une autre maladie infectieuse décrite par STOREY (2 3 et 2 5) sur la canne Uba en Afrique du Sud sous le nom de streak disease".
Les plantes atteintes montrent, dans ce cas, des taches linéaires très claires ayant souvent moins d'un millimètre de large; leur longueur peut dépasser un centimètre. On dit très justement que les taches existant dans le cas de streak disease semblent avoir été tracées à la plume alors que celles qui caractérisent la mosaïque semblent avoir été faites au pinceau.
Ajoutons que les deux maladies peuvent coexister sur la même plante. Jusqu'à ce jour nous n'avons observé aucun cas de straek sur la canne à sucre dans le territoire malgache.
La mosaïque de la canne à sucre, d'abord signalée à Java vers 1890 d'où elle est peut-être originaire sous le nom de « Gele- strepenziekte » s'est, depuis, largement répandue dans le monde.
Elle fait partie d'un groupe d'affections qu'il est impossible d'attribuer à un organisme visible par les moyens dont nous disposons actuellement mais qui, cependant, se comportent comme des maladies parasitaires; e lles sont de nature infectieuse.
En outre, la virulence de la sève des plantes malades persiste après son passage à travers certains filtres à mailles extrêmement ténues (ultra-filtres). Par contre, la chaleur et les antiseptiques la détruisent. On les appelle « maladies à virus filtrant" ou « mala- dies à ultrav irus La mosaïque de la pomme de terre, du tabac, du manioc, la rosette de l'arachide font partie de ce groupe. Les maladies à ultravirus ne sont pas propres aux plantes, on en con- naît de nombreuses affectant l'homme et les animaux; telles sont : la rage, la fièvre aphteuse.
La propriété d'ultrafiltrer de l'élément qui détermine les effets constatés chez les plantes atteintes de mosaïque fait supposer,
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