Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1926-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 octobre 1926 01 octobre 1926
Description : 1926/10/01 (A15,N106)-1926/10/31. 1926/10/01 (A15,N106)-1926/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605209
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE RIZ A MADAGASCAR 147
Les énormes rendements des rizières italiennes, dont la
moyenne atteint 55 quintaux pour arriver à 80 et même 90
quintaux à l'hectare, proviennent en grande partie à l'emploi
de grosses fumures.
Il faut tout d'abord tenir compte que la rizière est généra-
lement acide et ceci dans tous les pays du monde. L'eau cou-
rante enlève bien une partie de cette acidité tout au moins
celle provenant de la décomposition des matières organiques,
mais elle laisse subsister l'acidité d'origine minérale.
A Madagascar, le sol de la plus grande partie des rizières
est totalement dépourvu de chaux. Il n'y a donc rien dans le
sol qui puisse neutraliser l'acidité si funeste à l'action bacté-
rienne et à la formation de l'azote ; aussi la rizière est-elle
généralement très acide.
Avant tout, il faut neutraliser cette acidité par des apports
massifs de chaux 2.000 à 2.500 kilogrammes de chaux à l'hec-
tare jusqu'à ce que la réaction soit nettement basique.
L'acidité phosphorique fait également défaut. Sans aller
chercher des engrais chimiques en Europe, ce qui reviendrait
fort cher, il serait possible d'utiliser de la poudre d'os, pro-
duite par incinération des os, que l'on trouverait en abondance
auprès des fabriques de conserves, auprès des abattoirs des
villes et même dans les villages indigènes qui font une énorme
consommation de viande de bœuf.
La potasse pourrait être fournie à bas prix par utilisation
des cendres produites en forêt, par la combustion des déchets
de bois de toute nature : branches, têtes d'arbres, etc., aban-
données sur place par les exploitants forestiers.
Ces amendements et engrais : chaux, poudre d'os, cendres
de bois, pris sur place, seront d'un prix de revient des plus
modique. Ils seront complétés par la forte fumure au fumier
de ferme, que nous donnera notre bœuf ou notre vache par
hectare. Notre sol ayant été parfaitement désacidifié, l'action
bactéridienne du fumier sera intense, produisant une nitrifi-
cation abondante dans un sol généralement riche en azote,
mais en azote non assimilable. L'apport d'engrais azoté, qui
serait si onéreux, n'apparaît donc pas utile, on pourra être
très limité à certains cas particuliers.
Les énormes rendements des rizières italiennes, dont la
moyenne atteint 55 quintaux pour arriver à 80 et même 90
quintaux à l'hectare, proviennent en grande partie à l'emploi
de grosses fumures.
Il faut tout d'abord tenir compte que la rizière est généra-
lement acide et ceci dans tous les pays du monde. L'eau cou-
rante enlève bien une partie de cette acidité tout au moins
celle provenant de la décomposition des matières organiques,
mais elle laisse subsister l'acidité d'origine minérale.
A Madagascar, le sol de la plus grande partie des rizières
est totalement dépourvu de chaux. Il n'y a donc rien dans le
sol qui puisse neutraliser l'acidité si funeste à l'action bacté-
rienne et à la formation de l'azote ; aussi la rizière est-elle
généralement très acide.
Avant tout, il faut neutraliser cette acidité par des apports
massifs de chaux 2.000 à 2.500 kilogrammes de chaux à l'hec-
tare jusqu'à ce que la réaction soit nettement basique.
L'acidité phosphorique fait également défaut. Sans aller
chercher des engrais chimiques en Europe, ce qui reviendrait
fort cher, il serait possible d'utiliser de la poudre d'os, pro-
duite par incinération des os, que l'on trouverait en abondance
auprès des fabriques de conserves, auprès des abattoirs des
villes et même dans les villages indigènes qui font une énorme
consommation de viande de bœuf.
La potasse pourrait être fournie à bas prix par utilisation
des cendres produites en forêt, par la combustion des déchets
de bois de toute nature : branches, têtes d'arbres, etc., aban-
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de bois, pris sur place, seront d'un prix de revient des plus
modique. Ils seront complétés par la forte fumure au fumier
de ferme, que nous donnera notre bœuf ou notre vache par
hectare. Notre sol ayant été parfaitement désacidifié, l'action
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