Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
LE RIZ A MADAGASCAR 47
Lorsque le propriétaire possède des bœufs, ce travail d'émot- tage est complété par un vigoureux piétinage par les bœufs.
Dans ce but, des troupeaux, atteignant parfois 25 à 30 bœufs, sont lancés dans la rizière et obligés d'y marcher, en tous sens, excités par des hommes armés de bâtons et de bidons de fer- blanc ou de tôle, sur lesquels ils frappent pour actionner les animaux.
Ce procédé est évidemment barbare. Il épuise rapidement les animaux, mais il faut reconnaître qu'il produit un très bon travail. Les mottes sont absolument brisées, réduites à l'état de boue, les herbes sont enfoncées par les ongles des bœufs.
Après le piétinage, le sol de la rizière est transformé en une boue molle, parfaitement divisée et très apte à recevoir le riz repiqué.
REPIQUAGE. Le repiquage est effectué par les femmes. Il faut généralement vingt femmes par hectare etypar jour.
Suivant les régions et la fertilité de la rizière, il est repiqué, à la fois, un seul plant de riz ou une petite touffe de deux ou trois plants, à des distances variant de 10 à 20 et même 25 centimètres.
Il n'est employé aucun instrument, le riz étant simplement enfoncé dans la boue avec le doigt.
Pendant la végétation, l'eau est maintenue à une hauteur convenable.
SARCLAGE. Dès que les mauvaises herbes apparaissent, la rizière est sarclée. Cette opération est renouvelée deux et même trois fois. Ce travail est également effectué sans aucun instrument, les herbes étant simplement arrachées à la main.
MOISSON. A lieu de janvier à avril, sur le plateau cen- tral, suivant les régions et les variétés de riz.
Les riz récoltés en janvier-février sont dits riz de première saison. La récolte suivante est classée comme riz de deuxième saison.
La moisson est faite à la main, avec de simples couteaux légèrement recourbés et fabriqués dans le pays.
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