Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1909 31 décembre 1909
Description : 1909/12/31 (A9,N102). 1909/12/31 (A9,N102).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460507f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
N° 102 — DÉc. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 355
on s'en tient à une autre portion de la tige.
La longueur conservée aux boutures est de
0m,40 environ. Si la plantation a lieu sans
irrigation préalable, il est nécessaire d ame-
ner l'eau sur les boutures peu après leur
mise enterre.
A chaque extrémité des sillons, on prend
soin de coucher deux boutures supplémen-
taires, destinées à combler les vides qui
pourraient se produire au départ de, la
pousse.
Soins d'entretien. — Le premier sarclage
du sol a lieu dès que la canne atteint 20 à
30 cm. de hauteur; les autres se succèdent
ensuite à des époques irrégulières, chaque
fois que les herbes tendent à envahir la
plantation.
Le buttage s'effectue au moyen de la char-
rue, dite « cajon», déjà citée, environ cinq
mois après la plantation. On profite de cette
opération pour faire une application d'en-
grais au pied des plantes, avant de rabattre
les ados. Quelquefois, cependant, cet épan-
dage a lieu au moment de la préparation
du terrain entre le deuxième et le troisième
labour.
L'engrais généralement adopté ici est le
guano des îles, complété par l'addition de
cendres de bagasse ou de sulfate de potasse.
La composition moyenne du guano est de
6 à 10- 0 d'azote, 6 à 15 d'acide phos-
phorique et à 2 à 4 ° 0 de potasse. On
emploie des doses variables avec la ferti-
lité des terres, mais ordinairement com-
prises entre 1 et 2 t. de guano, 150 et
250 kil. de sulfate de potasse, 1 t. 1 /2
et 4 t. de cendres de bagasse à l' hectare.
Pour compléter cette fumure, on utilise
aussi la chaux et les nitrates de soude ou
de potasse; la pratique des engrais verts
n'est encore que peu suivie. Il existe déjà
treize propriétés pourvues d'un laboratoire
d'analyses, et ce nombre va certainement
encore s'accroître.
Irrigation et drainage. — Les champs
de canne du littoral péruvien sont irri-
gués à l'aide de canaux alimentés par les
rivières qui descendent des Andes. Dans la
saison d'hiver, chaque planteur ne peut
recevoir que la quantité à laquelle il a
droit, celle-ci étant généralement limitée
durant cette période de l'année.
Sauf de rares exceptions, les disponibi-
lités sont plus grandes en été, où il serait
même possible de retenir une certaine quan-
tité d'eau, en effectuant des travaux assez
dispendieux, devant lesquels on recule
ordinairement. C'est, d'ailleurs, la pénurie
d'eau qui s'oppose à l'extension des cul-
tures de canne. On procède par infiltration,
submersion ou déversement, suivant la
disposition et la pente du terrain. Certains
sols naturellement frais ne reçoivent qu'une
seule irrigation par saison, tandis que l'on
répète l'opération jusqu'à vingt-quatre fois-
dans d'autres zones plus sèches ; la moyenne
n'est cependant pas supérieure à quinze(l).
Il est de fait que le cultivateur péruvien
pourrait améliorer considérablement le
rendement de la canne, s'il disposait d'eau
à volonté et pouvait régler les irrigations à
sa convenance. Dans quelques localités, on
essaie actuellement d'utiliser les eaux d'in-
filtration souterraine au moyen d'appa-
reils élévateurs. Un propriétaire ayant
appliqué ce système a obtenu d'excellents
résultats en période sèche. On a songé éga-
lement aux puits artésiens, mais les forages
et les travaux entrepris en divers endroits
n'ont encore rien donné de certain. Il suffi-
rait, sans doute, d'entreprendre l'exécution
de grands travaux d'irrigation, comparables
à ceux de Java et des Hawaï, pour trans-
former et développer considérablement la
culture de la canne au Pérou ; on étudie
actuellement un projet conçu dans cet ordre
d'idées.
Les propriétaires ont recours au drai-
nage par tranchées ouvertes pour assainir
les terrains humides; depuis deux ou trois
ans, on commence aussi à adopter les sys-
tèmes de drains en terre cuite.
Récolte. — Les cannes de plants végètent
pendant vingt à vingt-quatre mois, tandis
que les repousses sont en état d'être cou-
(L) D'après ZERlJ.n, les cannes de plant seraient
irriguées de vingt à vingt-quatre fois et les repousses
dix à quinze fois seulement. (N. D. L. R.)
on s'en tient à une autre portion de la tige.
La longueur conservée aux boutures est de
0m,40 environ. Si la plantation a lieu sans
irrigation préalable, il est nécessaire d ame-
ner l'eau sur les boutures peu après leur
mise enterre.
A chaque extrémité des sillons, on prend
soin de coucher deux boutures supplémen-
taires, destinées à combler les vides qui
pourraient se produire au départ de, la
pousse.
Soins d'entretien. — Le premier sarclage
du sol a lieu dès que la canne atteint 20 à
30 cm. de hauteur; les autres se succèdent
ensuite à des époques irrégulières, chaque
fois que les herbes tendent à envahir la
plantation.
Le buttage s'effectue au moyen de la char-
rue, dite « cajon», déjà citée, environ cinq
mois après la plantation. On profite de cette
opération pour faire une application d'en-
grais au pied des plantes, avant de rabattre
les ados. Quelquefois, cependant, cet épan-
dage a lieu au moment de la préparation
du terrain entre le deuxième et le troisième
labour.
L'engrais généralement adopté ici est le
guano des îles, complété par l'addition de
cendres de bagasse ou de sulfate de potasse.
La composition moyenne du guano est de
6 à 10- 0 d'azote, 6 à 15 d'acide phos-
phorique et à 2 à 4 ° 0 de potasse. On
emploie des doses variables avec la ferti-
lité des terres, mais ordinairement com-
prises entre 1 et 2 t. de guano, 150 et
250 kil. de sulfate de potasse, 1 t. 1 /2
et 4 t. de cendres de bagasse à l' hectare.
Pour compléter cette fumure, on utilise
aussi la chaux et les nitrates de soude ou
de potasse; la pratique des engrais verts
n'est encore que peu suivie. Il existe déjà
treize propriétés pourvues d'un laboratoire
d'analyses, et ce nombre va certainement
encore s'accroître.
Irrigation et drainage. — Les champs
de canne du littoral péruvien sont irri-
gués à l'aide de canaux alimentés par les
rivières qui descendent des Andes. Dans la
saison d'hiver, chaque planteur ne peut
recevoir que la quantité à laquelle il a
droit, celle-ci étant généralement limitée
durant cette période de l'année.
Sauf de rares exceptions, les disponibi-
lités sont plus grandes en été, où il serait
même possible de retenir une certaine quan-
tité d'eau, en effectuant des travaux assez
dispendieux, devant lesquels on recule
ordinairement. C'est, d'ailleurs, la pénurie
d'eau qui s'oppose à l'extension des cul-
tures de canne. On procède par infiltration,
submersion ou déversement, suivant la
disposition et la pente du terrain. Certains
sols naturellement frais ne reçoivent qu'une
seule irrigation par saison, tandis que l'on
répète l'opération jusqu'à vingt-quatre fois-
dans d'autres zones plus sèches ; la moyenne
n'est cependant pas supérieure à quinze(l).
Il est de fait que le cultivateur péruvien
pourrait améliorer considérablement le
rendement de la canne, s'il disposait d'eau
à volonté et pouvait régler les irrigations à
sa convenance. Dans quelques localités, on
essaie actuellement d'utiliser les eaux d'in-
filtration souterraine au moyen d'appa-
reils élévateurs. Un propriétaire ayant
appliqué ce système a obtenu d'excellents
résultats en période sèche. On a songé éga-
lement aux puits artésiens, mais les forages
et les travaux entrepris en divers endroits
n'ont encore rien donné de certain. Il suffi-
rait, sans doute, d'entreprendre l'exécution
de grands travaux d'irrigation, comparables
à ceux de Java et des Hawaï, pour trans-
former et développer considérablement la
culture de la canne au Pérou ; on étudie
actuellement un projet conçu dans cet ordre
d'idées.
Les propriétaires ont recours au drai-
nage par tranchées ouvertes pour assainir
les terrains humides; depuis deux ou trois
ans, on commence aussi à adopter les sys-
tèmes de drains en terre cuite.
Récolte. — Les cannes de plants végètent
pendant vingt à vingt-quatre mois, tandis
que les repousses sont en état d'être cou-
(L) D'après ZERlJ.n, les cannes de plant seraient
irriguées de vingt à vingt-quatre fois et les repousses
dix à quinze fois seulement. (N. D. L. R.)
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