Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

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230 pages

Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1909-12-31

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 31 décembre 1909 31 décembre 1909

Description : 1909/12/31 (A9,N102). 1909/12/31 (A9,N102).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460507f

Source : CIRAD, 2012-235759

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/03/2013

354 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 102—DEC. 1909

les zones climatériques indiquées plus haut.

Sur la côle, ce sont exclusivement des sols
d'alluvions, tandis qu'en montagne et dans
les vallées de la sierra, les terres sont
d'origine alluvionnaire ou de formation di-
recte. Il en résulte des différences d'épais-
seur dans la terre végétale qui peuvent
aller de 40 cm. à 8 m.

Sauf de rares exceptions, la fertilité de
ces terrains est bonne et leur richesse sa-
tisfaisante; certains d'entre eux, plus hu-
mides, mais d'un facile drainage, com-
mencent à retenir l'attention des planteurs.

D'ailleurs, il existe, dans le centre des

Figure ii. — Charrue à vapeur, syst. Fowi,ER.

vallées, de grandes étendues non cultivées
qu'un bon système d'irrigation rendrait
excellentes pour la cnne.a
La main-d'œuvre est fournie par les indi-
gènes, en général bons travailleurs et d'exi-
gences modestes. Beaucoup d'haciendas
englobent une véritable population, pou-
vant excéder 4 000 habitants, possédant
hôpitaux, écoles, police, etc. Ce sont les
bœufs qui forment généralement les atte-
lages de travail.

Les plus grandes sucreries appartiennent
au district de Chicama, où certaines d'entre
elles produisent de 16.000 à 17.000 t. de
sucre d'exportation par an. D'après les
chiffresofficiels, le Pérou a exporté 110.615 t.

en 4907 ; il a consommé 21.498 t., ce
qui porte la production totale de l'année à
132.113 t., non compris 9.079 t. de Chan-

caca utilisée sur place. On a distillé d'autre
part 8.000 liect. d'alcool, sur lesquels 1.084
ont été exportés. Les importations de sucre
et d'alcool au Pérou sont pratiquement
nulles. Une superficie de 53.000 hect. est
consacrée à la canne.

En 1908, les exportations ont dû s'élever
notablement; mais nous ne possédons
encore aucune statistique exacte pour nous
renseigner.

Préparation du sol. — Dans toute la ré-
gion du littoral, le labour se fait au moyen
de charrues à vapeur système FowLER(fig.l 4)
à 4 socs. Après le défrichement, ces char-

rues travaillent par deux, remuent
le sol à 30-40 cm. de profondeur
jusqu'à quatre fois, toujours sui-
vies d'une herse. La pulvérisation
s'achève avec un rouleau croskill.

On ouvre ensuite les sillons de
plantation et les canaux destinés à
l'irrigation et au drainage. Pour
faciliter ce travail, on divise les
pièces de 30 à 150 hect. en parcelles
de 100 m. X 50 m., séparées par
des chemins de 4 à 8 m. de largeur,
entre lesquels sont ménagées des
allées de 3 à 5 m. La ligne des
sillons est tracée avec une petite
charrue en bois, en calculant l'in-

tervalle entre chacun d'eux à 1 m. ou 1 m. 50
suivant les propriétés ; pour approfondir ces
lignes, on se sert d'une charrue à deux ver-
soirs ou « cajon ». Les grands canaux d'écou-
lement sont parallèles aux chemins, tandis
que les canaux d'irrigation suivent la direc-
tion des allées. Ces travaux s'effectuent
avec la « lampa », sorte de pelle droite
traînée par des bœufs, qui sert également
à établir les rigoles desservant 3, 5 ou
10 sillons suivant la pente du terrain et
l'habitude locale.

Plantation. — On n'utilise le plus sou-
vent, pour la plantation, que les extrémités
de la canne ou « cogollos », choisies au
moment de la récolte sur les tiges les plus
saines. A la mise en place, on a soin de
maintenir la pointe de cette sommité hors
de terre, précaution qui devient inutile si

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