Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1909 31 octobre 1909
Description : 1909/10/31 (A9,N100). 1909/10/31 (A9,N100).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460505m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
No 100 — OCT. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 319
dattier a pu donner des fruits de grosseur
normale, sans trace de graine à l'intérieur.
A. ROBERTSON PROSCHOWSKY.
I �
La culture du « Sapium Jenmani » en
Guyane anglaise.
Un rival du « Para ,,?-Planlations d'Hévéa
et de Sapium. — Résultats comparatifs.
Les nombreuses contributions apportées
depuis quelques années à l'étude des Sa-
pium américains, par plusieurs voyageurs
et botanistes connus, ont beaucoup ac-
cru nos connaissances sur ce genre in-
téressant; elles n'ont pu, cependant, dis-
siper toute équivoque au sujet de la valeur
caoutchoutifère de certaines espèces. C'est
que les renseignements précis font encore
défaut en ce qui concerne les 9 espèces de
Sapium observées dernièrement dans le
Centre-Amérique par M. H. PITTIER, que
certains doutes subsistent toujours sur le
S. Hemsleyanum de la région amazonienne
où le D' HUBER l'a distingué comme espèce
nouvelle et sur le S. aucuparium, consi-
déré .par certains botanistes comme la
source du « virgen » de Colombie, alors
qu'il serait dépourvu d'intérêt sur la zone
littorale de la Guyane anglaise.
Le Sapium Jenmani HEMSL. est assuré-
ment l'une des meilleures espèces à caout-
c houc du genre. C'est un arbre de très
grandes dimensions, dont le tronc peut
atteindre 5 pieds de circonférence, distinct
surtout par ses feuilles longuement atté-
nuées au sommet et ses fruits mono-
spermes. Découvert par JENMAN dans les
forêts basses du Nord-Ouest de la Guyane
anglaise, le S. Jenmani ne paraît pas avoir
été signalé ailleurs; dans ses stations na-
turelles où il était assez abondant, les in-
digènes l'ont exploité sans aucune méthode,
ruinant ainsi une grande partie des peu-
plements. M. BARTLETT, à qui nous emprun-
tons ces détails, le donne comme la source
principale, sinon unique, du caoutchouc
de la colonie. Ajoutons que ce produit
figure pour environ 1.300 t. aux exporta-
tions de 1907.
Dans une note toute récente( l ),M. STOCK-
DALE, qui occupe aujourd'hui les fonctions
d'assistant-directeur au département d'agri-
culture de la Guyane anglaise, souligne
l'intérêt que prend actuellement le S. Jen-
mani comme espèce de plantation. A la
station expérimentale d'issorora, le Cas-
lilloa et le Ji untlllnia ont été délaissés à
la suite des médiocres résultats obtenus.
L'Hevea brasiliensis s'est bien comporté
dans les sois perméables où il a fourni une
croissance égale à celle des arbres de la
région malaise. Plus satisfaisants encore
ont été les résultats obtenus avec le Sa-
pium Jenmani; le tronc s'est accru, en
général, beaucoup plus rapidement que
celui de l'hévéa, ce qui laisse supposer
que l'exploitation pourrait commencer
plus tôt. Nous ne trouvons malheureuse-
ment aucune indication relative au rende-
ment des arbres ; ce point décisif est à
l'étude sur les lots de la Station de Bona-
sika.
Dès maintenant, les auteurs des diffé-
rents rapports officiels s'accordent pour
considérer la culture de l'hévéa et plus
particulièrement celle du S. Jenmani
comme d'avenir certain pour les districts
nord-ouest de la Guyane anglaise, à dis-
tance du littoral où se rencontre le S. (JU-
cuparium et dans un sol léger. Le Sapium
Jenmani se propage par semis et réclame
un certain ombrage au début; l'écartement
des plantes est fixé à 20 pieds. Il est re-
commandé de tailler les premières ramifi-
cations latéralès à 43 cm. de long dès
qu'elles mesurent 1 m. environ et de sup-
primer pendant quelque temps les bran-
ches de second ordre. Le latex se coagule
rapidement à l'air sur les incisions, mais
peut conserversafluiditépendant4à 5 jours
si on l'additionne d'eau. Quant au caout-
chouc de cette espèce, il a fourni les meil-
leures garanties à l'expertise et les échan-
tillons exposés à Londres, l'année dernière,
ne peuvent que nous confirmer dans cette
opinion. On a attribué aux biscuits prépa-
(1) « Journal of the Board of Agriculture », British
Guiana, numéro de juillet 1909.
dattier a pu donner des fruits de grosseur
normale, sans trace de graine à l'intérieur.
A. ROBERTSON PROSCHOWSKY.
I �
La culture du « Sapium Jenmani » en
Guyane anglaise.
Un rival du « Para ,,?-Planlations d'Hévéa
et de Sapium. — Résultats comparatifs.
Les nombreuses contributions apportées
depuis quelques années à l'étude des Sa-
pium américains, par plusieurs voyageurs
et botanistes connus, ont beaucoup ac-
cru nos connaissances sur ce genre in-
téressant; elles n'ont pu, cependant, dis-
siper toute équivoque au sujet de la valeur
caoutchoutifère de certaines espèces. C'est
que les renseignements précis font encore
défaut en ce qui concerne les 9 espèces de
Sapium observées dernièrement dans le
Centre-Amérique par M. H. PITTIER, que
certains doutes subsistent toujours sur le
S. Hemsleyanum de la région amazonienne
où le D' HUBER l'a distingué comme espèce
nouvelle et sur le S. aucuparium, consi-
déré .par certains botanistes comme la
source du « virgen » de Colombie, alors
qu'il serait dépourvu d'intérêt sur la zone
littorale de la Guyane anglaise.
Le Sapium Jenmani HEMSL. est assuré-
ment l'une des meilleures espèces à caout-
c houc du genre. C'est un arbre de très
grandes dimensions, dont le tronc peut
atteindre 5 pieds de circonférence, distinct
surtout par ses feuilles longuement atté-
nuées au sommet et ses fruits mono-
spermes. Découvert par JENMAN dans les
forêts basses du Nord-Ouest de la Guyane
anglaise, le S. Jenmani ne paraît pas avoir
été signalé ailleurs; dans ses stations na-
turelles où il était assez abondant, les in-
digènes l'ont exploité sans aucune méthode,
ruinant ainsi une grande partie des peu-
plements. M. BARTLETT, à qui nous emprun-
tons ces détails, le donne comme la source
principale, sinon unique, du caoutchouc
de la colonie. Ajoutons que ce produit
figure pour environ 1.300 t. aux exporta-
tions de 1907.
Dans une note toute récente( l ),M. STOCK-
DALE, qui occupe aujourd'hui les fonctions
d'assistant-directeur au département d'agri-
culture de la Guyane anglaise, souligne
l'intérêt que prend actuellement le S. Jen-
mani comme espèce de plantation. A la
station expérimentale d'issorora, le Cas-
lilloa et le Ji untlllnia ont été délaissés à
la suite des médiocres résultats obtenus.
L'Hevea brasiliensis s'est bien comporté
dans les sois perméables où il a fourni une
croissance égale à celle des arbres de la
région malaise. Plus satisfaisants encore
ont été les résultats obtenus avec le Sa-
pium Jenmani; le tronc s'est accru, en
général, beaucoup plus rapidement que
celui de l'hévéa, ce qui laisse supposer
que l'exploitation pourrait commencer
plus tôt. Nous ne trouvons malheureuse-
ment aucune indication relative au rende-
ment des arbres ; ce point décisif est à
l'étude sur les lots de la Station de Bona-
sika.
Dès maintenant, les auteurs des diffé-
rents rapports officiels s'accordent pour
considérer la culture de l'hévéa et plus
particulièrement celle du S. Jenmani
comme d'avenir certain pour les districts
nord-ouest de la Guyane anglaise, à dis-
tance du littoral où se rencontre le S. (JU-
cuparium et dans un sol léger. Le Sapium
Jenmani se propage par semis et réclame
un certain ombrage au début; l'écartement
des plantes est fixé à 20 pieds. Il est re-
commandé de tailler les premières ramifi-
cations latéralès à 43 cm. de long dès
qu'elles mesurent 1 m. environ et de sup-
primer pendant quelque temps les bran-
ches de second ordre. Le latex se coagule
rapidement à l'air sur les incisions, mais
peut conserversafluiditépendant4à 5 jours
si on l'additionne d'eau. Quant au caout-
chouc de cette espèce, il a fourni les meil-
leures garanties à l'expertise et les échan-
tillons exposés à Londres, l'année dernière,
ne peuvent que nous confirmer dans cette
opinion. On a attribué aux biscuits prépa-
(1) « Journal of the Board of Agriculture », British
Guiana, numéro de juillet 1909.
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