Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1909 30 septembre 1909
Description : 1909/09/30 (A9,N99). 1909/09/30 (A9,N99).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605046
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
t
No 99 - SEPT. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 271
de sucre des entrcnœuds supérieurs. Puis
il perd en richesse, par suite d'une réduc-
tion due à la transpiration; il n'y a donc
pas lieu de laisser la canne sur pied après
sa maturité.
L'ététage n'est désavantageux qu'en ce
qu'il diminue la résistance de la canne,
mais il ne change pas la composition ni la
richesse saccharine de la plante.
La coloration de l'écorce de certaines
variétés a de l'importance, car les matières
colorantes se dissolvent dans le jus, dont
il faut les séparer ensuite; mais à côté de
ces matières colorantes visibles, il en existe
une autre, intimement mélangée à la fibre
et qui ne relève sa couleur jaune qu'au
contact des alcalins. Elle est peu soluble
dans l'eau, davantage dans l'alcool, et
exposée à l'air, elle devient rouge : sous
cette dernière apparence, elle accompagne
souvent diverses maladies de la canne.
L'enfouissement de la canne dans les
sillons pour la conserver jusqu'au moment
de son utilisation est très préjudiciable à
sa richesse, car une grande quantité de sucre
se perd par inversion, jusqu'à 1 1/2 °/o en
un mois. Cette pratique n'est donc recom-
mandable que pour éviter la perte de sucre
plus grande encore qui résulterait pour la
plante sur pied d'une gelée hâtive.
De nombreux tableaux montrent le ré-
sultat des recherches faites sur l'influence
du sol, des engrais, de la pluie, du climat,
et des conditions de la culture sur la
richesse de la canne et l'élévation ou la
diminution de la proportion de sucre à la
suite d'une modification dans l'un quel-
conque des éléments ci-dessus.
La puissance des broyeurs a une
influence très nette sur la composition du
jus obtenu. Les moulins les plus éner-
giques donnent un jus plus riche en sili-
cates et en potasse que les moulins moins
puissants; c'est une cause dont il faut tenir
compte avant de tirer de la proportion de
ces sels des déductions sur les engrais, le
sol ou la culture, déductions qui pour-
raient conduire à des tentatives erronées.
Dans la deuxième partie de l'ouvrage,
la plus importante, consacrée à la fabri-
cation proprement dite du sucre et au tra-
vail de l'usine, nous trouvons bien entendu
moins de faits se rattachant à l'agriculture;
ce sont surtout la chimie et la technologie
qui sont en cause.
Mais les planteurs de canne ne sont pas
étrangers au travail de sucrerie et tous
connaissent les controverses auxquelles
ont donné lieu la diffusion et le broyage.
Nous ne pouvons suivre l'auteur dans le
détail des études qu'il a entreprises à ce
sujet, et constaterons seulement qu'il se
rallie à l'opinion aujourd'hui prépondé-
rante. Si la diffusion donne un jus plus
pur, elle le donne plus dilué, et fournit
d'autre part des cossettes dont la teneur
en humidité ne permet pas de les envoyer
telles quelles aux chaudières, comme cela
se pratique pour la bagasse. A cela se
joint la plus grande complication des diffu-
seurs, qui exige un personnel très expé-
rimenté, et le manque d'élasticité des
batteries qui ne peuvent, comme les mou-
lins, absorber dans les jours de presse un
grand excédent sur leur capacité normale.
Les procédés mixtes, avec broyage et dif-
fusion de la bagasse, peuvent être appelés
à un certain avenir, mais toujours comme
travail auxiliaire de l'usine et non comme
base de la fabrication.
Nous avons quelquefois parlé dans ces
colonnes de la valeur de la bagasse comme
combustible. Cette question, déjà très au
point, fait l'objet de plusieurs pages de
notes, traitant à la fois de l'influence sur
la combustibilité de la teneur en sucre, en
éléments inorganiques, en humidité, de la
comparaison des bagasses de sucrerie, des
séchoirs à bagasse et des foyers spéciaux.
A notre regret, la « molascuit » ne fait
l'objet que d'une très courte note. Enfin
l'emploi de la bagasse pour la fabri-
cation du papier est également men-
tionné; l'auteur y a peu de confiance, si ce
n'est pour les pays où la main-d'œuvre
est très abondante et les produits chi-
miques très bon marché.
En résumé, bien que n'étant pas écrit
No 99 - SEPT. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 271
de sucre des entrcnœuds supérieurs. Puis
il perd en richesse, par suite d'une réduc-
tion due à la transpiration; il n'y a donc
pas lieu de laisser la canne sur pied après
sa maturité.
L'ététage n'est désavantageux qu'en ce
qu'il diminue la résistance de la canne,
mais il ne change pas la composition ni la
richesse saccharine de la plante.
La coloration de l'écorce de certaines
variétés a de l'importance, car les matières
colorantes se dissolvent dans le jus, dont
il faut les séparer ensuite; mais à côté de
ces matières colorantes visibles, il en existe
une autre, intimement mélangée à la fibre
et qui ne relève sa couleur jaune qu'au
contact des alcalins. Elle est peu soluble
dans l'eau, davantage dans l'alcool, et
exposée à l'air, elle devient rouge : sous
cette dernière apparence, elle accompagne
souvent diverses maladies de la canne.
L'enfouissement de la canne dans les
sillons pour la conserver jusqu'au moment
de son utilisation est très préjudiciable à
sa richesse, car une grande quantité de sucre
se perd par inversion, jusqu'à 1 1/2 °/o en
un mois. Cette pratique n'est donc recom-
mandable que pour éviter la perte de sucre
plus grande encore qui résulterait pour la
plante sur pied d'une gelée hâtive.
De nombreux tableaux montrent le ré-
sultat des recherches faites sur l'influence
du sol, des engrais, de la pluie, du climat,
et des conditions de la culture sur la
richesse de la canne et l'élévation ou la
diminution de la proportion de sucre à la
suite d'une modification dans l'un quel-
conque des éléments ci-dessus.
La puissance des broyeurs a une
influence très nette sur la composition du
jus obtenu. Les moulins les plus éner-
giques donnent un jus plus riche en sili-
cates et en potasse que les moulins moins
puissants; c'est une cause dont il faut tenir
compte avant de tirer de la proportion de
ces sels des déductions sur les engrais, le
sol ou la culture, déductions qui pour-
raient conduire à des tentatives erronées.
Dans la deuxième partie de l'ouvrage,
la plus importante, consacrée à la fabri-
cation proprement dite du sucre et au tra-
vail de l'usine, nous trouvons bien entendu
moins de faits se rattachant à l'agriculture;
ce sont surtout la chimie et la technologie
qui sont en cause.
Mais les planteurs de canne ne sont pas
étrangers au travail de sucrerie et tous
connaissent les controverses auxquelles
ont donné lieu la diffusion et le broyage.
Nous ne pouvons suivre l'auteur dans le
détail des études qu'il a entreprises à ce
sujet, et constaterons seulement qu'il se
rallie à l'opinion aujourd'hui prépondé-
rante. Si la diffusion donne un jus plus
pur, elle le donne plus dilué, et fournit
d'autre part des cossettes dont la teneur
en humidité ne permet pas de les envoyer
telles quelles aux chaudières, comme cela
se pratique pour la bagasse. A cela se
joint la plus grande complication des diffu-
seurs, qui exige un personnel très expé-
rimenté, et le manque d'élasticité des
batteries qui ne peuvent, comme les mou-
lins, absorber dans les jours de presse un
grand excédent sur leur capacité normale.
Les procédés mixtes, avec broyage et dif-
fusion de la bagasse, peuvent être appelés
à un certain avenir, mais toujours comme
travail auxiliaire de l'usine et non comme
base de la fabrication.
Nous avons quelquefois parlé dans ces
colonnes de la valeur de la bagasse comme
combustible. Cette question, déjà très au
point, fait l'objet de plusieurs pages de
notes, traitant à la fois de l'influence sur
la combustibilité de la teneur en sucre, en
éléments inorganiques, en humidité, de la
comparaison des bagasses de sucrerie, des
séchoirs à bagasse et des foyers spéciaux.
A notre regret, la « molascuit » ne fait
l'objet que d'une très courte note. Enfin
l'emploi de la bagasse pour la fabri-
cation du papier est également men-
tionné; l'auteur y a peu de confiance, si ce
n'est pour les pays où la main-d'œuvre
est très abondante et les produits chi-
miques très bon marché.
En résumé, bien que n'étant pas écrit
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