Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1909 31 août 1909
Description : 1909/08/31 (A9,N98). 1909/08/31 (A9,N98).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460503s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
228 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 98 — AOÛT 1909
- la moelle suivant l'axe de la branche, de
façon à creuser une loge, dont la largeur
n'excède jamais celle de la moelle et qui
a au plus 3 cm. de long. C'est dans cette
loge centrale que la femelle dépose ses
œufs en deux à quatre pontes successives ;
on peut admettre que le nombre total des
œufs s'élève à environ 80. Ils ne tardent
pas à donner des petites larves blanches,
apodes, comme toutes les larves de Scoly-
tides, et l'on peut, au même moment,
trouver à la fois dans le nid l'insecte à
tous ses stades de développement : œufs,
larves, nymphes et insectes parfaits. Les
larves n'agrandissent pas d'une façon sen-
sible les cavités creusées par la mère et se
nourrissent aux dépens de moisissures, qui
sont ensemencées par les Bostriches eux-
mêmes et qui tapissent les parois de la
loge, en formant à sa surface un enduit
noir ; il y a là un exemple de symbiose
remarquable, mais dont l'existence était
déjà connue chez les autres représentants
du genre Xyleborus, et chez d'autres genres
voisins de Scolytides.
Le Xyleborus coffese, à Java, s'attaque
surtout au Colfea robusta; on ne le trouve
que sporadiquement sur le caféier de Java,
Libéria et hybrides, qui présentent des
conditions moins favorables à son déve-
loppement. Il se rencontre aussi sur d'autres
végétaux que le caféier, notamment sur
le Dadap (Erythrina lithosperma) et le
Mindi [Melia Azedarach).
L'expérience démontre qu'il peut se
développer sur le Cacaoyer et quelquefois
sur le Quinquina. Le kola et le thé
d'Assam ne lui permettent pas de se
multiplier, bien que l'insecte puisse y ébau-
cher des galeries.
Jusqu'à présent, on semble malheureu-
sement assez désarmé contre cet insecte.
On conseille, dès le début du mal, de
récolter et de brûler les petites branches
attaquées. Il est probable en outre que la
pratique employée à Ceylan contre Xyle-
borus fornicatus, consistant à abriter les
plantations sous d'épais ombrages, donne-
rait aussi de bons résultats pour le Xyle-
borus coffese. Enfin il est indiqué de varier
la nature des plantations de caféiers et de
s'abstenir de planter exclusivement du
C. r obus ta. Parmi les ennemis naturels
des Bostriches du Caféier, il convient de
signaler au premier rang un petit Hymé-
noptère Chalcidien, qui détruit les larves
du Xyleborus, et qui fort heureusement
existe aussi au Tonkin. Ajoutons enfin que
parmi les indications qui ont été données
par M. BOUTAN (1) pour protéger les planta-
tions de caféier contre les attaques d'un
autre borer, le Xylotrechus quadripes, ou
pour détruire cet insecte, certaines pourront
aussi sans doute trouver leur application
contre le Xyleborus coffese.
P. MARCHAL,
Professeur à l'Institut national Agronomique.
Les Dattes sans noyau
Question de variétés. — L'exemple d'un dattier du Jardin d'essai d'Alger.
Multiplication gemmipare. — Restauration des vieux dattiers
et moyen de provoquer le bourgeonnement latéral.
- Par M. CH. RIVIÈRE.
Nous sommes heureux que l'actualité parue dans
le numéro 94 du « J. d'A. T. » (p. 126) ait déterminé
M. CH. RIVIÈRE à nous adresser cette note qui
apporte, sur la-question soulevée ici, de précieux
éclaircissements. Les observations de notre fidèle
et distingué collaborateur l'amènent à cette con-
clusion que les dattes sans noyau de grosseur et
de qualités normales sont vraisemblablement le
produit de variétés parthénocarpiques, assi milables
aux oranges sans pépins; leur propagation n'est
donc possible que par voie asexuée. Il est à souhai-
ter que l'expérience tentée par M. CH. RIVIÈRE sur
(1) Voir no 81, 1908, p. 81.
- la moelle suivant l'axe de la branche, de
façon à creuser une loge, dont la largeur
n'excède jamais celle de la moelle et qui
a au plus 3 cm. de long. C'est dans cette
loge centrale que la femelle dépose ses
œufs en deux à quatre pontes successives ;
on peut admettre que le nombre total des
œufs s'élève à environ 80. Ils ne tardent
pas à donner des petites larves blanches,
apodes, comme toutes les larves de Scoly-
tides, et l'on peut, au même moment,
trouver à la fois dans le nid l'insecte à
tous ses stades de développement : œufs,
larves, nymphes et insectes parfaits. Les
larves n'agrandissent pas d'une façon sen-
sible les cavités creusées par la mère et se
nourrissent aux dépens de moisissures, qui
sont ensemencées par les Bostriches eux-
mêmes et qui tapissent les parois de la
loge, en formant à sa surface un enduit
noir ; il y a là un exemple de symbiose
remarquable, mais dont l'existence était
déjà connue chez les autres représentants
du genre Xyleborus, et chez d'autres genres
voisins de Scolytides.
Le Xyleborus coffese, à Java, s'attaque
surtout au Colfea robusta; on ne le trouve
que sporadiquement sur le caféier de Java,
Libéria et hybrides, qui présentent des
conditions moins favorables à son déve-
loppement. Il se rencontre aussi sur d'autres
végétaux que le caféier, notamment sur
le Dadap (Erythrina lithosperma) et le
Mindi [Melia Azedarach).
L'expérience démontre qu'il peut se
développer sur le Cacaoyer et quelquefois
sur le Quinquina. Le kola et le thé
d'Assam ne lui permettent pas de se
multiplier, bien que l'insecte puisse y ébau-
cher des galeries.
Jusqu'à présent, on semble malheureu-
sement assez désarmé contre cet insecte.
On conseille, dès le début du mal, de
récolter et de brûler les petites branches
attaquées. Il est probable en outre que la
pratique employée à Ceylan contre Xyle-
borus fornicatus, consistant à abriter les
plantations sous d'épais ombrages, donne-
rait aussi de bons résultats pour le Xyle-
borus coffese. Enfin il est indiqué de varier
la nature des plantations de caféiers et de
s'abstenir de planter exclusivement du
C. r obus ta. Parmi les ennemis naturels
des Bostriches du Caféier, il convient de
signaler au premier rang un petit Hymé-
noptère Chalcidien, qui détruit les larves
du Xyleborus, et qui fort heureusement
existe aussi au Tonkin. Ajoutons enfin que
parmi les indications qui ont été données
par M. BOUTAN (1) pour protéger les planta-
tions de caféier contre les attaques d'un
autre borer, le Xylotrechus quadripes, ou
pour détruire cet insecte, certaines pourront
aussi sans doute trouver leur application
contre le Xyleborus coffese.
P. MARCHAL,
Professeur à l'Institut national Agronomique.
Les Dattes sans noyau
Question de variétés. — L'exemple d'un dattier du Jardin d'essai d'Alger.
Multiplication gemmipare. — Restauration des vieux dattiers
et moyen de provoquer le bourgeonnement latéral.
- Par M. CH. RIVIÈRE.
Nous sommes heureux que l'actualité parue dans
le numéro 94 du « J. d'A. T. » (p. 126) ait déterminé
M. CH. RIVIÈRE à nous adresser cette note qui
apporte, sur la-question soulevée ici, de précieux
éclaircissements. Les observations de notre fidèle
et distingué collaborateur l'amènent à cette con-
clusion que les dattes sans noyau de grosseur et
de qualités normales sont vraisemblablement le
produit de variétés parthénocarpiques, assi milables
aux oranges sans pépins; leur propagation n'est
donc possible que par voie asexuée. Il est à souhai-
ter que l'expérience tentée par M. CH. RIVIÈRE sur
(1) Voir no 81, 1908, p. 81.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.95%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.95%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6460503s/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6460503s/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6460503s/f4.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6460503s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6460503s