Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1909 31 juillet 1909
Description : 1909/07/31 (A9,N97). 1909/07/31 (A9,N97).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460502c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
194 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI, 97 - JUILLET 1909
d'avoir à Costa-Rica d'excellentes prairies.
On commence à le comprendre et à s'en
occuper.
On sélectionne dans ce but une légu-
mineuse indigène de grande valeur et
capable de résister à la nature envahis-
sante de l'ajengebrillo, la « pega-pega »
(Desmodiurn uncinalum). Les résultats ob-
tenus jusqu'à présent sont des plus encou-
rageants. On compte aussi essayer certains
trèfles importés, dont l'acclimatation sem-
ble avoir bien réussi, notamment les Trifo-
linm repens; T. Lodinense et le trèfle du
Japon.
Parmi les 250 espèces de graminées in-
digènes, actuellement connues, quelques-
unes seulement ont une certaine valeur
fourragère.
Les prairies naturelles sont aussi com-
posées, en terre froide, de la graminée
« Triguillo » (Bromus proximus). Elle est
de bonne qualité et recouvre toutes les
Cordillères de l'Amérique centrale.
En terres tempérées, il y a la « pitilla »
(Sporoboltis indiens), également florissante
en terres chaudes. C'est une graminée très
vigoureuse et très résistante à la sécheresse,
ayant malheureusement le défaut d'user les
dents des animaux.
En terres tempérées et froides, il existe
aussi de nombreuses prairies de « Setilla »
(Chætiurn bromoides). C'est une herbe ten-
dre, mais dangereuse pour les yeux du bé-
tail: les glumelles crochues de ses épis y
pénètrent facilement et y occasionnent des
inflammations.
En terre tout à fait chaude, il y a des
prairies naturelles de « Zacate amargo »
(Paspalllm compressum) de peu de valeur et
peu goûté du bétail. Par contre, sur le bord
des rivières, on trouve des plages basses,
couvertes de « Gamalate » (Paspalllm fas-
ciculalum) à feuilles larges et très tendres,
qui constituent une des grandes ressources
de ces endroits.
En terres chaudes, on a enfin les prairies
naturelles de « Zacate dulce » ou « Tur-
vara » (Paspalum conjugatnm) que les
animaux mangent avec avidité.
*
Parmi les plantes cultivées comme four-
rage, en « repastos », la plus répandue est
l'herbe du Para (Panicum molle). Ce four-
rage au point de vue nutritif est de second
ordre, mais, jeune, il est tendre et les ani-
maux semblent avoir pour lui une étrange
préférence; il croît avec une facilité et une
vigueur extrêmes. Dans les endroits où il
pleut trop pour brûler les défrichés de fo-
rêt, il suffit de répandre des tiges de
«. para » hachées en menus morceaux,
- avant l'abatage des arbres. L'herbe ne
tarde pas à prendre racine et à recouvrir le
tout de ses longues tiges. On met alors
dans le défriché un troupeau de bœufs, qui
tout en se maintenant et même en s'en-
graissant quelque peu achève, en piétinant
tous les. menus branchages, le défriche-
ment commencé. En deux ans, l'humidité
aidant, on a un terrain libre où il ne reste
que les gros troncs.
Une plante très cultivée pour « repostos »,
quoique moins ancienne dans le pays, est
le « Zacate de Guinea » (Panicum maxi-
mum). Comme qualité, elle est supérieure
au « para », mais en vieillissant la plante
prend l'aspect de balais; après quelques
coupes, elle devient très dure et doit être
remplacée.
La meilleure de toutes les graminées
employées pour la coupe est le « Zacate
de Honduras » (Setaria uniceta) comme
vigueur, comme durée, comme valeur nu-
tritive et comme rendement. Elle est très
tendre, on peut la couper près du sol plu-
sieurs fois pendant l'année et elle repousse
chaque fois plus vigoureuse. C'est une ac-
quisition récente pour Costa-Rica, quoique
indigène dans l'Amérique centrale, et une
acquisition de tout premier ordre.
Deux autres graminées, introduites, l'une
le « Téosinté» (Reana luxurians), l'autre le
« Zacate » d'Australie (Paspalum dilata-
tum), donnent des résultats tout à fait satis-
faisants. La première est indigène au Gua-
temala et au Mexique. C'est peut-être, de
toutes les plantes fourragères, celle qui
d'avoir à Costa-Rica d'excellentes prairies.
On commence à le comprendre et à s'en
occuper.
On sélectionne dans ce but une légu-
mineuse indigène de grande valeur et
capable de résister à la nature envahis-
sante de l'ajengebrillo, la « pega-pega »
(Desmodiurn uncinalum). Les résultats ob-
tenus jusqu'à présent sont des plus encou-
rageants. On compte aussi essayer certains
trèfles importés, dont l'acclimatation sem-
ble avoir bien réussi, notamment les Trifo-
linm repens; T. Lodinense et le trèfle du
Japon.
Parmi les 250 espèces de graminées in-
digènes, actuellement connues, quelques-
unes seulement ont une certaine valeur
fourragère.
Les prairies naturelles sont aussi com-
posées, en terre froide, de la graminée
« Triguillo » (Bromus proximus). Elle est
de bonne qualité et recouvre toutes les
Cordillères de l'Amérique centrale.
En terres tempérées, il y a la « pitilla »
(Sporoboltis indiens), également florissante
en terres chaudes. C'est une graminée très
vigoureuse et très résistante à la sécheresse,
ayant malheureusement le défaut d'user les
dents des animaux.
En terres tempérées et froides, il existe
aussi de nombreuses prairies de « Setilla »
(Chætiurn bromoides). C'est une herbe ten-
dre, mais dangereuse pour les yeux du bé-
tail: les glumelles crochues de ses épis y
pénètrent facilement et y occasionnent des
inflammations.
En terre tout à fait chaude, il y a des
prairies naturelles de « Zacate amargo »
(Paspalllm compressum) de peu de valeur et
peu goûté du bétail. Par contre, sur le bord
des rivières, on trouve des plages basses,
couvertes de « Gamalate » (Paspalllm fas-
ciculalum) à feuilles larges et très tendres,
qui constituent une des grandes ressources
de ces endroits.
En terres chaudes, on a enfin les prairies
naturelles de « Zacate dulce » ou « Tur-
vara » (Paspalum conjugatnm) que les
animaux mangent avec avidité.
*
Parmi les plantes cultivées comme four-
rage, en « repastos », la plus répandue est
l'herbe du Para (Panicum molle). Ce four-
rage au point de vue nutritif est de second
ordre, mais, jeune, il est tendre et les ani-
maux semblent avoir pour lui une étrange
préférence; il croît avec une facilité et une
vigueur extrêmes. Dans les endroits où il
pleut trop pour brûler les défrichés de fo-
rêt, il suffit de répandre des tiges de
«. para » hachées en menus morceaux,
- avant l'abatage des arbres. L'herbe ne
tarde pas à prendre racine et à recouvrir le
tout de ses longues tiges. On met alors
dans le défriché un troupeau de bœufs, qui
tout en se maintenant et même en s'en-
graissant quelque peu achève, en piétinant
tous les. menus branchages, le défriche-
ment commencé. En deux ans, l'humidité
aidant, on a un terrain libre où il ne reste
que les gros troncs.
Une plante très cultivée pour « repostos »,
quoique moins ancienne dans le pays, est
le « Zacate de Guinea » (Panicum maxi-
mum). Comme qualité, elle est supérieure
au « para », mais en vieillissant la plante
prend l'aspect de balais; après quelques
coupes, elle devient très dure et doit être
remplacée.
La meilleure de toutes les graminées
employées pour la coupe est le « Zacate
de Honduras » (Setaria uniceta) comme
vigueur, comme durée, comme valeur nu-
tritive et comme rendement. Elle est très
tendre, on peut la couper près du sol plu-
sieurs fois pendant l'année et elle repousse
chaque fois plus vigoureuse. C'est une ac-
quisition récente pour Costa-Rica, quoique
indigène dans l'Amérique centrale, et une
acquisition de tout premier ordre.
Deux autres graminées, introduites, l'une
le « Téosinté» (Reana luxurians), l'autre le
« Zacate » d'Australie (Paspalum dilata-
tum), donnent des résultats tout à fait satis-
faisants. La première est indigène au Gua-
temala et au Mexique. C'est peut-être, de
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