Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1909 30 juin 1909
Description : 1909/06/30 (A9,N96). 1909/06/30 (A9,N96).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460501z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
o 96 JUIN 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 167
quelles la meilleure serait celle désignée
« Koeroendoe ».
Si le sol est fertile, on peut commencer
la récolte au bout de la deuxième année de
plantation, pendant la saison des pluies.
On pratiquejune incision circulaire à 30 cm.
du sol, puis des incisions longitudinales
pour détacher des bandes régulières d'é-
corce. L'arbre écorcé meurt; mais si on a
soin de recéper près du sol, les souches
développent de nombreuses pousses : on
garde quatre à six de ces dernières. Et en
opérant de même chaque année on peut
faire une récolte par an. Il est nécessaire
alors, d'entretenir le sol en l'ameublissant
par enfouissement après chaque récolte des
jeunes pousses éclaircies.
On a signalé à Kawi une maladie crypto-
gamique du cannellier due à un champi-
gnon que le Dr RACIBORSKI a appelé JEci-
dnim cinnamomi. Les feuilles se dessèchent
et meurent. Le traitement consiste a dé-
truire les feuilles malades et à faire pré-
ventivement des pulvérisations de bouillie
bordelaise. Dernièrement, le Dr W. VAN
LEKUVEN a publié (1 ) une étude sur une
gale du C. zeylanicum. Les feuilles peu-
vent être couvertes de ces galles de phy-
topte et complètement déformées.
Une fois récoltées, les bandes d'écorce,
après grattage, sont mises à sécher à l'om-
bre d aboi-d.j L'écorce s'enroule alors et
perd 60 de son poids frais. La belle can-
nelle doit être mince, jaune très clair,
luisante sur la section, de saveur douce,
sans arrière-goût astringent. Les fragments
d'écorce qui se détachent sont distillés sur
place pour la production d'essence. L'em-
ballage se fait en caisses. Les pays d'Occi-
dent qui importent le plus de cannelle de
Ceylan sont l'Allemagne, les États-Unis,
l'Angleterre, l'Espagne, la Belgique. L'Al-
lemagne, qui vient en tête, importait
en 1905, 986.000 pouds de chips et
858.000 lbs de quills. Dans une confé-
rence faite à la « Society of Ails » le
20 avril dernier, M. J. FERGUSON observait
(1) « Cultuurgids », 15 octobre 1908, p. 109.
que les pays du sud de l'Europe utilisaient
une bonne partie de la cannelle de Ceylan
dans la préparation des encens d'églises.
Il a été conseillé de planter le cannellier
en Malaisie, à 200 m. d'altitude, sur ter-
rains volcaniques, exposés au sud-ouest
ou au nord-ouest. Quelques plantations
ont été faites par les indigènes, et, en 1906,
10 bouw étaient en culture avec 13.000 ar-
bres.
Dans l'article précité du « Indische Mer-
cuur », nous trouvons conseillé de préfé-
rence au ('. zeylanicum pour l'ouest de
Sumatra, le C. Cassia. Il paraîtrait que la
cannelle de C. zeylanicum, venant de Java
ou de Sumatra, est inférieure à celle de
Ceylan; que les frais pour obtenir de la
Ceylan première qualité sont supérieurs à
ceux nécessités pour la Cassia ; que l'écorce
de Cassia fait une forte concurrence à celle
de Ceylan; enfin que le C. Cassia réussit
fort bien sur la côte ouest de Sumatra.
Il ne semble pas que dans toutes les
régions où l'on a introduit le C. zeylanicum
on craigne d'obtenir une qualité inférieure
à celle de Ceylan, car aux Seychelles on
commence à se préoccuper de son exploi-
tation. Depuis un siècle ce cannellier, qui
y trouve un sol graveleux à sa convenance,
s'est propagé partout, du niveau de la mer
aux altitudes les plus élevées. Beaucoup
de ces arbres, lorsqu'ils sont situés dans
des régions suffisamment arrosées (bords
de rivières) ont acquis un développement
considérable et fournissent jusqu'à 100 livres
d'écorce sèche pnr arbre, les arbres moyens
en fournissant environ 20 livres (1). D'au-
tres cannelliers, en grand nombre, servent
de tuteurs à la vanille; ils ne sont natu-
rellement pas exploités. Une fabrique avec
grands appareils distillatoires a été instal-
lée aux Seychelles; on y traite actuelle-
ment les écorces des grands arbres. Seules,
les écorces y sont distillées, leur produit
ayant été reconnu de valeur cinq fois plus
forte que celui des feuilles. On s'attache
à ne pas mélanger les deux essences pour
(1) Rapport de M. DUPONT, curât, du Jardin botan. des
Seychelles. « Le Réveil des Seychelles », 21 juin 1908.
quelles la meilleure serait celle désignée
« Koeroendoe ».
Si le sol est fertile, on peut commencer
la récolte au bout de la deuxième année de
plantation, pendant la saison des pluies.
On pratiquejune incision circulaire à 30 cm.
du sol, puis des incisions longitudinales
pour détacher des bandes régulières d'é-
corce. L'arbre écorcé meurt; mais si on a
soin de recéper près du sol, les souches
développent de nombreuses pousses : on
garde quatre à six de ces dernières. Et en
opérant de même chaque année on peut
faire une récolte par an. Il est nécessaire
alors, d'entretenir le sol en l'ameublissant
par enfouissement après chaque récolte des
jeunes pousses éclaircies.
On a signalé à Kawi une maladie crypto-
gamique du cannellier due à un champi-
gnon que le Dr RACIBORSKI a appelé JEci-
dnim cinnamomi. Les feuilles se dessèchent
et meurent. Le traitement consiste a dé-
truire les feuilles malades et à faire pré-
ventivement des pulvérisations de bouillie
bordelaise. Dernièrement, le Dr W. VAN
LEKUVEN a publié (1 ) une étude sur une
gale du C. zeylanicum. Les feuilles peu-
vent être couvertes de ces galles de phy-
topte et complètement déformées.
Une fois récoltées, les bandes d'écorce,
après grattage, sont mises à sécher à l'om-
bre d aboi-d.j L'écorce s'enroule alors et
perd 60 de son poids frais. La belle can-
nelle doit être mince, jaune très clair,
luisante sur la section, de saveur douce,
sans arrière-goût astringent. Les fragments
d'écorce qui se détachent sont distillés sur
place pour la production d'essence. L'em-
ballage se fait en caisses. Les pays d'Occi-
dent qui importent le plus de cannelle de
Ceylan sont l'Allemagne, les États-Unis,
l'Angleterre, l'Espagne, la Belgique. L'Al-
lemagne, qui vient en tête, importait
en 1905, 986.000 pouds de chips et
858.000 lbs de quills. Dans une confé-
rence faite à la « Society of Ails » le
20 avril dernier, M. J. FERGUSON observait
(1) « Cultuurgids », 15 octobre 1908, p. 109.
que les pays du sud de l'Europe utilisaient
une bonne partie de la cannelle de Ceylan
dans la préparation des encens d'églises.
Il a été conseillé de planter le cannellier
en Malaisie, à 200 m. d'altitude, sur ter-
rains volcaniques, exposés au sud-ouest
ou au nord-ouest. Quelques plantations
ont été faites par les indigènes, et, en 1906,
10 bouw étaient en culture avec 13.000 ar-
bres.
Dans l'article précité du « Indische Mer-
cuur », nous trouvons conseillé de préfé-
rence au ('. zeylanicum pour l'ouest de
Sumatra, le C. Cassia. Il paraîtrait que la
cannelle de C. zeylanicum, venant de Java
ou de Sumatra, est inférieure à celle de
Ceylan; que les frais pour obtenir de la
Ceylan première qualité sont supérieurs à
ceux nécessités pour la Cassia ; que l'écorce
de Cassia fait une forte concurrence à celle
de Ceylan; enfin que le C. Cassia réussit
fort bien sur la côte ouest de Sumatra.
Il ne semble pas que dans toutes les
régions où l'on a introduit le C. zeylanicum
on craigne d'obtenir une qualité inférieure
à celle de Ceylan, car aux Seychelles on
commence à se préoccuper de son exploi-
tation. Depuis un siècle ce cannellier, qui
y trouve un sol graveleux à sa convenance,
s'est propagé partout, du niveau de la mer
aux altitudes les plus élevées. Beaucoup
de ces arbres, lorsqu'ils sont situés dans
des régions suffisamment arrosées (bords
de rivières) ont acquis un développement
considérable et fournissent jusqu'à 100 livres
d'écorce sèche pnr arbre, les arbres moyens
en fournissant environ 20 livres (1). D'au-
tres cannelliers, en grand nombre, servent
de tuteurs à la vanille; ils ne sont natu-
rellement pas exploités. Une fabrique avec
grands appareils distillatoires a été instal-
lée aux Seychelles; on y traite actuelle-
ment les écorces des grands arbres. Seules,
les écorces y sont distillées, leur produit
ayant été reconnu de valeur cinq fois plus
forte que celui des feuilles. On s'attache
à ne pas mélanger les deux essences pour
(1) Rapport de M. DUPONT, curât, du Jardin botan. des
Seychelles. « Le Réveil des Seychelles », 21 juin 1908.
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