Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1909 30 juin 1909
Description : 1909/06/30 (A9,N96). 1909/06/30 (A9,N96).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460501z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
N<> 96 Jnx 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 175
Les services d'agriculture de Cuba et de
la Jamaïque envisagent actuellement la
culture du manguier en vue de l'exporta-
tion et tentent de sérieux efforts pour
aboutir à des résultats pratiques. En ce qui
concerne l'exploitation à la Jamaïque, nous
trouvons d'intéressants détails dans un
article récent de M. H. COUSINS, réminent
chimiste qui remplace M. FAWCETT à la
direction de l'Agriculture (1).
Un planteur de Kingston, M. GARDNER,
vendait dernièrement à Londres, pour la
somme de 1.750 fr., la récolte d'un man-
gu ier introduit de l'Inde en jeune greffe,
le prix moyen des fruits ayant varié de
1 fr. 75 à -3 fr. Cet exemple, suivi d'une
heureuse tentative d'exportation de man-
gues de la Jamaïque aux États-Unis, semble
fort encourageant pour l'avenir de la nou-
velle industrie. Jusqu'ici, M. COUSINS
recommande de s'en tenir, pour l'établis-
sement de plantations méthodiques, à une
seule variété ayant donné des preuves suffi-
santes, la M. de Bombay ou M. de Peter :
l'arbre est vigoureux, fertile et mûrit à
bonne époque ; le fruit, exempt de filament,
renferme un noyau peu volumineux et pos-
sède une saveur délicieuse ; de plus, il a
cet avantage précieux entre tous de se con-
server aisément et de supporter le trans-
port sans perdre de sa valeur. Les autres
variétés à l'étude dans les jardins de Hope,
y compris la M. Alphonse, n'ont pu égaler
la Bombay en tant que variétés commer-
ciales d'exportation.
Pour établir une plantation rationnelle
de manguier, il faut greffer la variété adop-
tée sur un sujet de semis ; ou greffage en
approche utilisé dans l'Inde, on préfère
maintenant l'écussonnage pratiqué dans
les conditions que l'on trouvera décrites
dans les numéros 55 et 59 du « J. d'A. T. ».
Les plantes peuvent être élevées en pot ou
sur place ; cette dernière méthode évite les
aléas de la transplantation, particulière-
ment grands dans les régions sèches. La
distance entre les arbres est fixée entre 10
,)) Bulletin du Département de l'Agriculture de la
Jamaïque, nO t, 1909.
et 12 m. ; on peut hâter le rapport de la
plantation en rapprochant à 5 ou (. m.
pour éclaircir plus tard un arbre sur deux.
Après dix-huit mois ou deux ans de semis,
les sujets sont de force à recevoir les écus-
sons qu'il faut prélever sur du bois de
même âge. La parfaite adhérence de
l'écorce étant assez difficile à obtenir à cet
âge, on a recommandé d'employer l'écus-
sonnage en placage, c'est-à-dire, avec por-
tion d'écorce, de préférence à l'écussonnage
ordinaire. (Voy. « J. d'A. T. », n° 59.)
Si le greffage s'applique à de vieux
sujets, on devra rabattre la charpente en
plusieurs fois : les coupes, parfaitement
lisses, seront recouvertes de goudron ou
d'un engluement préservatif. Lorsque les
écussons seront assez forts, la suppression
de toute la partie de la charpente située
au-dessus de la greffe pourra s'effectuer
sans inconvénient.
Les manguiers obtenus par la greffe en
écusson ont le port plus nain et fructifient
plus tôt que ceux de semis. Dans la troi-
sième année de greffe, il est déjà possible
de récolter sur eux un certain nombre de
fruits (une trentaine d'après un planteur
du Queensland [1] ). On peut, d'ailleurs, se
faire une excellente idée des résultats du
greffage en écusson appliqué au manguier,
en jetant un coup d'œil sur les reproduc-
tions photographiques qui accompagnent la
note de M. COUSINS. Ajoutons que le Dépar-
tement d'Agriculture de la Jamaïque,
encouragé par ces premiers succès, va
créer une plantation de 800 acres de man-
guiers greffés qui servira de basé pour les
futures entreprises commerciales ; mais,
dès maintenant, le directeur de ce service
est convaincu que les propriétaires de
terrains à manguiers auraient le plus
grand intérêt à en entreprendre l'amélio-
ration par le greffage (2).
O. LABROY.
(1) « Queensland Agricultural Journal », mars 1908.
(2) En dernière heure, nous apprenons que plusieurs
caisses de mangues viennent d'arriver des Antilles à
Paris, en excellent état, par la Compagnie Générale
Transatlantique.
Les services d'agriculture de Cuba et de
la Jamaïque envisagent actuellement la
culture du manguier en vue de l'exporta-
tion et tentent de sérieux efforts pour
aboutir à des résultats pratiques. En ce qui
concerne l'exploitation à la Jamaïque, nous
trouvons d'intéressants détails dans un
article récent de M. H. COUSINS, réminent
chimiste qui remplace M. FAWCETT à la
direction de l'Agriculture (1).
Un planteur de Kingston, M. GARDNER,
vendait dernièrement à Londres, pour la
somme de 1.750 fr., la récolte d'un man-
gu ier introduit de l'Inde en jeune greffe,
le prix moyen des fruits ayant varié de
1 fr. 75 à -3 fr. Cet exemple, suivi d'une
heureuse tentative d'exportation de man-
gues de la Jamaïque aux États-Unis, semble
fort encourageant pour l'avenir de la nou-
velle industrie. Jusqu'ici, M. COUSINS
recommande de s'en tenir, pour l'établis-
sement de plantations méthodiques, à une
seule variété ayant donné des preuves suffi-
santes, la M. de Bombay ou M. de Peter :
l'arbre est vigoureux, fertile et mûrit à
bonne époque ; le fruit, exempt de filament,
renferme un noyau peu volumineux et pos-
sède une saveur délicieuse ; de plus, il a
cet avantage précieux entre tous de se con-
server aisément et de supporter le trans-
port sans perdre de sa valeur. Les autres
variétés à l'étude dans les jardins de Hope,
y compris la M. Alphonse, n'ont pu égaler
la Bombay en tant que variétés commer-
ciales d'exportation.
Pour établir une plantation rationnelle
de manguier, il faut greffer la variété adop-
tée sur un sujet de semis ; ou greffage en
approche utilisé dans l'Inde, on préfère
maintenant l'écussonnage pratiqué dans
les conditions que l'on trouvera décrites
dans les numéros 55 et 59 du « J. d'A. T. ».
Les plantes peuvent être élevées en pot ou
sur place ; cette dernière méthode évite les
aléas de la transplantation, particulière-
ment grands dans les régions sèches. La
distance entre les arbres est fixée entre 10
,)) Bulletin du Département de l'Agriculture de la
Jamaïque, nO t, 1909.
et 12 m. ; on peut hâter le rapport de la
plantation en rapprochant à 5 ou (. m.
pour éclaircir plus tard un arbre sur deux.
Après dix-huit mois ou deux ans de semis,
les sujets sont de force à recevoir les écus-
sons qu'il faut prélever sur du bois de
même âge. La parfaite adhérence de
l'écorce étant assez difficile à obtenir à cet
âge, on a recommandé d'employer l'écus-
sonnage en placage, c'est-à-dire, avec por-
tion d'écorce, de préférence à l'écussonnage
ordinaire. (Voy. « J. d'A. T. », n° 59.)
Si le greffage s'applique à de vieux
sujets, on devra rabattre la charpente en
plusieurs fois : les coupes, parfaitement
lisses, seront recouvertes de goudron ou
d'un engluement préservatif. Lorsque les
écussons seront assez forts, la suppression
de toute la partie de la charpente située
au-dessus de la greffe pourra s'effectuer
sans inconvénient.
Les manguiers obtenus par la greffe en
écusson ont le port plus nain et fructifient
plus tôt que ceux de semis. Dans la troi-
sième année de greffe, il est déjà possible
de récolter sur eux un certain nombre de
fruits (une trentaine d'après un planteur
du Queensland [1] ). On peut, d'ailleurs, se
faire une excellente idée des résultats du
greffage en écusson appliqué au manguier,
en jetant un coup d'œil sur les reproduc-
tions photographiques qui accompagnent la
note de M. COUSINS. Ajoutons que le Dépar-
tement d'Agriculture de la Jamaïque,
encouragé par ces premiers succès, va
créer une plantation de 800 acres de man-
guiers greffés qui servira de basé pour les
futures entreprises commerciales ; mais,
dès maintenant, le directeur de ce service
est convaincu que les propriétaires de
terrains à manguiers auraient le plus
grand intérêt à en entreprendre l'amélio-
ration par le greffage (2).
O. LABROY.
(1) « Queensland Agricultural Journal », mars 1908.
(2) En dernière heure, nous apprenons que plusieurs
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