Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1909 31 mai 1909
Description : 1909/05/31 (A9,N95). 1909/05/31 (A9,N95).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460500j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
o 95 - MAI 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 141
ture, les machines accomplissent presque
toute la besogne. Le travail mécanique n'a
pu cependant se substituer au travail à la
main pour la récolte, l'étêtage et l'effeuil-
lage des cannes; ce point demeure la
grande préoccupation des planteurs de la
Louisiane (1).
Nous lisons à ce propos, dans le « Loui-
siana Planter » du 20 mars 1909, que des
essais sont actuellement en cours à Antigua
et à Trinidad, pour adapter au climat tro-
pical de ces îles la méthode des Etats-
Unis.
Aux îles Hawaï. — Le traitement de la
canne diffère peu de celui de la Louisiane
sur les terres fraîches, où il pleut en abon-
dance; toutefois, le sol étant plus per-
méable, on n'a pas recours à la culture sur
billons. Les boutures se plantent sur une
seule ligne, dans le fond des sillons ouverts
à des intervalles de lm,50 à lm,90.
Dans les parties plus sèches de l'ar-
chipel, où s'observent les vastes planta-
tions irriguées qui détiennent le record du
rendejment à l'hectare, le terrain est soi-
gneusement ameubli a une profondeur de
60 et même 90 cm. par l'emploi de puis-
santes charrues à vapeur et de pulvérisa-
teurs à disques. Les boutures sont des
sommités de cannes que l'on plante en
lignes simples, dans le fond de sillons
distants de lm,50 et profonds de 50 à
60 cm. Avant de recouvrir les plants de 5
à 7 cm. de terre, avec la houe à main, on
irrigue légèrement.
Les plantations ainsi établies nécessitent
peu d'entretien en dehors des irrigations
suivies chaque fois d'un léger paillage pour
atténuer l'évaporation. Les détritus de la
récolte sont brûlés, comme à la Louisiane.
Il est de règle de replanter la canne sur le
même emplacement après une ou deux ré-
coltes de « repousses ».
Le système hawaïen comporte l'emploi
d'énormes quantités d'engrais, même en
sol vierge; il n'est pas rare de voir ré-
pandre, à deux ou trois reprises, dans une
(1) Voir les notes de M. MAIS dans les nos 16, 56, 62
du « J. d'A. T. ».
saison culturale, jusqu'à 700 kg. d'engrais
commerciaux, composés suivant une for-
mule adaptée aux exigences du sol, mais
où l'élément potassique semble dominer.
Cette méthode de culture intensive en terres
riches, fortement fumées, ameublies à
grande profondeur et copieusement irri-
guées permet, ainsi que nous le savons, des
rendements de 60 t. de cannes par acre,
produisant 8 t. de sucre et davantage (1).
A Cuba. — Pendant longtemps, la canne
a été plantée, sans méthode bien définie,,
dans les sols défrichés les plus fertiles de
Cuba où la production s'est souvent main-
tenue à un taux élevé pendant quinze et
vingt années consécutives, sans replanta-
tion ni fumure.
C'est donc pour avoir méconnu ce pré-
cepte fondamental de la restitution des élé-
ments fertilisants enlevés par la récolte que
nombre de planteurs épuisèrent le sol au
point de rendre la canne improductive
autour de certaines usines où s'observent
parfois de véritables terrains vagues.
Plusieurs systèmes de culture ont été
proposés et essayés dernièrement sans
avoir donné jusqu'ici entière satisfaction.
M. EARLE attribue cet insuccès relatif à
l'absence de jugement dans l'application
d'une méthode qui ne saurait être invaria-
blement pratiquée dans des conditions sou-
vent très différentes; il convient, avant
tout, de la modifier et de l'adapter aux
milieux où l'on opère.
La pratique la plus courante aujourd'hui
consiste à labourer le terrain, à la charrue
ordinaire attelée de trois ou quatre paires
de bœufs et dirigée par deux ou trois
ouvriers, ce qui rend le travail lent et très
coûteux. On plante deux boutures côte à
côte, à des intervalles de 90 cm., au fond
de sillons ouverts par une charrue à
double versoir. Le sol est ensuite nettoyé
par des charrues légères, le cultivateur
« Planet » ou, simplement, la houe à main.
Après la récolte, les déchets sont aban-
donnés sur le sol, où ils ne suffisent pas à
(1) Cf. « J. d'A. T. », n° 19, p. 9.
ture, les machines accomplissent presque
toute la besogne. Le travail mécanique n'a
pu cependant se substituer au travail à la
main pour la récolte, l'étêtage et l'effeuil-
lage des cannes; ce point demeure la
grande préoccupation des planteurs de la
Louisiane (1).
Nous lisons à ce propos, dans le « Loui-
siana Planter » du 20 mars 1909, que des
essais sont actuellement en cours à Antigua
et à Trinidad, pour adapter au climat tro-
pical de ces îles la méthode des Etats-
Unis.
Aux îles Hawaï. — Le traitement de la
canne diffère peu de celui de la Louisiane
sur les terres fraîches, où il pleut en abon-
dance; toutefois, le sol étant plus per-
méable, on n'a pas recours à la culture sur
billons. Les boutures se plantent sur une
seule ligne, dans le fond des sillons ouverts
à des intervalles de lm,50 à lm,90.
Dans les parties plus sèches de l'ar-
chipel, où s'observent les vastes planta-
tions irriguées qui détiennent le record du
rendejment à l'hectare, le terrain est soi-
gneusement ameubli a une profondeur de
60 et même 90 cm. par l'emploi de puis-
santes charrues à vapeur et de pulvérisa-
teurs à disques. Les boutures sont des
sommités de cannes que l'on plante en
lignes simples, dans le fond de sillons
distants de lm,50 et profonds de 50 à
60 cm. Avant de recouvrir les plants de 5
à 7 cm. de terre, avec la houe à main, on
irrigue légèrement.
Les plantations ainsi établies nécessitent
peu d'entretien en dehors des irrigations
suivies chaque fois d'un léger paillage pour
atténuer l'évaporation. Les détritus de la
récolte sont brûlés, comme à la Louisiane.
Il est de règle de replanter la canne sur le
même emplacement après une ou deux ré-
coltes de « repousses ».
Le système hawaïen comporte l'emploi
d'énormes quantités d'engrais, même en
sol vierge; il n'est pas rare de voir ré-
pandre, à deux ou trois reprises, dans une
(1) Voir les notes de M. MAIS dans les nos 16, 56, 62
du « J. d'A. T. ».
saison culturale, jusqu'à 700 kg. d'engrais
commerciaux, composés suivant une for-
mule adaptée aux exigences du sol, mais
où l'élément potassique semble dominer.
Cette méthode de culture intensive en terres
riches, fortement fumées, ameublies à
grande profondeur et copieusement irri-
guées permet, ainsi que nous le savons, des
rendements de 60 t. de cannes par acre,
produisant 8 t. de sucre et davantage (1).
A Cuba. — Pendant longtemps, la canne
a été plantée, sans méthode bien définie,,
dans les sols défrichés les plus fertiles de
Cuba où la production s'est souvent main-
tenue à un taux élevé pendant quinze et
vingt années consécutives, sans replanta-
tion ni fumure.
C'est donc pour avoir méconnu ce pré-
cepte fondamental de la restitution des élé-
ments fertilisants enlevés par la récolte que
nombre de planteurs épuisèrent le sol au
point de rendre la canne improductive
autour de certaines usines où s'observent
parfois de véritables terrains vagues.
Plusieurs systèmes de culture ont été
proposés et essayés dernièrement sans
avoir donné jusqu'ici entière satisfaction.
M. EARLE attribue cet insuccès relatif à
l'absence de jugement dans l'application
d'une méthode qui ne saurait être invaria-
blement pratiquée dans des conditions sou-
vent très différentes; il convient, avant
tout, de la modifier et de l'adapter aux
milieux où l'on opère.
La pratique la plus courante aujourd'hui
consiste à labourer le terrain, à la charrue
ordinaire attelée de trois ou quatre paires
de bœufs et dirigée par deux ou trois
ouvriers, ce qui rend le travail lent et très
coûteux. On plante deux boutures côte à
côte, à des intervalles de 90 cm., au fond
de sillons ouverts par une charrue à
double versoir. Le sol est ensuite nettoyé
par des charrues légères, le cultivateur
« Planet » ou, simplement, la houe à main.
Après la récolte, les déchets sont aban-
donnés sur le sol, où ils ne suffisent pas à
(1) Cf. « J. d'A. T. », n° 19, p. 9.
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