Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1909 30 avril 1909
Description : 1909/04/30 (A9,N94). 1909/04/30 (A9,N94).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460499b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
IV 94 — AYJUL 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE iOjt
,
Les végétaux tannifères dans le nord de l'Afrique
Objections à la culture du Manglier. — Tentatives d'exploitation des tannants australiens.
Problème cultural et économique.
Par M. CH. RIVIÈRE.
L'opinion récemment émise quasi offi-
ciellement que le Palétuvier ou Manglier
pouvait, non seulement vivre sur la côte
orientale de la Tunisie en y maintenant le
rivage, mais encore et surtout y produire
une matière tannante fort recherchée, a
attiré l'attention sur cette curieuse plante.
Ou s'est alors demandé comment la pro-
pager, quels seraient les résultats à en
obtenir rapidement sans rechercher tout
d'abord si le milieu climatérique lui con-
venait.
Il faut répondre nettement, sans laisser
subsister le moindre doute, que rien n'au-
torise à penser que cette proposition est
logique, qu'elle est basée sur des présomp-
tions admissibles, mais affirmer surtout
combien la climatologie donne des indi-
cations contraires à toute tentative de cul-
ture de cette délicate Rhizophorée.
En effet, il ne convient point d'oublier
que le Rhizophora Mangle LIN., originaire
des rivages et des marais plus ou moins
salins de la zone chaude intertropicale,
craint à ce point le manque d'humidité
atmosphérique et les écarts de tempéra-
ture que sa végétation s'arrête brusque-
ment à la limite des climats désertiques,
même dans une zone marine.
Quand il s'est agi, il y a quelque qua-
rante ans, de rechercher quels étaient les
végétaux capables de border et de fixer les
rives du canal de Suez, on a songé à di-
verses espèces, notamment au Palétuvier.
Les essais que j'ai faits au Jardin d'essai
d'Alger ont démontré encore une fois ce
que savaient si bien nos anciens et excel-
lents praticiens de nos jardins botaniques,
c'est-à-dire combien la culture du Palélu-
vier était difficile, sinon impossible dans
'beaucoup de cas, malgré le haut degré de
chaleur et d'humidité et les soins, particu-
liers dont en l'entourait.
Or, dans mes essais - précités, pensant
que les Palétuviers s'avançant le plus au
nord dans l'océan Indien, sans cependant
pénétrer dans la mer Rouge, pouvaient
offrir une plus grande résistance à une
climatologie moins - favorable, ce furent
quelques-uns de ces sujets, semis ou bou-
tures, qui constituèrent les premiers élé-
ments de cette tentative, absolument sté-
rile, faut-il dire de suite.
Aussi, avoir la prétention d'introduire et
d'implanter des Palétuviers sur la côte
orientale de la Tunisie, dans l'île Djerba,
dans le golfe de Gabès, même sur le rivage
égyptien, ainsi d'ailleurs que sous toutes
les zones soumises aux influences du climat
désertique ou steppien, c'est, à mon avis,
une vêritable hérésie climatologique ;et
culturale. En effet, c'est oublier, au moins
pour l'Afrique septentrionale, que le siroco
régnant en maître dans ces régions pen-
dant la longue saison estivale, et que la
température hivernale s'y abaissant par-
fois vers zéro, quand elle ne descend pas
au-dessous, comme sur la côte tunisienne,
ces conditions atmosphériques sont absolu-
ment contraires aux exigences si particu-
lières de cette Rhizophorée. -
En outre, pour bien démontrer la diffi-
culté de cette culture, la nature délicate
de cette espèce, il convient de rappeler
qu'un établissement horticole du nord de
l'Afrique qui en posséderait des pieds bien
vivants, aurait surmonté une grande diffi-
culté de pratique culturale.
* *
Uu s'est beaucoup préoccupé depuis un
demi-siècle dans le Nord-rtfrictiin.r comme
,
Les végétaux tannifères dans le nord de l'Afrique
Objections à la culture du Manglier. — Tentatives d'exploitation des tannants australiens.
Problème cultural et économique.
Par M. CH. RIVIÈRE.
L'opinion récemment émise quasi offi-
ciellement que le Palétuvier ou Manglier
pouvait, non seulement vivre sur la côte
orientale de la Tunisie en y maintenant le
rivage, mais encore et surtout y produire
une matière tannante fort recherchée, a
attiré l'attention sur cette curieuse plante.
Ou s'est alors demandé comment la pro-
pager, quels seraient les résultats à en
obtenir rapidement sans rechercher tout
d'abord si le milieu climatérique lui con-
venait.
Il faut répondre nettement, sans laisser
subsister le moindre doute, que rien n'au-
torise à penser que cette proposition est
logique, qu'elle est basée sur des présomp-
tions admissibles, mais affirmer surtout
combien la climatologie donne des indi-
cations contraires à toute tentative de cul-
ture de cette délicate Rhizophorée.
En effet, il ne convient point d'oublier
que le Rhizophora Mangle LIN., originaire
des rivages et des marais plus ou moins
salins de la zone chaude intertropicale,
craint à ce point le manque d'humidité
atmosphérique et les écarts de tempéra-
ture que sa végétation s'arrête brusque-
ment à la limite des climats désertiques,
même dans une zone marine.
Quand il s'est agi, il y a quelque qua-
rante ans, de rechercher quels étaient les
végétaux capables de border et de fixer les
rives du canal de Suez, on a songé à di-
verses espèces, notamment au Palétuvier.
Les essais que j'ai faits au Jardin d'essai
d'Alger ont démontré encore une fois ce
que savaient si bien nos anciens et excel-
lents praticiens de nos jardins botaniques,
c'est-à-dire combien la culture du Palélu-
vier était difficile, sinon impossible dans
'beaucoup de cas, malgré le haut degré de
chaleur et d'humidité et les soins, particu-
liers dont en l'entourait.
Or, dans mes essais - précités, pensant
que les Palétuviers s'avançant le plus au
nord dans l'océan Indien, sans cependant
pénétrer dans la mer Rouge, pouvaient
offrir une plus grande résistance à une
climatologie moins - favorable, ce furent
quelques-uns de ces sujets, semis ou bou-
tures, qui constituèrent les premiers élé-
ments de cette tentative, absolument sté-
rile, faut-il dire de suite.
Aussi, avoir la prétention d'introduire et
d'implanter des Palétuviers sur la côte
orientale de la Tunisie, dans l'île Djerba,
dans le golfe de Gabès, même sur le rivage
égyptien, ainsi d'ailleurs que sous toutes
les zones soumises aux influences du climat
désertique ou steppien, c'est, à mon avis,
une vêritable hérésie climatologique ;et
culturale. En effet, c'est oublier, au moins
pour l'Afrique septentrionale, que le siroco
régnant en maître dans ces régions pen-
dant la longue saison estivale, et que la
température hivernale s'y abaissant par-
fois vers zéro, quand elle ne descend pas
au-dessous, comme sur la côte tunisienne,
ces conditions atmosphériques sont absolu-
ment contraires aux exigences si particu-
lières de cette Rhizophorée. -
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culté de cette culture, la nature délicate
de cette espèce, il convient de rappeler
qu'un établissement horticole du nord de
l'Afrique qui en posséderait des pieds bien
vivants, aurait surmonté une grande diffi-
culté de pratique culturale.
* *
Uu s'est beaucoup préoccupé depuis un
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