Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1909 31 mai 1909
Description : 1909/05/31 (A9,N95). 1909/05/31 (A9,N95).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460500j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
No 95 - MAI 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 133
Les Végétaux tannifères dans le nord de l'Afrique
Les chênes indigènes. — Sumac des corroyeurs et Sumac à 5 feuilles.
Lentisques tunisiens. — Tamarix articulé. — Acacias à tan et Eucalyptus :
les causes de leur échec. — Le Dividivi. — Rendement insuffisant de la Canaigre.
Par M. CH. RIVIÈRE.
Dans un précédent article du n° 94, M. CH.
RIVIÈRE a démontré l'utopie de l'exploitation du
palétuvier pour la matière tannante de son écorce
en Tunisie, où il avait été question de la tenter ; il
a également envisagé, d'une façon générale, le pro-
blème cultural et économique des essences à tanin
dans le nord de l'Afrique. Aujourd'hui. notre
estimé collaborateur discute, avec sa longue expé-
rience, les tentatives, — presque toutes malheu-
reuses, — qui ont été faites en Algérie avec les prin-
cipales espèces tannantes, indigènes ou intro-
duites. On comprendra facilement comment la
culture de l'Acacia mollissima, qui cesse d'être
rémunératrice en Australie, au Natal et dans l'Est
africain lorsque les plantations ne peuvent se per-
pétuer d'elles-mêmes (« J. d'A. T. », n° 92) devient
impraticable, économiquement parlant, dans un
endroit où le terrain a plus de valeur et oblige le
colon à recourir à l'éducation en pots et au greffage
sur un sujet calcicole. (N. D. L. R.)
Les écorces à tan ou les matières tanni-
fères proviennent donc de deux sources
différentes, soit d'exploitation de végétaux
spontanés, soit de produits de culture ;
mais on verra combien, dans la région
envisagée ici, ces derniers ont un rôle
encore insignifiant, ou nul pour mieux
dire.
Dans le nord de l'Afrique, parmi les arbo-
rescents spontanés, producteurs d'écorces
à tan, on doit classer en première ligne les
chênes, qui sur certains points se présen-
tent en vastes peuplements.
Les principaux chênes sont :
Quercus castanæifolia, chêne Afarès,
très bel arbre, spécialement localisé aux
altitudes dans l'Oranie; il fournit un tan
très estimé.
Quercus coccifera, chêne Kermès, dont
la racine, dite garouille, contient environ
22 °/o de tanin : c'est une espèce assez com-
mune dans les broussailles.
Quercus llex, chêne vert, arbre des mau-
vais terrains, où néanmoins il est utile et
dont les glands sont recherchés par les
populations malheureuses : son écorce con-
tient 10 à 13 0/0 de tanin.
Quercus Mirbeckii, chêne Zeen, espèce -
de la région littorale et des terrains frais :
sa teneur en tanin est de 10 °/0.
Quercus suber, chêne-liège, absolument
localisé dans les terrains dépourvus de cal-
caire.
On a signalé l'intérêt qu'il y aurait à
opérer des peuplements de Quercus JEgy/ops,
ou chêne velani, ce bel arbre de l'Orient et
qui est représenté dans le midi de la France
par de remarquables exemplaires.
La cupule ou vélanède est très riche en
tanin : 28 à 300/0,
Mais des boisements de ce genre, entre-
prises de longue durée, ne paraissent pas
devoir être sagement conseillés à des par-
ticuliers, surtout dans le nord de l'Afrique
où des duretés climatériques ne favorisent
pas la rapide croissance de ces arbres. Les
services forestiers des gouvernements pour-
raient seuls tenter des boisements avec
cette espèce.
Dans les Térébinthacées, trois espèces
ont été signalées, ne présentant pour ainsi
dire qu'un très médiocre intérêt :
Rhus Coriaria, sumac des corroyeurs,
commun dans certaines régions méridio-
nales du bassin méditerranéen, est assez rare
sur la côte africaine, où il ne peut être
l'objet d'aucune exploitation. On l'a con-
seillé depuis longtemps pour utiliser les
terrains secs et pierreux du littoral seule-
ment, car les altitudes ne sont pas à sa con-
venance à cause des rigueurs hivernales,
mais les essais faits n'ont pas été heureux.
Des feuilles, on relire 25 °/o de tanin.
Les Végétaux tannifères dans le nord de l'Afrique
Les chênes indigènes. — Sumac des corroyeurs et Sumac à 5 feuilles.
Lentisques tunisiens. — Tamarix articulé. — Acacias à tan et Eucalyptus :
les causes de leur échec. — Le Dividivi. — Rendement insuffisant de la Canaigre.
Par M. CH. RIVIÈRE.
Dans un précédent article du n° 94, M. CH.
RIVIÈRE a démontré l'utopie de l'exploitation du
palétuvier pour la matière tannante de son écorce
en Tunisie, où il avait été question de la tenter ; il
a également envisagé, d'une façon générale, le pro-
blème cultural et économique des essences à tanin
dans le nord de l'Afrique. Aujourd'hui. notre
estimé collaborateur discute, avec sa longue expé-
rience, les tentatives, — presque toutes malheu-
reuses, — qui ont été faites en Algérie avec les prin-
cipales espèces tannantes, indigènes ou intro-
duites. On comprendra facilement comment la
culture de l'Acacia mollissima, qui cesse d'être
rémunératrice en Australie, au Natal et dans l'Est
africain lorsque les plantations ne peuvent se per-
pétuer d'elles-mêmes (« J. d'A. T. », n° 92) devient
impraticable, économiquement parlant, dans un
endroit où le terrain a plus de valeur et oblige le
colon à recourir à l'éducation en pots et au greffage
sur un sujet calcicole. (N. D. L. R.)
Les écorces à tan ou les matières tanni-
fères proviennent donc de deux sources
différentes, soit d'exploitation de végétaux
spontanés, soit de produits de culture ;
mais on verra combien, dans la région
envisagée ici, ces derniers ont un rôle
encore insignifiant, ou nul pour mieux
dire.
Dans le nord de l'Afrique, parmi les arbo-
rescents spontanés, producteurs d'écorces
à tan, on doit classer en première ligne les
chênes, qui sur certains points se présen-
tent en vastes peuplements.
Les principaux chênes sont :
Quercus castanæifolia, chêne Afarès,
très bel arbre, spécialement localisé aux
altitudes dans l'Oranie; il fournit un tan
très estimé.
Quercus coccifera, chêne Kermès, dont
la racine, dite garouille, contient environ
22 °/o de tanin : c'est une espèce assez com-
mune dans les broussailles.
Quercus llex, chêne vert, arbre des mau-
vais terrains, où néanmoins il est utile et
dont les glands sont recherchés par les
populations malheureuses : son écorce con-
tient 10 à 13 0/0 de tanin.
Quercus Mirbeckii, chêne Zeen, espèce -
de la région littorale et des terrains frais :
sa teneur en tanin est de 10 °/0.
Quercus suber, chêne-liège, absolument
localisé dans les terrains dépourvus de cal-
caire.
On a signalé l'intérêt qu'il y aurait à
opérer des peuplements de Quercus JEgy/ops,
ou chêne velani, ce bel arbre de l'Orient et
qui est représenté dans le midi de la France
par de remarquables exemplaires.
La cupule ou vélanède est très riche en
tanin : 28 à 300/0,
Mais des boisements de ce genre, entre-
prises de longue durée, ne paraissent pas
devoir être sagement conseillés à des par-
ticuliers, surtout dans le nord de l'Afrique
où des duretés climatériques ne favorisent
pas la rapide croissance de ces arbres. Les
services forestiers des gouvernements pour-
raient seuls tenter des boisements avec
cette espèce.
Dans les Térébinthacées, trois espèces
ont été signalées, ne présentant pour ainsi
dire qu'un très médiocre intérêt :
Rhus Coriaria, sumac des corroyeurs,
commun dans certaines régions méridio-
nales du bassin méditerranéen, est assez rare
sur la côte africaine, où il ne peut être
l'objet d'aucune exploitation. On l'a con-
seillé depuis longtemps pour utiliser les
terrains secs et pierreux du littoral seule-
ment, car les altitudes ne sont pas à sa con-
venance à cause des rigueurs hivernales,
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