Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1909 31 mars 1909
Description : 1909/03/31 (A9,N93). 1909/03/31 (A9,N93).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460498x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
80 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 93 - MARS 1909
peuvent s'étendre à toute la masse et devenir
désastreuses. Or, dans certains pays, il est
très difficile d'obtenir la dessiccation sim-
plement.au soleil, et la question des séchoirs
artificiels préoccupe à juste titre un grand
nombre de planteurs de manioc. Nous avons
déjà eu occasion de décrire un grand nom-
bre de séchoirs et, chaque fois, constater
les inconvénients généraux de tous ces
appareils, dont aucun ou à peu près, ne
réalise le séchage rationnel.
Lorsque le manioc doit être pelé, le
pelage se fait, bien entendu, avant le décou-
page et il se pratique à la main; il n'est
jamais parfait et il reste toujours des frag-
ments d'écorce plus ou moins volumineux
adhérents au tubercule ; le manioc considéré
comme écorcé commercialement doit donc
subir la même purification que le manioc
non écorcé.
Nous croyons qu'il y aurait intérêt pour
les planteurs à supprimer cette opération
coûteuse et à obtenir que le marché s'étende
aux maniocs non écorcés, la présence de
l'écorce — nous le répétons — n'ayant
absolument aucune importance pour les
fabricants.
Le découpage se fait en général au coupe-
coupe, les quelques essais qui ont été faits
avec des coupe-racines ne donnant pas de
résultats très satisfaisants; car les tuber-
cules n'étant pas guidés se présentent irré-
gulièrement aux couteaux, et il en résulte
des rondelles dont les deux faces sont loin
d'être parallèles. De plus, nous avons déjà
eu l'occasion de signaler la dureté extrême
du manioc, qui nécessitait un affûtage très
fréquent des couteaux des coupe-racines.
En outre, il est presque indispensable de
les fabriquer avec un acier plus dur que
celui couramment employé dans les coupe-
racines. Le véritable instrument qui con-
viendrait serait plutôt un instrument cons-
truit sur le modèle des hache-paille, avec
une goulotte dans laquelle les tubercules
seraient introduits par deux ou trois à la
fois, sensiblement de même taille, et aussi
droits que possible de manière à être pré-
sentés aux couteaux perpendiculairement
à ceux-ci. A vrai dire, nous avons essayé
d'employer des hache-paille pour cet usage,
maisn'ayant pas eu de tubercules de maniocs
frais sous la main, nous n'avons pu obtenir
de résultat concluant. De plus, certains
points de la construction des hache-paille,
principalement dans la position des rou-
leaux d'alimentation, ne conviennent pas
pour le manioc et demanderaient à être
modifiés ; il faudrait en outre que le volant
portât au moins quatre couteaux, au lieu
de deux généralement usités pour les hache-
paille. @ On obtiendrait ainsi un débit plus
grand avec un avancement assez rapide des
tubercules.
Notons qu'il y aurait lieu d'étudier un
organe d'alimentation, un organe protec-
teur, car sans organe d'alimentation, l'ou-
vrier serait dans l'obligation de pousser le
tubercule presque jusque sous le couteau,
ce qui ne serait pas sans danger.
On voit donc que la question de prépara-
tion du manioc pour l'exportation en est
encore à ses débuts. Ni pour le débiter, ni
pour le sécher, il n'existe d'appareils con-
venables, et il est nécessaire pour ces deux
opérations de recourir au soleil d'une
part, à la main de l'homme de l'autre, ce
qui ne concorde pas avec de grandes pro-
ductions.
Il est à souhaiter que le problème soit
rapidement mis à l'élude et résolu par les
constructeurs, car il est hors dé doute que
la nouvelle loi, jointe à l'emploi toujours
croissant du manioc pour la distillerie,
n'amène des demandes plus régulières des
planteurs, en même temps que la création
de nouvelles plantations et l'extension de
celles déjà existantes.
peuvent s'étendre à toute la masse et devenir
désastreuses. Or, dans certains pays, il est
très difficile d'obtenir la dessiccation sim-
plement.au soleil, et la question des séchoirs
artificiels préoccupe à juste titre un grand
nombre de planteurs de manioc. Nous avons
déjà eu occasion de décrire un grand nom-
bre de séchoirs et, chaque fois, constater
les inconvénients généraux de tous ces
appareils, dont aucun ou à peu près, ne
réalise le séchage rationnel.
Lorsque le manioc doit être pelé, le
pelage se fait, bien entendu, avant le décou-
page et il se pratique à la main; il n'est
jamais parfait et il reste toujours des frag-
ments d'écorce plus ou moins volumineux
adhérents au tubercule ; le manioc considéré
comme écorcé commercialement doit donc
subir la même purification que le manioc
non écorcé.
Nous croyons qu'il y aurait intérêt pour
les planteurs à supprimer cette opération
coûteuse et à obtenir que le marché s'étende
aux maniocs non écorcés, la présence de
l'écorce — nous le répétons — n'ayant
absolument aucune importance pour les
fabricants.
Le découpage se fait en général au coupe-
coupe, les quelques essais qui ont été faits
avec des coupe-racines ne donnant pas de
résultats très satisfaisants; car les tuber-
cules n'étant pas guidés se présentent irré-
gulièrement aux couteaux, et il en résulte
des rondelles dont les deux faces sont loin
d'être parallèles. De plus, nous avons déjà
eu l'occasion de signaler la dureté extrême
du manioc, qui nécessitait un affûtage très
fréquent des couteaux des coupe-racines.
En outre, il est presque indispensable de
les fabriquer avec un acier plus dur que
celui couramment employé dans les coupe-
racines. Le véritable instrument qui con-
viendrait serait plutôt un instrument cons-
truit sur le modèle des hache-paille, avec
une goulotte dans laquelle les tubercules
seraient introduits par deux ou trois à la
fois, sensiblement de même taille, et aussi
droits que possible de manière à être pré-
sentés aux couteaux perpendiculairement
à ceux-ci. A vrai dire, nous avons essayé
d'employer des hache-paille pour cet usage,
maisn'ayant pas eu de tubercules de maniocs
frais sous la main, nous n'avons pu obtenir
de résultat concluant. De plus, certains
points de la construction des hache-paille,
principalement dans la position des rou-
leaux d'alimentation, ne conviennent pas
pour le manioc et demanderaient à être
modifiés ; il faudrait en outre que le volant
portât au moins quatre couteaux, au lieu
de deux généralement usités pour les hache-
paille. @ On obtiendrait ainsi un débit plus
grand avec un avancement assez rapide des
tubercules.
Notons qu'il y aurait lieu d'étudier un
organe d'alimentation, un organe protec-
teur, car sans organe d'alimentation, l'ou-
vrier serait dans l'obligation de pousser le
tubercule presque jusque sous le couteau,
ce qui ne serait pas sans danger.
On voit donc que la question de prépara-
tion du manioc pour l'exportation en est
encore à ses débuts. Ni pour le débiter, ni
pour le sécher, il n'existe d'appareils con-
venables, et il est nécessaire pour ces deux
opérations de recourir au soleil d'une
part, à la main de l'homme de l'autre, ce
qui ne concorde pas avec de grandes pro-
ductions.
Il est à souhaiter que le problème soit
rapidement mis à l'élude et résolu par les
constructeurs, car il est hors dé doute que
la nouvelle loi, jointe à l'emploi toujours
croissant du manioc pour la distillerie,
n'amène des demandes plus régulières des
planteurs, en même temps que la création
de nouvelles plantations et l'extension de
celles déjà existantes.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 16/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6460498x/f16.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6460498x/f16.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6460498x/f16.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6460498x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6460498x
Facebook
Twitter