Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1909 28 février 1909
Description : 1909/02/28 (A9,N92). 1909/02/28 (A9,N92).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460497h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
36 .- - JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE -No 92 - FÉVRIER '1909'
soleil en,étalant les fèves sur des nattes.
: Cette méthode si imparfaite n'est du
reste suivie que par un petit nombre; la
plupart des noirs se contentent d'entasser
les graines dans leurs cases et de les re-
fluer jusqu'à dessiccation. Inutile de dire
que le résultat est des plus défectueux;
mais, jusqu'à présent, il' n'a pas- été pos-
sible de l'améliorer.
: Quoi qu'il en soit, au point de vue éco-
nomique, les résultats obtenus _sont très
remarquables, comparés à ceux des colo-
nies voisines.
*
* *
: Il est regrettable que CHEVALIER n'ait pu
étudier les plantations du Cameroun avec
le détail de celles de San Thomé, car il
eût sans doute pu préciser davantage les
motifs pour lesquels elles n'avaient point
repondu aux légitimes espérances fondées
sur elles.
Le « J. d'A. T. ) a constamment tenu ses
lecteurs au courant des efforts très remar-
quables dirigés sur le Cameroun par le
« Kol. Wirtsch. Kom. », de la création tle
la Station d'Essais de Victoria, savamment
- dirigée par le D' PREUSS pendant des années,
enfin de la série des belles missions scien-
tifiques dans les centres de. culture du
cacaoyer ou dans les plantations du Came- -
roun où les maladies causaient des ra-
vages.
: Le bilan actuel se résume ainsi : exis-
tence de neuf sociétés réunissant un capi-
tal de 15 millions de marks et ayant planté
10.000 hect. Production annuelle de 1.000 à
1.200 T. La plus importante de ces sociétés
qui a ses plantations au Bibundi a exporté
à elle seule 600 T. en 1906.
Ce sont là de maigres résultats, si l'on
■ tient compte des capitaux engagés et de la
spience déployée. -
La cause principale en est aux maladies
qui se sont abattues sur les plantations,
notamment à la brunissure. La lutte
contre toute la série des parasites qui ont
attaqué le cacaoyer est si difficile que les
Allemands paraissent avoir cessé de le
planter pour.essayer les arbres à caout-
chouc.
Après ce trop rapide examen de la nou-
velle œuvre de notre ami se pose cette
question : pourquoi la culture du cacaoyer
a-t-elie réussi à la Gold Coast et à San
Thomé tandis qu'elle a échoué ailleurs?
La réponse est des plus faciles pour qui.
a été témoin des tentatives faites en A. O.
pour l'exploitation des plantes nouvelles.
Le succès dé la Gold Coast tient à deux
causes la continuité des efforts et l'en-
semble des conditions favorables à la cul-
ture du cacaoyer par les indigènes.
Pour San Thomé on peul dire de la
même manière : continuité des efforts et-
conditions favorables aux plantations euro-
péennes.
Ailleurs, au Cameroun, au Dahomey, à
la Côte d'Ivoire, l'échec est venu de ce
que l'un de ces facteurs a manqué. Au
Cameroun c'est le second, à la Côte d'Ivoire -
et au Dahomey le premièr certainement et
peut-être les.deux.
Lorsque, nous parlons d'échec pour le
Cameroun, il faut bien nous entendre.
- Nous avons dit combien nous admirions
les efforts des sociétés de plantation et
l'œu-vre du K. W. K. où ce journal ne
compte que des amis, mais il est bien
certain que l'on nJa rien obtenu de compa-
rable aux résultats de San Thomé malgré
une science probablement plus grande,
des moyens financiers aussi puissants,
sinon plus, et de moins grandes difficultés
de main-d'œuvre.
On peut dire, et toutes les déclamations
de publicistes ou de parlementaires n'ayant
jamais .mis le pied en Afrique tropicale n'y
peuvent rien changer, que les trois grands
obstacles à l'exploitation agricole en A. O.
sont les suivants : 1° Rigueur climaté-
rique qui rend difficile la continuité de-
direction et de surveillance par les blancs,
et, par suite, l'adaptation des espèces agri-
coles nouvelles ; 20 pauvreté du sol ; 3° fa-
cilité avec laquelle se développent les ma-
ladies parasitaires.
La comparaison entre San Thomé et les
soleil en,étalant les fèves sur des nattes.
: Cette méthode si imparfaite n'est du
reste suivie que par un petit nombre; la
plupart des noirs se contentent d'entasser
les graines dans leurs cases et de les re-
fluer jusqu'à dessiccation. Inutile de dire
que le résultat est des plus défectueux;
mais, jusqu'à présent, il' n'a pas- été pos-
sible de l'améliorer.
: Quoi qu'il en soit, au point de vue éco-
nomique, les résultats obtenus _sont très
remarquables, comparés à ceux des colo-
nies voisines.
*
* *
: Il est regrettable que CHEVALIER n'ait pu
étudier les plantations du Cameroun avec
le détail de celles de San Thomé, car il
eût sans doute pu préciser davantage les
motifs pour lesquels elles n'avaient point
repondu aux légitimes espérances fondées
sur elles.
Le « J. d'A. T. ) a constamment tenu ses
lecteurs au courant des efforts très remar-
quables dirigés sur le Cameroun par le
« Kol. Wirtsch. Kom. », de la création tle
la Station d'Essais de Victoria, savamment
- dirigée par le D' PREUSS pendant des années,
enfin de la série des belles missions scien-
tifiques dans les centres de. culture du
cacaoyer ou dans les plantations du Came- -
roun où les maladies causaient des ra-
vages.
: Le bilan actuel se résume ainsi : exis-
tence de neuf sociétés réunissant un capi-
tal de 15 millions de marks et ayant planté
10.000 hect. Production annuelle de 1.000 à
1.200 T. La plus importante de ces sociétés
qui a ses plantations au Bibundi a exporté
à elle seule 600 T. en 1906.
Ce sont là de maigres résultats, si l'on
■ tient compte des capitaux engagés et de la
spience déployée. -
La cause principale en est aux maladies
qui se sont abattues sur les plantations,
notamment à la brunissure. La lutte
contre toute la série des parasites qui ont
attaqué le cacaoyer est si difficile que les
Allemands paraissent avoir cessé de le
planter pour.essayer les arbres à caout-
chouc.
Après ce trop rapide examen de la nou-
velle œuvre de notre ami se pose cette
question : pourquoi la culture du cacaoyer
a-t-elie réussi à la Gold Coast et à San
Thomé tandis qu'elle a échoué ailleurs?
La réponse est des plus faciles pour qui.
a été témoin des tentatives faites en A. O.
pour l'exploitation des plantes nouvelles.
Le succès dé la Gold Coast tient à deux
causes la continuité des efforts et l'en-
semble des conditions favorables à la cul-
ture du cacaoyer par les indigènes.
Pour San Thomé on peul dire de la
même manière : continuité des efforts et-
conditions favorables aux plantations euro-
péennes.
Ailleurs, au Cameroun, au Dahomey, à
la Côte d'Ivoire, l'échec est venu de ce
que l'un de ces facteurs a manqué. Au
Cameroun c'est le second, à la Côte d'Ivoire -
et au Dahomey le premièr certainement et
peut-être les.deux.
Lorsque, nous parlons d'échec pour le
Cameroun, il faut bien nous entendre.
- Nous avons dit combien nous admirions
les efforts des sociétés de plantation et
l'œu-vre du K. W. K. où ce journal ne
compte que des amis, mais il est bien
certain que l'on nJa rien obtenu de compa-
rable aux résultats de San Thomé malgré
une science probablement plus grande,
des moyens financiers aussi puissants,
sinon plus, et de moins grandes difficultés
de main-d'œuvre.
On peut dire, et toutes les déclamations
de publicistes ou de parlementaires n'ayant
jamais .mis le pied en Afrique tropicale n'y
peuvent rien changer, que les trois grands
obstacles à l'exploitation agricole en A. O.
sont les suivants : 1° Rigueur climaté-
rique qui rend difficile la continuité de-
direction et de surveillance par les blancs,
et, par suite, l'adaptation des espèces agri-
coles nouvelles ; 20 pauvreté du sol ; 3° fa-
cilité avec laquelle se développent les ma-
ladies parasitaires.
La comparaison entre San Thomé et les
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