Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1909 28 février 1909
Description : 1909/02/28 (A9,N92). 1909/02/28 (A9,N92).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460497h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
jjo 92 — FÉVRIER 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 9$
dirige les destinées de la production agricole
de tout l'empire britannique. Il n'y a pas
un essai fait dans une de nos centaines de
stations éparses de par le monde qui n'ait
son histoire relatée dans ces dossiers. Nous
provoquons ces essais, les dirigeons et les
faisons suivre des applications pratiques
qu'ils comportent. »
-Et, ouvrant un de ces cartons il ajoutait :
« Voici les destinées du cacaoyer à la Gold
Coast. »
Il y avait quelque chose de réellement
imposant dans cette déclaration de l'aus-
tère vieillard qui incarnait une des plus
admirables institutions de l'Angleterre, et
nous en ressentîmes toute la grandeur ; mais
la même pensée nous fit sourire tous deux,
qui .représentions un peu « the men in the
spot ».
Nous revîmes, au travers de longues
années de brousse, toute la série des tenta-
tives d'introductions culturales dont nous
avions été témoins ou auxquelles nous
avions été mêlés. Nous savions comment
la seule d'entre elles couronnée de succès,
celle du cacaoyer à la Gold Coast, était due
à l'énergie d'un modeste fonctionnaire lo-
cal, M. JOHNSON, quiadirigéleJardind'Aburi
de 1898 à 1906, et à la toute particulière
faculté d'assimilation des indigènes de cette
région.
Un sait que cette culture est entièrement
entre les mains des indigènes et a son cen-
tre principal dans la région d'Accra.
Rappelons les quantités exportées :
1893. 1 T. 5 1904. 5187 T.
1901. 995 1905. 5129
1902. 2431 1906. 9064
i903. 2312 1907. 98o0 (1)
Parallèlement à l'influence d'Aburi
s'exerçait celle de la Mission de Bâle dont
de fructueuses opérations commerciales
alimentent la caisse apostolique. Sans elle,
tous les efforts de M. JOHNSON et du Gouver-
nement fussent peut être reslés vains, car
elle a acheté aux indigènes le produit de
leur récolte, alors que les maisons de com-
(1) 9504 T. d'après le « Gordian » (Voir « J. d'A. T. »,
n° 90, p. 380).
merce de l'A. O. étaient réfractaires à toute
exploitation nouvelle. En outre, la Mission
enseignait aux enfants la façon de planter
l'arbre nouveau et les encourageait à pous-
ser leurs parents à sa culture.
Il faut bien reconnaître que cette culture
à lieu de la manière la plus rudiment aire :
les arbres non soignés meurent vite (1), le
cacao est préparé de façon très défectueuse.
On espère cependant améliorer tout cela
peu à peu, bien que la tâche ne soit pas
aisée.
Les plantations augmentent tous les jours
et s'étendent dans l'Ashanti. Les indigènes
montrent bien quelque mécontentement
des manœuvres de maisons de commerce
qu'ils accusent de pratiquer la baisse, mais
ne s'en découragent pas.
Au sujet de l'exportation, il est curieux
d'observer que les mêmes chiffres se-retroù-
vent toutes les deux années consécutives ;
nous ne trouvons aucune explication plau-
sible à ce fait singulier.
La variété cultivée dérive du « creoulo »
de San Thomé. Les indigènes transplan-
tent les jeunes pieds de cacao à l'ombre de
bananiers ou des plus gros arbres restés
en place ; ils ne taillent un peu que dans
les environs d'Aburi. Dans les plantations
adultes, les mauvaises herbes ne sont gé-
néralement pas arrachées et les gourmands
rarement supprimés, de sorte que les arbres
dépérissent après une douzaine d'années.
La fermentation et le séchage auraient
spécialement besoin d'être améliorés.
CHEVALIER décrit ainsi le procédé em-
ployé par les indigènes.
On remplit de graines fraîches les pe-
tites caisses à gin tapissées intérieurement
de feuilles sèches de bananier. Une sorte
de couvercle chargé de pierres comprime
la masse des graines et ferme les caisses
qui sont ensuite rentrées dans les cases.
La fermentation dure quatre jours pour les
graines lavées (cas assez rare), et six jours
pour les graines non lavées. On sèche au
(1) M. EVASS évaluait récemment à 25 °/o seulement
la proportion des cacaoyers plantés à la Gold Coast
qui parviennent à l'âge adulte. (N. D. L. R.)
dirige les destinées de la production agricole
de tout l'empire britannique. Il n'y a pas
un essai fait dans une de nos centaines de
stations éparses de par le monde qui n'ait
son histoire relatée dans ces dossiers. Nous
provoquons ces essais, les dirigeons et les
faisons suivre des applications pratiques
qu'ils comportent. »
-Et, ouvrant un de ces cartons il ajoutait :
« Voici les destinées du cacaoyer à la Gold
Coast. »
Il y avait quelque chose de réellement
imposant dans cette déclaration de l'aus-
tère vieillard qui incarnait une des plus
admirables institutions de l'Angleterre, et
nous en ressentîmes toute la grandeur ; mais
la même pensée nous fit sourire tous deux,
qui .représentions un peu « the men in the
spot ».
Nous revîmes, au travers de longues
années de brousse, toute la série des tenta-
tives d'introductions culturales dont nous
avions été témoins ou auxquelles nous
avions été mêlés. Nous savions comment
la seule d'entre elles couronnée de succès,
celle du cacaoyer à la Gold Coast, était due
à l'énergie d'un modeste fonctionnaire lo-
cal, M. JOHNSON, quiadirigéleJardind'Aburi
de 1898 à 1906, et à la toute particulière
faculté d'assimilation des indigènes de cette
région.
Un sait que cette culture est entièrement
entre les mains des indigènes et a son cen-
tre principal dans la région d'Accra.
Rappelons les quantités exportées :
1893. 1 T. 5 1904. 5187 T.
1901. 995 1905. 5129
1902. 2431 1906. 9064
i903. 2312 1907. 98o0 (1)
Parallèlement à l'influence d'Aburi
s'exerçait celle de la Mission de Bâle dont
de fructueuses opérations commerciales
alimentent la caisse apostolique. Sans elle,
tous les efforts de M. JOHNSON et du Gouver-
nement fussent peut être reslés vains, car
elle a acheté aux indigènes le produit de
leur récolte, alors que les maisons de com-
(1) 9504 T. d'après le « Gordian » (Voir « J. d'A. T. »,
n° 90, p. 380).
merce de l'A. O. étaient réfractaires à toute
exploitation nouvelle. En outre, la Mission
enseignait aux enfants la façon de planter
l'arbre nouveau et les encourageait à pous-
ser leurs parents à sa culture.
Il faut bien reconnaître que cette culture
à lieu de la manière la plus rudiment aire :
les arbres non soignés meurent vite (1), le
cacao est préparé de façon très défectueuse.
On espère cependant améliorer tout cela
peu à peu, bien que la tâche ne soit pas
aisée.
Les plantations augmentent tous les jours
et s'étendent dans l'Ashanti. Les indigènes
montrent bien quelque mécontentement
des manœuvres de maisons de commerce
qu'ils accusent de pratiquer la baisse, mais
ne s'en découragent pas.
Au sujet de l'exportation, il est curieux
d'observer que les mêmes chiffres se-retroù-
vent toutes les deux années consécutives ;
nous ne trouvons aucune explication plau-
sible à ce fait singulier.
La variété cultivée dérive du « creoulo »
de San Thomé. Les indigènes transplan-
tent les jeunes pieds de cacao à l'ombre de
bananiers ou des plus gros arbres restés
en place ; ils ne taillent un peu que dans
les environs d'Aburi. Dans les plantations
adultes, les mauvaises herbes ne sont gé-
néralement pas arrachées et les gourmands
rarement supprimés, de sorte que les arbres
dépérissent après une douzaine d'années.
La fermentation et le séchage auraient
spécialement besoin d'être améliorés.
CHEVALIER décrit ainsi le procédé em-
ployé par les indigènes.
On remplit de graines fraîches les pe-
tites caisses à gin tapissées intérieurement
de feuilles sèches de bananier. Une sorte
de couvercle chargé de pierres comprime
la masse des graines et ferme les caisses
qui sont ensuite rentrées dans les cases.
La fermentation dure quatre jours pour les
graines lavées (cas assez rare), et six jours
pour les graines non lavées. On sèche au
(1) M. EVASS évaluait récemment à 25 °/o seulement
la proportion des cacaoyers plantés à la Gold Coast
qui parviennent à l'âge adulte. (N. D. L. R.)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6460497h/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6460497h/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6460497h/f3.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6460497h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6460497h