Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1909 28 février 1909
Description : 1909/02/28 (A9,N92). 1909/02/28 (A9,N92).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460497h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
N° {72 — FÉVRIER 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 61'
sité -de Pise en analysant le livre qu'il vient
de publier sur le camphre (1). Au moment
où le très distingué collaborateur du
« J. d'A. T. >? qu'est M. ERNST se fait
l'écho (2) des bruits de l'arrêt de la fabrica-
tion du camphre synthétique, au moment
même où l'opinion chez la plupart des
peuples, qui pourraient produire le
camphre naturel, semble réfractaire à cette
culture, alors que les Japonais à Formose
et les- Anglais à Ceylan continuent à
planter, il n'est pas sans intérêt de peser
la portée des résultats obtenus par M. Gi-
GLIOLI, un des convaincus de la culture du
camphrier dans certaines conditions.
Pour juger, la portée des conclusions
qu'il expose, il nous faut insister sur ce
fait qu'il ne s'agit pas d'une expérience de
laboratoire, mais de nombreux essais,
-pour l'extraction du camphre des feuilles
vertes il n'y a pas moins de 111 résultats
dont on prend la moyenne, — essais opérés
dans toutes lès parties de l'Italie, sur des
arbres d'espèces différentes, d'âges diffé-
rents, à diverses époques de l'année, depuis
1899 jusqu'à 1904.
L'auteur est amené à reconnaître l'exis-
tence en Italie — il ne s'agit bien entendu
que de camphriers plantés en jardins dans
un but ornemental — du Cinnaniomiim.
Camphora et du C. glanduliferum que l'au-
teur semble vouloir identifier avec le
C. immeta de HARDY (3). Le premier seul
aurait de l'intérêt au point de vue du
camphre à extraire. Mais ces deux espèces
se croiseraient et les hybrides, toujours
moins bons camphriers que le C. Camphora,
seraient d'autant plus médiocres que pré-
dominerait plus en eux l'ascendance glan-
duliferum sur l'ascendance Camphora. D'où
la nécessité — généralement admise
seulement qu'elle conclut à l'impossibilité d'établir éco-
nomiquement des plantations de Camphriers dans le
sud des Etats-Unis. (LA RÉLO
(1) « J. d'A. T. », 88, pages bleues, n° 161"?.
(2) « J. d'A. T. », no 88, n. 313. n° 89. D. 34G.
(3) La détermination botanique des espèces du genre
Cinnamomum est très dulicate et la valeur camphori-
fère des espèces ou variétés ne semble pas encore très
clairement établie, comme tend à le démontrer le récent
travail de M. DUBARD sur le vrai et le faux camphrier
du Tonkin. — Y. C.
d'ailleurs pour obtenir un développement
plus rapide — de ne multiplier l'espèce
que par boutures d'individus reconnus les
meilleurs (1).
Le bois et les ramilles ne contenant que
fort peu de camphre en Italie, ce sont les.
feuilles qu'il faudrait traiter. L'auteur
ayant fait construire spécialement un appa-
reil distillaloire du type en-usage au Japon
a opéré de nombreux essais de distilla-
tion industrielle : il en arrive à admettre
que, pratiquement, les feuilles vertes
contiennent 1 °/o de camphre exempt
d'huile, qu'un arbre de quinze ans peut
fournir 35 kg.' de feuilles fraîches par an
et un arbre plus âgé 50 kg. dans les mêmes
conditions. Suivant l'âge donc, 3 ou
2 arbres donneraient 1 kg. de camphre et
0 kg. 930 d'huile de camphre. Cette sup-
position laisse toujours subsister la grosse
objection, formulée ici par M. RIVIÈRE, que.
cette récolte des feuilles est nuisible à la
bonne végétation de l'arbre. Mais M. Gi-
GLIOLI a remarqué que les mêmes feuilles
tombées et desséchées naturellement con-
tiennent de 2,40 à 30/0 de camphre. Il n'est
donc plus nécessaire de cueillir les feuilles
pendant qu'elles remplissent leur rôle phy- ,
siologique sur l'arbre. L'utilisation des
feuilles sèches permettrait en outre leur
conservation et leur transport, comprimées
sous le minimum de volume et de poids,
vers des centres industriels parfaitement
outillés où la distillation pourrait se faire
avec de plus grands soins, donc avec un-
meilleur rendement. L'auteur est d'avis
que la dessiccation doit être naturelle pour
n'entraîner qu'une faible perte en camphre
celle-ci pouvant être de moitié dans les
feuilles desséchées artificiellement. Ce
camphre a d'ailleurs toujours les mêmes
qualités au point de vue de ses applications
que le camphre japonais.
(1) A propos de ce bouturage, il convient d'établir
une distinction. D'après une récente notice de M. J.-K.
NOCK, publiée comme circulaire n° 3 des jardins bota-
niques de Ceylan, c'est le bouturage de fragments de
racines qui est le mirux adapté à la multiplication
asexuée du camphrier ; les branches ou portions de
branches sont d'une réussite beaucoup plus aléatoire.
(N. D. L. R.)
sité -de Pise en analysant le livre qu'il vient
de publier sur le camphre (1). Au moment
où le très distingué collaborateur du
« J. d'A. T. >? qu'est M. ERNST se fait
l'écho (2) des bruits de l'arrêt de la fabrica-
tion du camphre synthétique, au moment
même où l'opinion chez la plupart des
peuples, qui pourraient produire le
camphre naturel, semble réfractaire à cette
culture, alors que les Japonais à Formose
et les- Anglais à Ceylan continuent à
planter, il n'est pas sans intérêt de peser
la portée des résultats obtenus par M. Gi-
GLIOLI, un des convaincus de la culture du
camphrier dans certaines conditions.
Pour juger, la portée des conclusions
qu'il expose, il nous faut insister sur ce
fait qu'il ne s'agit pas d'une expérience de
laboratoire, mais de nombreux essais,
-pour l'extraction du camphre des feuilles
vertes il n'y a pas moins de 111 résultats
dont on prend la moyenne, — essais opérés
dans toutes lès parties de l'Italie, sur des
arbres d'espèces différentes, d'âges diffé-
rents, à diverses époques de l'année, depuis
1899 jusqu'à 1904.
L'auteur est amené à reconnaître l'exis-
tence en Italie — il ne s'agit bien entendu
que de camphriers plantés en jardins dans
un but ornemental — du Cinnaniomiim.
Camphora et du C. glanduliferum que l'au-
teur semble vouloir identifier avec le
C. immeta de HARDY (3). Le premier seul
aurait de l'intérêt au point de vue du
camphre à extraire. Mais ces deux espèces
se croiseraient et les hybrides, toujours
moins bons camphriers que le C. Camphora,
seraient d'autant plus médiocres que pré-
dominerait plus en eux l'ascendance glan-
duliferum sur l'ascendance Camphora. D'où
la nécessité — généralement admise
seulement qu'elle conclut à l'impossibilité d'établir éco-
nomiquement des plantations de Camphriers dans le
sud des Etats-Unis. (LA RÉLO
(1) « J. d'A. T. », 88, pages bleues, n° 161"?.
(2) « J. d'A. T. », no 88, n. 313. n° 89. D. 34G.
(3) La détermination botanique des espèces du genre
Cinnamomum est très dulicate et la valeur camphori-
fère des espèces ou variétés ne semble pas encore très
clairement établie, comme tend à le démontrer le récent
travail de M. DUBARD sur le vrai et le faux camphrier
du Tonkin. — Y. C.
d'ailleurs pour obtenir un développement
plus rapide — de ne multiplier l'espèce
que par boutures d'individus reconnus les
meilleurs (1).
Le bois et les ramilles ne contenant que
fort peu de camphre en Italie, ce sont les.
feuilles qu'il faudrait traiter. L'auteur
ayant fait construire spécialement un appa-
reil distillaloire du type en-usage au Japon
a opéré de nombreux essais de distilla-
tion industrielle : il en arrive à admettre
que, pratiquement, les feuilles vertes
contiennent 1 °/o de camphre exempt
d'huile, qu'un arbre de quinze ans peut
fournir 35 kg.' de feuilles fraîches par an
et un arbre plus âgé 50 kg. dans les mêmes
conditions. Suivant l'âge donc, 3 ou
2 arbres donneraient 1 kg. de camphre et
0 kg. 930 d'huile de camphre. Cette sup-
position laisse toujours subsister la grosse
objection, formulée ici par M. RIVIÈRE, que.
cette récolte des feuilles est nuisible à la
bonne végétation de l'arbre. Mais M. Gi-
GLIOLI a remarqué que les mêmes feuilles
tombées et desséchées naturellement con-
tiennent de 2,40 à 30/0 de camphre. Il n'est
donc plus nécessaire de cueillir les feuilles
pendant qu'elles remplissent leur rôle phy- ,
siologique sur l'arbre. L'utilisation des
feuilles sèches permettrait en outre leur
conservation et leur transport, comprimées
sous le minimum de volume et de poids,
vers des centres industriels parfaitement
outillés où la distillation pourrait se faire
avec de plus grands soins, donc avec un-
meilleur rendement. L'auteur est d'avis
que la dessiccation doit être naturelle pour
n'entraîner qu'une faible perte en camphre
celle-ci pouvant être de moitié dans les
feuilles desséchées artificiellement. Ce
camphre a d'ailleurs toujours les mêmes
qualités au point de vue de ses applications
que le camphre japonais.
(1) A propos de ce bouturage, il convient d'établir
une distinction. D'après une récente notice de M. J.-K.
NOCK, publiée comme circulaire n° 3 des jardins bota-
niques de Ceylan, c'est le bouturage de fragments de
racines qui est le mirux adapté à la multiplication
asexuée du camphrier ; les branches ou portions de
branches sont d'une réussite beaucoup plus aléatoire.
(N. D. L. R.)
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